Modification des catégories de conception, le point de vue de la FIN

Le 18 janvier 2016, la réglementation sur la catégorie de conception des bateaux change. Une mesure demandée par la Fédération des Industries Nautiques pour qu'elle soit plus facile à comprendre par les plaisanciers. Sébastien Milscendeau, à la FIN, nous détaille la nouvelle réglementation.

Pourquoi avoir décidé de changer les catégories de conception des bateaux de plaisance ?

Les catégories de conception empruntaient aux catégories de navigation seulement leurs noms, mais avaient le même périmètre. Prenant par exemple la catégorie de conception D, qui s'appelait avant "eaux intérieures". Elle avait déjà une hauteur de vague et une possibilité de vent. On a seulement rayé les éléments perturbateurs.

On a aussi partagé pas mal de temps avec des plaisanciers, à qui, une fois expliqué quelles étaient les catégories de conception, ne regardaient plus du tous les bateaux de la même façon. Si on leur présentait un petit bateau avec une catégorie de conception élevée capable d'embarquer un grand nombre de personnes à bord, ça avait tendance à ne pas les rassurer.

Concrètement, que va changer cette réglementation ?

Finalement, on déconnecte la notion de type de navigation pour se rattacher uniquement à des notions de conditions météorologiques (force de vent et hauteur de vagues). Seule la catégorie A a subi des changements avec un plafond à force 9, plus rationnel qu'avant (illimité NDLR) et la catégorie C, avec des vagues passant de 2 à 4m. Maintenant, tout ce qui est au-delà, c'est-à-dire, ce qui était appelé conditions anormales, ne rentre plus dans la catégorie A.

Si un bateau de catégorie A se retrouve à force 10 dans l'échelle de Beaufort, cela signifie qu'il ne pourra pas résister ?

La réglementation impose de pouvoir progresser dans ces conditions avec un bateau, c'est-à-dire de maintenir un cap et une vitesse. Au-delà des conditions météorologiques pour lesquelles le bateau est conçu, on n'est plus en mesure de maintenir un cap et une vitesse.

Comment sont définies les catégories de conception ?

Chaque chantier qui conçoit un bateau en partenariat avec un architecte va établir un cahier des charges pour définir le programme de navigation du bateau, et ainsi définir une catégorie de conception. Ensuite, c'est évalué par un organisme de conception ou autoévalué et à terme le bateau se voit attribuer la catégorie de conception pour laquelle il est prévu.

Comment sensibiliser les plaisanciers aux différentes catégories de conception ?

Les plaisanciers ont une perception des conditions météo qui ne sont pas très proches de la réalité. La vitesse de vent de l'échelle de Beaufort est basée sur la moyenne de la vitesse pendant 10 minutes et non pas à l'instant T sur l'anémomètre qui correspond à une rafale. Quant à l'estimation de la hauteur des vagues, les gens ne se rendent pas compte de la hauteur réelle. L'échelle de Beaufort permet de définir la taille visuelle des vagues et non pas la taille réelle. Nous avons donc conçu un schéma assez simple pour expliquer tout ça.

Et dans un deuxième temps, nous allons mettre en place des points fixes de relevés météo et de vitesse de vent dans différentes zones de navigations. Cela va nous permettre de montrer aux plaisanciers ayant traversé des tempêtes ce qu'ils ont réellement vécu et de générer une prise de conscience.

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 Jean louis poisson
Jean louis poisson
On va se retrouver comme avec les ronds points sur la route, a chacun d'évaluer s'il peu passer ou non,donc l'état se dégage, comment vont réagir les assurances ?
 Astro nome
Astro nome
Absolument RIEN compris à cette interview... Quelqu'un peut m'expliquer? Pourtant je maitrise bien à la fois les notions de catégorie de conception et les notions de force de mer (ou échelle Beaufort), ainsi que les vieilles notions franco-françaises et strictement adminsitratives d'éloignement par rapport à un abri (les catégories aujourd'hui obsolètes). Qu'est ce que c'est que ce charabia qui n'explique qu'une chose c'est que persone n'a rien compris à rien et qu'il faut tout ré-expliquer sans dire comment, et qu'en fait à la fin, on comprend encore moins, et qu'il va falloir aussi montrer aux plaisancier quelle météo ils ont rellemenht vécu. La FIN va donc réinventer la météo? Mais pourquoi faire toute cette mélasse? C'est avant qu'il faut éduquer et cultiver le sens marin, pas après... Et les données météo existent et sont déjà ultra précises... Ha oui, mais ça pose problème ! En effet, en y regardenat de plus près, l'esssentiel des bateaux actuellement proposés par l'industrie, donc par les adhérenst de la FIN(!) sont des "bacs à moule" dangereux dont toute la commercialisation est basée sur une vaste supercherie... ZUT alors! Alors on envoie Sébastien Milscendeau (illustre inconnu) au casse pipe pour embrouiller le peuple. C'est une mission résussie pour la FIN! Pourtant la réalité de la mer et des normes de conception (qui sont décidément des ennemis de la FIN!) doivent être plus simples et accessibles à nos petits esprits. Parions...
 Claude berteaud
Claude berteaud
Ils nous prennent vraiment pour des couillons, comme ça la FIN désengage ses adhérents pour tous ce qui peut ceux passer aux dessus des limites imposer, en particulier en catégorie A, qui était illimité en meteo et distance, ce qui peut paraître logique pour un bateau appelé à faire un tour du monde et passer plusieurs semaines en mer. Plus grave les assureurs vont ce servir de c'est limites pour suspendre leur garanties en cas de dépassement des conditions météo imposées. À méditer
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