Arpege, le bateau de pêche du futur

À Boulogne-sur-Mer, on finalise le démonstrateur Arpege (Approche Réaliste pour une Pêche Générique), un chalutier du futur fonctionnant grâce à la double propulsion diesel et électrique. Le projet commencé en 2012 a bien avancé, puisque le chantier Socarenam livrera la 1ère unité à la fin du premier trimestre 2015.

Conçu par le cabinet d'architecture navale Mauric, il sera utilisé par l'armateur Alexis Hagneré. Porté par l'Ademe, ce projet d'un coût global de 8,17 millions d'euros d'investissements bénéficie d'une aide de l'état de 1,99 million d'euros dans le cadre des Projets d'Avenir portant sur les Navires du Futur.

Un chalutier plus économique et innovant

L'Arpege est un chalutier innovant, d'une longueur de 24 mètres, qui permet de répondre aux problématiques actuelles de coût croissant de l'énergie, d'accidentologie importante, de quotas de pêche, d'obligation de minimiser l'impact sur le milieu halieutique et de difficulté de recrutement. Les navires de pêche actuels sont vieux de 30 ans et atteignent aujourd'hui leurs limites, notamment avec l'augmentation du coût du gasoil mais aussi avec la mise en place d'un cadre plus réglementaire (jauge, longueur, puissance).

D'autre part, le chalutier sera beaucoup plus stable et équipé d'un système pour détecter les risques de croches du chalut du fond de la mer. Les hommes à bord profiteront d'un confort plus important qu'aujourd'hui grâce à un assèchement de l'air ambiant pour réduire les effets de l'humidité. Grâce à son moteur diesel-électrique et un système de treuils électriques, l'Arpège sera également beaucoup plus économe. Enfin, il sera adapté à la nouvelle réglementation qui interdit de rejeter les prises annexes à la mer puisqu'il sera équipé d'une cale supplémentaire dédiée.

Réduire la consommation

L'Arpege devra constituer un nouveau standard pour les deux décennies à venir et repose sur des technologies disponibles à court terme. Tout d'abord, sa carène revisitée, sa propulsion diesel-électrique et la gestion intégrée de l'énergie permettront de réduire la consommation de 15 % au minimum sur les derniers navires construits et de 40 % sur les navires s'appuyant sur des techniques de pêche alternative comme la senne danoise.

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