Troisième meilleur chrono sur le Trophée Jules Verne pour Idec Sport


Avec seulement 1 h 49 de retard sur Spindrift 2, Idec Sport a passé la ligne d'arrivée du Trophée Jules Verne ce vendredi 8 janvier, à 17 h 50. Francis Joyon et ses cinq hommes d'équipage auront donc mis 47 jours 14 heures et 47 minutes. Le trimaran rouge décroche ainsi le 3e meilleur temps de l'histoire du Trophée.

Francis Joyon n'aura pas détrôné Loïck Peyron, détenteur depuis 2012 du record du Trophée Jules Verne, en 45 jours, 13 heures, 42 minutes et 53 secondes. Il enregistre donc un retard 2 jours, 1 heure, 4 minutes et 45 secondes sur le recordman. Mais les 6 marins peuvent être fiers puisqu'ils améliorent le record du bateau de 17 heures, alors que Franck Cammas avait avec lui 9 hommes d'équipage lorsqu'il avait décroché le Trophée en 2010, à bord de Groupama 3 (aujourd'hui Idec Sport).

Retour à Brest - crédit : JM LIOT / DPPI / IDEC SPORT

Et ce n'est pas leur seule performance, puisque tout au long de ce parcours, Francis Joyon et ses camarades ont amélioré des records. Notamment le record absolu de l'océan Indien, qu'ils ont décroché en plongeant très au sud au milieu des glaces, du cap des Aiguilles à la Tasmanie, en 6 jours, 23 heures et 4 minutes.

Retour à Brest - crédit : JM LIOT / DPPI / IDEC SPORT

Pour rappel, Idec Sport avait mis les voiles 3 h 2'22'' le 22 novembre 2015 avec à son bord Francis Joyon, Alex Pella, Clément Surtel, Boris Herrmann, Gwénolé Gahinet et Bernard Stamm.

"Il y en a eu beaucoup, des grands moments ! Je retiendrai un grand classique : le passage au cap Horn dans des conditions de mer très agréables et une lumière extraordinaire. Mais l'essentiel c'est le plaisir en équipage ! On a vraiment bien fonctionné ensemble, on s'est bien entendus. Nous étions assez complémentaires : nous étions plusieurs navigateurs solitaires embarqués ensemble sur un bateau d'équipage et ça a fait un bon mélange. On s'est donnés énormément sur le bateau, encore la nuit dernière, où il y a eu des grains à 48 nœuds. J'ai la voix un peu fatiguée, mais c'est vrai que la nuit a été sans aucun repos à manœuvrer sans cesse dans des grains, à se bagarrer… mais on faisait tout avec bonne humeur, avec plaisir ! Un moment cette nuit, Bernard a été projeté violemment à travers le bateau, c'était vraiment brutal… Repartir ? Si on pouvait refaire une navigation en équipage avec ce bateau ce serait volontiers ensemble, oui ! On est tous sur un sentiment très positif par rapport à ça !" détaille Francis Joyon.

Retour à Brest - crédit : JM LIOT / DPPI / IDEC SPORT

Loïck Peyron, s'est lui aussi confié sur cette tentative de record avortée : "IDEC et Spindrift 2 prouvent que ce record n'est pas facile à battre, mais ça, on le savait. Et quand bien même les deux bateaux ont progressé techniquement et ont été bien menés, on peut même dire de manière impressionnante, on ne peut contrôler tous les paramètres. Bénéficiant parfois de magnifiques conditions, l'un et l'autre ont établi de beaux partiels. Une fois de plus, c'est en revenant à la maison que les conditions météo ont été les plus mauvaises. Je confirme ce que j'annonçais avant que les deux équipages ne s'élancent : les records sont faits pour être battus et moi, j'étais parfaitement prêt à l'être aussi. Mais, ayant suivi nuit et jour les deux tentatives, je dois reconnaître que ce n'est pas plus mal qu'avec les équipiers du Maxi Banque Populaire V, nous gardions le Trophée Jules Verne au chaud chez nous pour quelque temps !"

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