Avarie pour Tanguy de Lamotte sur le Vendée Globe 2016, direction le Cap-Vert


Tanguy de Lamotte a informé son équipe technique ce samedi 12 novembre 2016 qu'il avait constaté une avarie sur la tête de mât d'Initiatives-Coeur alors qu'il naviguait en bâbord amures dans un vent nord-est de 20 noeuds.

Alors qu'il naviguait en babord amures dans un vent nord-est de 20 noeuds, Tanguy de Lamotte a informé son équipe samedi 12 novembre à 16h15 (heure française) d'une avarie sur la tête de mât d'Initiatives-Coeur. "Je ne sais pas trop comment ni pourquoi la tête de mât s'est cassée."

Il a réussi à ramener le tout (réas, hooks, drisses) sans trop abimer le reste du mât. Désormais, le skipper d'Initiatives-Coeur va rejoindre le Cap Vert - il se situe à 150 milles des côtes. "Maintenant que j'ai réussi à mettre une voile d'avant, je vais aller au Cap Vert tranquillement (ndlr : l'incident s'est produit à environ 150 milles au nord des îles), je vais essayer de me débarrasser du bout de voile qu'il y a dans la quille et voir ce que je peux faire pour réparer."

S'arrêter après seulement 6 jours de course est difficile pour Tanguy de Lamotte puisqu'il navigue pour pouvoir gagner des clics pour pouvoir opérer des enfants, atteints de malformations cardiaques, à travers l'association Mécénat Chirurgie Cardiaque.

Comme il l'a prouvé sur ses courses précédentes, il mettra tout en oeuvre pour réparer et continuer. Il déclarait d'ailleurs "Ca va le coup de se creuser la tête!" 

Avant l'accident, Initiatives-Coeur pointait en 10e position devant Jean le Cam et Jean Pierre Dick. Nouvelles à suivre...

Actuellement, il fait route vers le port de Mindelo (île Sao Vicente) à petite vitesse, qu'il espère atteindre avant la nuit prochaine. Il souhaite mouiller dans une baie pour faire des réparations.

"J'étais en navigation "normale" depuis 24 heures sous Code 0 et grand-voile haute : tout à coup, la tête de mât a lâché. Je ne trouve pas d'explications mécaniques depuis que j'ai récupéré la pièce pour tenter de comprendre. J'ai dû affaler la grand-voile complétement et la voile d'avant est passée à l'eau et a chaluté. Comme elle tirait fort sur le mât, j'ai dû la libérer mais elle s'est prise dans le voile de quille. Je la traîne et donc j'avance lentement : j'ai déroulé une autre voile d'avant au capelage et je suis allé récupérer la tête de mât qui était dans les airs, suspendu par la drisse. J'ai donc le petit tronçon cassé dans les mains avec les aériens électroniques, l'antenne VHF… Tous les éléments sont là : c'est la partie carbone du tube qui a explosé.

Je me dirige vers Saint-Vincent sous J-2. Je n'ai pas pu plonger pour libérer la quille parce qu'il y a trop de mer : il faut donc que je rallie un mouillage. Je suis à 150 milles du Cap-Vert et il y a une baie à Mindelo où je peux m'arrêter : je pourrais extraire la voile de la quille et grimper dans le mât pour effectuer des réparations. Je pourrais alors hisser de nouveau la grand-voile, même si je devrais prendre un ris en permanence et que je ne pourrais pas utiliser les voiles d'avant en tête (Code 0, grand spi, grand gennaker). Je pourrais naviguer, mais avec moins de toile.

Je ne prendrais pas de risques et il me faut d'abord expertiser tout ça avant de repartir. Je ne connais pas Mindelo mais j'ai une personne de mon équipe qui s'est déjà arrêté là-bas lors d'une course : il m'a indiqué qu'il y avait une baie bien protégée avec des mouillages et même des bouées. J'avance à sept nœuds environ et j'essaye d'arriver avant la nuit prochaine : je ne prendrais pas de risques car je dois arriver de jour pour faire la manœuvre."

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