Tour du monde à l'envers : demi-tour pour Alain Maignan

Schouten, le voilier d'Alain Maignan pour son tour du monde à l'envers

Parti le 23 septembre 2017 de la Trinité-sur-Mer sur un voilier de série de 10 m de long pour un tour du monde à l'envers, le skipper Alain Maignan est obligé de faire demi-tour. Après un mois de mer, un choc survenu en pleine nuit a fragilisé la varangue principale, obligeant l'ancien facteur à jouer la sécurité.

Alain Maignan, facteur de métier, mais passionné de voile (14 ans de régate, une route du Rhum en 2002 et un tour du monde en solitaire d'ouest en est en 2006-2007) avait décidé de mettre les voiles pour un tour du monde à l'envers le 23 septembre 2017. Un défi contre contre vents et courants déjà difficile, mais d'autant plus insolite que réalisé sur Schouten, un Sun Rise des chantiers Jeanneau — un voilier de série de 10,20 m, construit en 1986 !

Alors qu'il se trouvait au large de l'Argentine, un choc subi dans la nuit du samedi 18 au dimanche 19 novembre a stoppé net le bateau (sans doute un cétacé). L'accident survenu vers 2 h du matin a réveillé le skipper allongé dans sa couchette qui a d'abord cru à un démâtage, vu le bruit. Après une vérification approfondie, il a découvert que la varangue qui se trouve juste devant l'épontille est fendue à 2 endroits. Il a aussitôt affalé les voiles pour éviter des pressions supplémentaires et n'avait remarqué aucune voie d'eau.

Deux jours plus tard, le 21 novembre, Alain Maignant décidait de faire demi-tour et de penser d'abord sécurité. Son objectif ? Ramener son voilier à son port d'attache de La-Trinité-Sur-Mer.

"Fragilisé par la varangue principale (une pièce de charpente du bateau servant dans les fonds de liaison transversale entre la quille et les membrures) fendue dans deux endroits, Schouten n'est plus en mesure à 100 % d'affronter les mers du Sud. La consolidation superficielle en strate va, je l'espère, suffire pour faire la route retour. Après quelques milles sous voiles réduites, ça a l'air de se tenir, croisons les doigts. (Le moral du skipper est au plus bas) nous nous sommes tellement investis dans ce projet…, je me console en pensant que j'aurai pu couler sur place ou démâter par l'arrêt brusque… alors que là je pense pouvoir faire route. Je vais me rapprocher des côtes au cas où ? Après 2 jours passés dans les fonds du bateau avec l'odeur de résine et des creux de 4-5 m, l'appétit n'est pas au rendez-vous, j'espère que ça va revenir rapidement" peut-on lire sur le blog de l'aventure.

Le skipper abattu et découragé par son avarie pense désormais à la longue route qui l'attend pour regagner la France. Sa consolidation à l'air de tenir le coup, et il navigue au portant, avec un passage dans les vagues qui se fait en douceur.

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Sun Rise 34 La fiche technique
10.55 mLongueur hors-tout
3.49 mLargeur - Bau
14.80 mTirant d'air (hauteur maxi)
Voir la fiche technique du Sun Rise 34
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Emil Termoz
Emil Termoz
Bravo ALAIN ,Tu as raison de choisir le sécurité. Essaie de rentrer sans autre avarie? Celle ci est vraiment sérieuse.
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