Interview / Location de bateau après les cyclones: "Ce n'est pas nous, mais les clients qui font la communication!"

Josie Tucci, Vice-Présidente de Sunsail The Moorings

Josie Tucci, vice-présidente de Sunsail-The Moorings, nous explique les efforts menés par le loueur de bateaux pour réouvrir ses bases après le passage du cyclone Irma et les leçons qu'elle en tire.

Alors que Sunsail – The Moorings, l'un des principaux loueurs de bateaux de la Caraïbe a réouvert ses bases à Saint-Martin et dans les îles vierges britanniques (BVI), Josie Tucci, sa vice-présidente, répond aux questions de BoatIndustry.

Pour commencer, quelle est la situation pour Sunsail-The Moorings aujourd'hui, presque 6 mois après le passage du cyclone Irma sur le nord des Petite Antilles ?

Josie Tucci: Nous avons le même nombre de bases ouvertes qu'avant le cyclone. Les BVI et Saint-Martin ont réouvert. Il y en a même une supplémentaire pour The Moorings à Antigua. Les locations ont repris partout.

Qu'en est-il de la flotte de bateaux et du personnel?

J T: A Saint-Martin, nous sommes passés de 40 bateaux avant Irma à 15 actuellement, ce qui suffit pour la demande actuelle. Dans les BVI, il y avait 400 bateaux avant le cyclone. 130 unités ont été définitivement perdues et environ 130 nécessitaient des réparations. Grâce à notre chantier privé sur place, nous avons pu commencer à réparer très vite. Il y avait 130 bateaux disponibles dès la réouverture en décembre 2017. Nous pensons avoir fini toutes les réparations à l'automne 2018.

La réduction de la flotte a obligé à réduire un peu le personnel. Aux BVI nous avons pu garder presque tout le monde. On espère redémarrer vite pour ré-embaucher.

Grand Case, Saint-Martin, février 2018

Pour les infrastructures à terre, quels ont été les dégâts?

J T: Aux BVI, la marina et le chantier appartiennent à The Moorings. Nous avions construit un village Moorings en 2016 qui a très bien résisté. Seuls les toits de quelques logements ont souffert. Le plus dur a été le nettoyage. En revanche, la marina d'Oyster Pound à Saint-Martin, où était notre base, a été entièrement détruite. Nous avons donc réouvert sur un nouveau site, dans la marina de Fort-Louis, à Marigot dans la partie française de l'île. La zone avait été beaucoup moins touchée, car la montée rapide des eaux l'a finalement protégé. Cela a donc pu se faire rapidement.

Pensez-vous revenir à Oyster Pound?

J T: Nous verrons. La nouvelle base est très bien située, plus proche de l'aéroport. Oyster Pound, qui était à cheval entre les zones française et néerlandaise, présentait des difficultés. Il fallait que les gouvernements se mettent d'accord pour tous les travaux comme le dragage, qui n'étaient pas fait. Je pense que nous sommes à Marigot pour un peu de temps.

Mouillage à Saint-Martin

Comment se passe le début de saison? Les touristes reviennent-ils?

J T: A Saint-Martin, notre 1er client, parti le 7 février, vient de rentrer et il est ravi. La vie a repris dans beaucoup d'endroits. Aux BVI, où la fermeture n'a duré que 3 mois, nous avons pu garder les réservations prévues avant le cyclone. Le marché américain a permis une reprise très rapide, grâce à de bons retours. Aujourd'hui, ce n'est pas nous qui faisons la communication, mais les clients sur les réseaux sociaux.

Quelles leçons tirez-vous du cyclone?

J T: Nous y travaillons. Le problème est de prévoir la route du cyclone. En 50 ans aux BVI, c'est la première fois que nous sommes touchés directement par un ouragan. Nous avons une procédure interne très précise pour gérer la flotte et les clients en cas d'alerte. Le trou à cyclone de Tortola est très fiable. Faut-il envoyer une partie de la flotte ailleurs dans les Caraïbes pendant la saison cyclonique? C'est en réflexion.

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