Interview / Du beau monde sur le Tour de Belle-Île le 2 juin 2018 !

Tour de Belle-Île © Yvan Zedda - TOUR DE BELLE-ILE

Le Tour de Belle-Île se déroulera le 2 juin 2018 pour une 10e édition qui réunira 400 participants à La Trinité-sur-Mer. Du beau monde sera encore présent - Thomas Coville, Yann Eliès, Samantha Davies, la marraine de l'évènement, Erwan Leroux, Armel Tripon ou encore Loïck Peyron… Aurélie Pilliard, organisatrice nous donne plus d'infos sur cette édition anniversaire, qui année après année continue d'attirer de nombreux plaisancier amateurs et professionnels.

2018 sera l'année de la 10e édition du Tour de Belle-Île, y a-t-il une spécificité pour cet anniversaire ?

D'abord il y aura plus d'animations sur le village pendant l'évènement. Mais surtout, nous organiserons des interviews tout le weekend, à l'arrivée des bateaux, sous le chapiteau du village de professionnels et d'amateurs, d'habitués ou de novices, de ceux qui ont fait toutes les éditions de la course et qui ne la louperait pour rien au monde pour qu'ils nous racontent ce qu'ils aiment dans le Tour de Belle-Île…

Quel est le programme du Tour de Belle-Île ?

Les bateaux partent à 10 h du milieu de la baie de Quiberon pour le Tour de Belle-Île avec l'objectif de revenir à terre en fin de journée, début de soirée pour participer à la grande fête du soir. Il y aura un concert, la possibilité de se restaurer (crêpes, fruits de mer…) et une soirée avec un DJ. Tout le monde se mêle à la fête, toutes générations confondues. Dans le cas où les conditions météo sont trop faibles, on raccourcit le parcours pour ne pas générer d'abandons. Ça nous est déjà arrivé une édition avec très peu de vent et quand on a vu que les participants abandonnaient pour être de retour à terre pour la nuit on a réduit la navigation. Même s'ils aiment naviguer, ils ont envie de profiter à terre, de leur famille, de leurs amis, c'est un rendez-vous sympa.

C'est avant tout une course pour prendre du plaisir. Personne n'est là pour se prouver quelque chose, même si le Tour est déjà un évènement en soi. C'est quand même une épreuve, un peu tactique, avec du courant, des côtes escarpées. C'est plus qu'une balade, c'est un vrai et beau parcours. Tout le monde aime y participer, on a souvent plusieurs générations à bord des bateaux, des plus grands aux plus petits.

Qui peut y participer ?

Tout le monde ! La seule limite est l'interdiction aux solitaires. Il faut donc être au moins deux navigateurs. Après, il n'y a pas de limites, tout dépend de son bateau, mais il peut y avoir des équipages de 16 personnes.

On a donc des petits bateaux de 6 m jusqu'à des Ultimes, toute la palette de voiliers. Le classement se fait en "classe libre" c'est-à-dire en temps réel. On a ensuite la possibilité de faire un classement plus fin en fonction de sa catégorie (IRC, régatier, multicoque…) en temps compensé.

Si les plaisanciers profitent de la balade, les régatiers voient le Tour de Belle-Île comme une vraie régate avec des stratégies, des tactiques. Les premiers arrivent souvent à quelques longueurs de bateaux. Ce sont de vrais compétiteurs, ils ne sont pas là pour rigoler !

Cette édition est organisée par une équipe 100 % féminine, concours de circonstances ou volonté ?

C'est un concours de circonstances. Cette course, on l'a organisée avec Romain, mon associé et mari, il y a 10 ans et chaque année nous avions une équipe mixte. Cette année, on a un autre projet, qui est la Route du Rhum 2018 sur l'ancien trimaran d'Ellen MacArthur, avec lequel elle avait établi le record du Tour du Monde en 2005 et baptisé pour l'occasion Use It Again. Romain portera le projet de l'économie circulaire.

Du coup, il s'est retiré de l'organisation sur cette édition et je me suis un peu par hasard retrouvé à constituer une équipe de jeunes femmes. C'est plutôt amusant, car la voile est plutôt un sport d'homme ! Mais c'est tout à fait adéquat puisque le Tour de Belle-Île c'est aussi une régate pour les familles, mais aussi pour les femmes qui ne font jamais de régates.

Pourquoi le choix de Samantha Davies comme marraine ?

On a proposé à Sam Davies d'être la marraine de cette 10e édition. C'est une navigatrice, mais aussi une maman. Elle était venue l'année dernière pour y participer avec Yves le Blévec à bord d'Actual et avait trouvé ça génial. Elle est anglaise en en Angleterre, il y a une régate qu'elle connait très bien et qui s'appelle le Tour de l'île de Wight, et dont on s'est d'ailleurs inspiré.

C'est un rendez-vous incontestable en Angleterre et elle a vu le parallèle entre les deux courses.

Le Tour de Belle-Île a-t-t-il enfin trouvé sa place dans le calendrier ? Initialement prévu le 8 mai, il avait été annulé en 2016 et avait eu lieu fin avril en 2017.

Initialement, on avait une date fixe au 8 mai, mais il y a beaucoup de régates qui se déroulent sur ses périodes de jours fériés et parfois ça s'interfère. En 2016, ça tombait sur le pont de l'Ascension, du coup, nous n'avions pas eu l'accord de la fédération.

Cette année, on a encore une fois décalé la date, au 2 juin cette fois-ci. On est plutôt content de cette date, puisque ça sera plus stable en termes de météo, les jours rallongent donc il fait nuit plus tard ce qui est mieux pour la sécurité de notre flotte et pour profiter de l'évènement à terre.

Ce n'est pas dit que l'année prochaine (NDRL : 2019) nous changions une nouvelle fois de date. Pas forcément début mai, mais plutôt fin mai. Cela étant, nous n'avons pas toujours ce que nous souhaitons.

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