Trimaran volant contre kitefoil, un défi de titan pour la SNSM

Trimaran vs kitefoil pour la SNSM © Pierre Bourras

Les deux ambassadeurs du Mille SNSM — Armel Tripon et Kieran Le Borgne - vont s'affronter prochainement dans un défi inédit : un tour de l'île de Houat (Morbihan) à la force du vent. Le premier - qui portait les couleurs de l'association sur le Tour de Belle-Île - sera à bord de son Multi50 Réauté Chocolat tandis que l'autre - qui jouait le même rôle sur le Festikite - sera tracté par une aile de 11 m2. Un challenge pour mettre en valeur la SNSM et ses sauveteurs en mer qui chaque année sauve des centaines de plaisanciers.

Ils sont tous les deux ambassadeurs du Mille SNSM. Armel Tripon portait les couleurs de l'association au Tour de Belle-Île tandis que Kieran Le Borgne témoignait son soutien lors du Festikite — festival international de kite. Et ils naviguent tous les deux sur des supports à foils. Armel sur son trimaran Multi50 Réauté Chocolat et Kieran sur son kitefoil.

Pour mettre en lumière la SNSM – dont les sauveteurs en mer sauvent chaque année des centaines de plaisanciers –, les deux skippers sont décidés de se lancer dans un nouveau défi. Au départ de La Trinité sur mer, le skipper nantais et le kitesurfeur brestois vont s'affronter sur le tour de l'île de Houat, dans le Morbihan. Dans l'attente d'une fenêtre météo favorable, ils devraient s'élancer entre le 18 et le 21 juin dans la baie de Quiberon.

"Pour qu'elle reste un formidable espace de liberté, nous devons continuer à mobiliser le plus largement possible, au large et sur les plages, partout où la SNSM a vocation à intervenir", explique Marc Sauvagnac, directeur général de la Société nationale de sauvetage en mer. Ainsi, ce défi a l'objectif de "sensibiliser plus largement les adeptes de la navigation et des loisirs nautiques à la cause de la SNSM", comme le rappelle Xavier de la Gorce, le président de l'association.

Même si leurs supports sont vraiment très différents, ils n'en sont pas moins capables d'atteindre tous les deux des vitesses proches des 40 nœuds (près de 75 km/h !). Ils seront suivis tout au long du parcours – qui devrait durer environ 1 heure — autour de l'île de Houat par un semi-rigide d'assistance.

"Je n'ai pas hésité une seule seconde à m'impliquer dans le Mille SNSM. Je dirais que c'est presque un devoir de marin de soutenir celles et ceux qui veillent toute l'année à notre sécurité. Personnellement, j'ai eu la chance de n'avoir jamais rencontré de fortune de mer et je touche du bois pour ne jamais appeler les sauveteurs... Ce défi est une belle occasion de mettre à l'honneur la SNSM, une tradition française qu'il faut faire perdurer. Avec Kieran, nous souhaitons saluer l'action de ces bénévoles et apporter notre modeste contribution à leur engagement quotidien, en appelant à la vigilance à bord et à la solidarité envers les autres" explique Armel Tripon.

"Je suis Brestois, passionné de kite, mon père est pilote maritime, mon grand-père est originaire de l'île de Batz, alors forcément la mer c'est ma vie ! De ce fait, j'ai toujours été en contact avec la SNSM qui est déjà venue me récupérer alors que je dérivais en pleine nuit par manque de vent. Bien sûr, j'étudie la météo avant chaque sortie et j'essaye de prendre toutes les précautions nécessaires (gilet de flottaison, casque, couteau "coupe-ligne", téléphone étanche, suiveur à terre, VHF parfois), surtout lorsque je fais des longues distances, mais la mer est un milieu imprévisible, alors c'est important qu'on ait des gens qui veillent à notre sécurité. Les sauveteurs sont toujours là pour nous, aujourd'hui on veut courir pour eux !" détaille Kieran Le Borgne.

Avec sa planche floquée "Mille SNSM", son aile et sa combinaison orange aux couleurs des Sauveteurs et son casque jaune siglé SNSM, Kieran Le Borgne compte bien rivaliser avec Armel Tripon et son multicoque de 15 mètres de long.

"Je suis normalement plus performant qu'un trimaran dans le petit temps, en dessous de 15 nœuds de vent notamment, confie Kieran, espoir mondial du kitefoil. Armel et son bateau marchent très fort avec le vent de travers. Au portant, je serai plus avantagé. Et si sa vitesse maximale est plus élevée, ma vitesse moyenne est meilleure. Le challenge pour moi sera surtout l'aspect physique et la gestion de la fatigue. Pour Armel, le large et les grosses conditions c'est le quotidien, pour moi ça reste exceptionnel. Mais je pense que ça va être serré.

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