Le trimaran Macif a quitté le chantier CDK à Lorient ce mardi 31 juillet 2018 après six mois et demi de chantier. Un chantier qui s'inscrit dans la continuité du programme du bateau, lancé en aout 2015 et voué à évoluer et à être fiabilisé. Avant même sa mise à l'eau, il était déjà prévu des évolutions à l'issue d'un premier cycle de navigations. Un projet devenu concret au printemps 2017, comme l'explique François Gabart "Nous savions déjà que nous ferions des modifications importantes au cours de cet hiver 2017-2018, d'abord parce que nous n'en étions qu'aux balbutiements de la problématique du vol sur des trimarans de cette taille au moment de concevoir MACIF, ensuite parce que nous savions que nous aurions des concurrents de taille à partir de l'été 2017" (NDRL : Maxi Edmond de Rothschild et Banque Populaire IX.)
Le cahier des charges était clair : "L'objectif était de remettre un coup de boost à MACIF. Après plus de deux ans au cours desquels nous avions principalement travaillé sur la fiabilisation, nous nous sommes concentrés sur la performance, donc sur le vol, l'enjeu de performance majeur du moment", explique François Gabart.
Un projet mené par le bureau d'études de la MACIF et dirigé par Antoine Gautier, les architectes de VPLP et la société Gsea Design, spécialisée dans le calcul des structures.
Cette nouvelle version reçoit des foils plus longs et plus fins, mais également des safrans en T relevables. L'aérodynamisme a également été retravaillé avec de nouvelles voiles et des modifications visant à limiter la traînée aéro du bateau lancé à pleine vitesse. Un pilote automatique a également été entièrement développé, spécialement adapté aux besoins du skipper.
"Le trimaran MACIF en version 2018 sera clairement très différent de celui que nous avons connu jusqu'à maintenant, il va nous permettre de voler plus tôt, plus haut, plus vite. Nous espérons que tout ce travail nous permettra de jouer avec les autres bateaux sur la Route du Rhum-Destination Guadeloupe puis, bien sûr, sur le tour du monde en 2019. La Route du Rhum nous apportera une première réponse, puisque ce sera la première fois que nos Ultimes se rencontreront" explique François Gabart.
Les deux prochains mois seront consacrés à la préparation de la Route du Rhum et à la prise en main de ce que le skipper considère comme "un nouveau bateau".
"Il va falloir être bon et rapidement efficace pour bien le comprendre et en tirer la quintessence", conclut l'intéressé.
