Le parcours de la Transat Jacques Vabre 2019

Le parcours de la Transat Vabre

La Transat Jacques Vabre est une transatlantique de 4 350 milles entre Le Havre et Salvador de Bahia qui se court en double. Elle est d'ailleurs la seule transat avec un changement d'hémisphère, les autres courses se terminant habituellement dans l'arc antillais.

Ce parcours "nord/sud" est exigeant et demande aux navigateurs de nombreuses compétences (stratégie, tactique, météorologie) et aptitudes (patience, ténacité ou encore force physique)

Les duos devront négocier trois grands passages de la Manche jusqu'au Brésil, qui sont l'Anticyclone des Açores, le Pot au Noir puis l'Anticyclone de Sainte Hélène. Au total, le temps de course devrait s'échelonner de 10 jours pour les Multi50 à 17 jours pour les Class40.

La Manche

Les duos quittent le Havre pour un parcours côtier en baie de Seine en direction d'Étretat. Cette première partie est très technique du fait de la proximité des concurrents, de la cote, et des faibles fonds, mais aussi en raison des très forts courants et du trafic commercial.

Ils mettent ensuite le cap à l'ouest — vers la pointe Bretagne — pour quitter la Manche et ses nombreux pièges.

Le Havre © Jean-Marie Liot/ALeA/TJV2017

Le golfe de Gascogne

Tout dépend de la position de l'anticyclone des Açores ou de la présence d'une dépression. Les skippers auront soit du vent portant — une situation facile et rapide — soit de violentes dépressions automnales, les obligeant à lever le pied. On se souvient qu'une partie de la flotte de la Route du Rhum 2018 avait subi un fort coup de vent ou s'était abrité.

Ces premiers 400 milles et le passage du Cap Finisterre marqueront la sortie du golfe.

La route des alizés

Si une dépression n'est pas centrée sur le golfe de Gascogne, les "alizés portugais" (vent de nord le long de la cote portugaise) emmèneront la flotte à grande vitesse vers Madère, puis les îles Canaries, où les alizés de nord-est seront plus ou moins forts.

Pour cette descente, deux options s'offrent aux navigateurs :

  • Longer la côte portugaise puis la côte africaine à l'est, c'est souvent la promesse de vent plus consistant, mais la route est plus longue
  • Passer à l'ouest des Canaries et du Cap Vert. La route est plus courte, mais parfois encombrée de bords dépressionnaires ou anticycloniques. Cette route laisse moins d'options quant au lieu de passage du pot au noir.

Ce choix sera déterminant pour passer le Pot au Noir – appelé aussi Zone intertropicale de convergence – situé quelques degrés au nord de l'Équateur géographique.

© Fenetrea — Mix Buffet

Le Pot au Noir

Ce passage est redouté des marins en raison de son instabilité. À cette période de l'année, il peut rapidement changer de position, s'agrandir ou se rétrécir. Les grains peuvent succéder à la pétole et inversement. Ce passage est souvent marqué par un fort ralentissement des concurrents, des places se perdent et d'autres se gagnent.

C'est donc un passage crucial pour les duos qui devront en sortir rapidement pour bénéficier en premier des alizés du sud-est et foncer vers le Brésil.

Le Pot au noir de Vivo A Baeira © D.R

L'Atlantique Sud

Il restera 850 milles à parcourir depuis le pot au noir jusqu'à Salvador de Bahia. Ils débuteront cette dernière partie au bon plein travers — la vue sera très penchée — puis au large serré avant de finir au portant VMG.

Sur leur route les concurrents croiseront les îles de Fernando de Noronha, puis les côtes brésiliennes. En arrivant dans la baie de tous les Saints ils mettront le cap au nord-ouest pour rejoindre Salvador de Bahia, au nord du tropique du Capricone.

Salvador de Bahia © Jean-Louis Carli/ALeA/TJV17
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