Souvenir de nav' / Pur bonheur de navigateur, Arnaud Boissières partage son plaisir d'être en mer


Arnaud Boissières est un contemplatif. Il partage dans ce podcast sa joie d'être en mer quand son voilier bien réglé glisse sur l'eau. Tout en préparant sa 4e participation au Vendée Globe, il revient sur son plaisir de naviguer en IMOCA.

Je prépare actuellement mon 4e Vendée Globe. Il y'a des moments en mer où l'on se retrouve en pleine plénitude, qui me font kiffer, que je trouve extraordinaires et qui me plaisent. Donc c'est un peu les sensations de marin ordinaire pour un parcours un peu extraordinaire qui est le tour du monde.

Le moment que j'apprécie particulièrement, c'est le moment où l'on se trouve éloigné des Canaries, on a des alizés, le bateau va vite et sans trop d'embruns, juste un peu d'embruns à l'étrave pour un peu mouiller mon bateau et on se dit qu'on a une chance extraordinaire de vivre ça sur des bateaux si extrêmes, des bateaux de 18 m, un mât si grand. Le bateau va bien l'ordinateur dit qu'on est en pleine capacité avec le bateau, et que tout est bon.

Tu fermes les yeux, tu écoutes un peu de musique et tu dis : "c'est extraordinaire". Et la cerise sur le gâteau, c'est quand les dauphins arrivent... Tu te dis que tu vis un rêve, et que quand j'étais gamin, je rêvais de faire un tour du monde et que je me retrouve à être acteur et tu te dis :"quelle chance et quel privilège j'ai !" Du coup tout ça permet de recharger les batteries et de se dire que sur un tour du monde il y'a forcément des moments plus pénibles. Dans ces moments-là, tu te dis : "Je vais prendre ce qu'il a de positif, parce qu'il y en aura besoin pour après."

Ce sont des moments où c'est un plaisir et une sensation extrême. Ça ne dure pas des jours et des jours, ça ne dure des fois une petite heure, une petite demi-heure, mais des moments super-intenses de bonheur où l'on se laisse un peu aller à rêver, ou en tout cas se dire qu'on est bien en mer.

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