Le parcours de la Vendée-Arctique-Les Sables-d'Olonne se dévoile

© Jean-Louis Carli/Alea

Samedi 4 juillet 2020 partira la première édition de la Vendée-Arctique-Les Sables-d'Olonne. 20 skippers en solitaire — Alan Roura renonce au départ, sa femme s'apprêtant à mettre au monde leur premier enfant — s'élanceront à 15 h 30 depuis la baie vendéenne. Voici leur parcours.

Une route vers le nord

Ce sera une route Nord, comme l'a précisé la direction de course ce jeudi 2 juillet. Les skippers pourront ainsi bénéficier de la visibilité conférée par les prévisions météorologiques et les cartographies des positions des glaces de la zone arctique.

Après le départ, les concurrents iront chercher le waypoint COI-UNESCO (Commission océanographique Intergouvernementale de l'UNESCO, partenaire de la Classe IMOCA) située au 62° Nord, entre le sud de l'Islande et la pointe méridionale du Groenland, en mer d'Irminger.

Ils feront ensuite route plein sud pour gagner la marque de parcours Gallimard, au large des Açores, avant de revenir à la bouée Institut Pasteur puis aux Sables-d'Olonne. Les 20 solitaires auront donc bouclé un triangle Atlantique Nord de 3556 milles. Les premiers navigateurs sont attendus en une dizaine de jours.

"Nous savons, en optant pour le parcours n° 1, que les bateaux les plus rapides seront confrontés à plus de vent, mais ils auront aussi la possibilité de ne pas aller chercher le plus fort. Les moins rapides seront épargnés par les conditions les plus dures. Mais de toute façon, j'estime que les conditions sont tout à fait maniables pour des bateaux et des marins qui sont engagés dans une préparation pour le Vendée Globe. Si nous avions débuté par les Açores, nous n'aurions pas eu de visibilité sur le nord, la zone la plus méconnue des skippers solitaires" explique Jacques Caraës.

Cartographie du parcours
Cartographie du parcours

Des DST pour éviter les rencontres près des côtes

Pour éviter les rencontres le long des côtes, la direction de course a délimité des zones d'exclusion. Ainsi, la flotte devra laisser à tribord les DST qui sont à l'est de sa route. Au retour, ils devront les laisser à bâbord.

À l'ouest et autour du Groenland, la direction de course a dessiné la zone des glaces. Cette dernière appelée Zone d'exclusion arctique exclut la Mer de Labrador depuis Saint-Pierre-et-Miquelon et le Détroit de Danemark, entre le Groenland et l'Islande. D'après les derniers relevés de glaces, les IMOCA ne devraient pas rencontrer d'icebergs dans leur zone de navigation.

Une météo calme qui se renforce

D'après le météorologue Christian Dumard, les conditions météo seront maniables et agréables sur la ligne de départ. Les solitaires quitteront la baie par 12 à 17 nœuds de vent d'ouest-sud-ouest, un temps ensoleillé et une température de 20 à 22 degrés.

Progressivement la flotte se rapprochera d'une dépression qui glisse vers le nord-est, avec des conditions qui se renforcent, alors qu'un anticyclone s'installera sur le sud. Lors de leur passage en mer celtique, les solitaires devraient trouver des conditions plus soutenues, avec 20-25 nœuds d'ouest-sud-ouest et une mer formée (houle de 3,20 à 4 m) dans le sud-ouest de l'Irlande.

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