Qu'emporterez-vous en cas d'évacuation de votre bateau ? 

Radeau de survie © FX Ricardou

Avez-vous pensé à préparer un sac de survie et une liste de tout ce que vous emporteriez s'il vous fallait évacuer votre bateau ? Ce n'est pas dans la précipitation et l'urgence d'une évacuation que l'on prend le temps d'y réfléchir. Le grab bag doit être prêt. Voilà quelques pistes pour le constituer.

Avant toute chose, nous vous souhaitons de ne jamais avoir besoin d'utiliser ce grab bag. Qu'il reste dans son coin, rangé soigneusement, rempli lorsqu'on monte à bord et vidé en revenant de promenade sur l'eau, pour le plaisir et le bien-être de tous !

Un grab bag ? J'en ai déjà un sur mon canot !

Les radeaux de sauvetage sont aujourd'hui équipés du "minimum vital", différent selon que l'on soit équipé d'un moyen de survie "moins de 24 heures" (les secours seront sur zone dans les 24 heures) ou "plus de 24 heures" (là, il va falloir être patients et apprendre à chanter pour passer le temps). Ce grab bag est réglementé dans son contenu et nous ne parlons pas ici d'en ôter ou d'y ajouter quoi que ce soit, d'autant qu'il peut être inaccessible, car "pré-chargé" sur le canot de survie.

Le grab bag dont nous vous parlons ici est celui que vous allez faire vivre au fur et à mesure de vos sorties sur l'eau, mais qui devra, en tous les cas, être à portée de main et suffisant, pour que rien ne manque à aucun équipier si vous avez à abandonner votre bateau.

Pour l'emballage, choisissez un sac de préférence étanche (dans ce cas, lorsque vous le fermez, penser à y stocker suffisamment d'air pour qu'il flotte), un bidon de kayak (à éviter, très peu maniable si vous devez monter une échelle de coupée) ou un simple sac poubelle. L'important est qu'il existe d'une part, qu'il flotte d'autre part et qu'il procure le minimum de protection contre l'eau et l'humidité à son contenu. Pour le côté look, nous vous laissons libres, évidemment, de le prendre décoté de petites fleurs si bon vous semble !

Qu'est ce qu'un grab bag ?

De l'anglais "to grab" (saisir) et "bag" (sac), un grab bag est littéralement l'ultime chose qu'un chef de bord va prendre avec lui avant d'abandonner son bateau. Il vous suivra quand vous serez pris en charge par les secours ou bien quand vous embarquez dans votre radeau.

Que contient ce sac ?

Si les effets collectifs (eau, couvertures de survie, lampe...) font déjà partie de l'équipement du radeau, il peut s'avérer utile de compléter de quelques accessoires :

  • Une lampe avec ses piles chargées à part
  • Un téléphone portable chargé avec une carte SIM (et sa pochette étanche)
  • Une VHF portable étanche fonctionnant sur des batteries (chargées)
  • Un multioutil type "leatherman"
  • La copie des papiers du navire (certificat de francisation…) que vous aurez pris la précaution au mieux de faire plastifier, au pire d'emballer dans des pochettes étanches
  • Quelques vivres. Si vous avez un faible pour le chocolat (qui n'en a pas ?), car il vous donne le moral... Une bonne tablette de chocolat !

Suite à quoi, nous suggérons à chaque membre de l'équipage d'ajouter son propre vitalis minimum qui devrait, à priori comporter

  • Passeport (ou toute pièce d'identité) et leurs copies (même remarque que pour les papiers du bateau, attention à l'humidité)
  • Médicaments vitaux (ventoline, insuline, hypotenseurs...) et, en cas de voyage à l'étranger, l'ordonnance d'origine de ces traitements (certains médicaments courants dans nos contrées sont totalement prohibés ailleurs.)
  • Clés (voiture, domicile…)
  • Une bouteille de bon vin(quoique ...)
  • Idéalement, pour que les effets de chacun ne se mélangent pas, dans des "sous-sacs" identifiables facilement.

Et je fais quoi avec ?

Vous l'avez compris, ce grab bag est à la fois un lieu de "rangement" physique des effets de chacun, ce sera aussi l'objet ultime qui représentera, lorsqu'il sera saisi au moment de l'abandon du navire comme le dernier "acte de bord" du capitaine.

Vu que chaque équipier est concerné par ce sac (ne serait-ce que par ce qu'il y a déposé son portefeuille par exemple), il est important que tous soient attentifs au fait qu'il doit être emporté en cas de pépin.

À quoi ça sert donc ?

Bien que sa préparation puisse sembler procédurière, le grab gab est une importante béquille psychologique qui permet d'anticiper un petit peu mieux le stress que représente l'abandon d'un bateau suite à une avarie. À chaque plaisancier d'en adapter le contenu, en fonction de ses habitudes, de ses goûts ou de ses croyances en conservant le caractère "condensé de vie" de ce sac. Ne pas en disposer ne vous empêchera évidemment pas de profiter de vos sorties sur l'eau. En disposer sera une chose de moins à penser, ce qui est fait n'étant plus à faire !

Profitez de l'eau ... En sérénité !

Plus d'articles sur le thème
Réagir à cet article
Ajouter un commentaire...