Brest se tourne vers les énergies marines renouvelables

Grâce à sa situation privilégiée - courants, vents réguliers, houle, savoir-faire industriel en construction navale - Brest va accueillir un pôle de recherche et de compétences sur les énergies marines renouvelables.

C'est un immense projet de développement d'une filière industrielle des énergies maritimes renouvelables qui devrait voir le jour sur le polder de Brest. Soutenu financièrement par l'État, la Région Bretagne, le Conseil Général du Finistère et Brest métropole océane, ce projet devrait faire de Brest un acteur incontournable dans ce domaine.

Le siège de France Énergies Marines

L'Institut d'Excellence en Énergies Décarbonées (IEED) est piloté depuis Brest par l'Ifremer et travaille sur le développement des énergies marines renouvelables au travers de trois grands axes :

  • La recherche sur les énergies marines renouvelables (EMR) ;
  • La coordination de sites d'essais en mer avec un site consacré aux hydroliennes (Paimpol-Bréhat) et un site consacré à l'énergie houlomotrice (Croisic) ;
  • La création d'un centre de ressources et de formation.

Actuellement, France Énergies Marines regroupe 55 structures – des acteurs publics comme l'Ifremer, l'UBO ou le CNRS et des industriels comme DCNS, Technip, Sabella, Nass and Wind, Alstom ou EDF.

DCNS est le seul industriel à se positionner sur quatre technologies (éoliennes flottantes, hydroliennes, énergie thermique des mers, houlomoteurs) et a donc installé à Brest un incubateur pour regrouper et développer les investissements de recherche et de développement sur ces technologies.

Par ailleurs, l'Ademe a déjà retenu trois projets de construction de démonstrateurs qui verront le jour à Brest, Winflo avec un démonstrateur d'éolienne flottante et Sabella et Orca avec un projet de démonstrateur hydrolien.

Une zone d'activités industrialo-portuaires de 36 hectares

Le port de Brest entend développer ses atouts en commençant par des aménagements adaptés afin de devenir le site le plus intéressant de construction d'éoliennes offshores, grâce à son polder et à sa capacité d'accueil importante. Porté par la Région Bretagne ce projet coûtera environ 134 millions d'euros.

36 hectares seront donc dédiés aux industries portuaires et notamment à l'accueil de celles liées au secteur des énergies marines renouvelables (EMR). Peu de ports en Europe peuvent se targuer de posséder un accès maritime aussi aisé (7/24). Sans oublier que les surfaces incorporées au projet sont d'un seul tenant :

  • Stabilisation d'une première plateforme de 17 hectares à aménager ;
  • Création de 360 mètres de quai industriel.

Un port atlantique stratégique

Le port de Brest est idéalement situé pour accueillir un projet de cette envergure puisqu'il dispose d'infrastructures et d'équipements performants. Il joue également un rôle important dans le développement des liaisons maritimes intra-européennes et des réseaux transeuropéens de transport.

Enfin, il est situé à proximité des futurs sites d'essais dédiés aux énergies marines renouvelables et exploités par France Énergies Marines :

  • Futur site d'essai hydrolien basé à Paimpol Bréhat (90 milles nautiques de Brest),
  • Futur site d'essai dédié à l'éolien flottant qui sera situé selon toute vraisemblance dans le sud de l'île de Groix (100 milles nautiques de Brest),
  • Desserte portuaire et ferrée.
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