Escale en Grèce : Kéa, une île champêtre et reposante à 30 milles d'Athènes

La baie d'Otzias © Bateaux.com

Kéa est une petite île sauvage et très verte au printemps, située à seulement 16 milles de Lavrio (ville au sud-est d'Athènes), très fréquentée en été par les Athéniens "aisés", mais délicieusement calme en plein mois de mars… Profitez du mouillage abrité d'Otzias et partez à la découverte de Vourkari, petit port de pêche et de Korissia, le port principal de l'île.

Kéa est une petite île des Cyclades (Grèce) d'une superficie de 131 km2, située à seulement 16 milles de Lavrio (port de plaisance du sud-est de l'Attique et notre port de départ) et à 32 milles d'Athènes. C'est l'île la plus proche du continent, accessible en ferry en seulement 1 h depuis Lavrio (situé à 55 km d'Athènes). D'où son attrait pour les Grecs, qui viennent y passer leurs vacances ou weekends, dans leurs résidences secondaires. Eloignée du port du Pirée, elle attire peu de touristes internationaux.

16 milles entre Lavrio et Kéa

Depuis Lavrio, que nous avons quitté en fin de matinée, il nous a fallu seulement 3 h à la vitesse de 10 nœuds pour rejoindre notre mouillage dans la baie d'Otzias. Un choix nord qui nous a paru plus opportun pour se protéger du vent d'ouest.

Otzias est un petit village de montagne, calme et verdoyant. Sa baie abritée du vent, avec une vue magnifique sur les paysages vallonnés et verdoyants, où les montagnes forment des "escaliers", un peu à la manière des rizières, nous a permis de mouiller en toute sécurité avec une profondeur d'environ 7 m, sur un fond sablonneux. Malgré sa topographie abritée, la nuit, des rafales nous ont obligés à rallonger notre mouillage par sécurité.

La baie d'Otzias au nord (1), Vourkari (2) et Korissia (3)

C'est à Otzias que se trouve la plus grande plage de l'île, attirant les "vacanciers" en saison. Même si nous bénéficions d'une incroyable température pour un mois de mars (25° au thermomètre !), nous étions les seuls touristes à profiter de calme absolu…

Pour rejoindre la terre, un peu d'annexe sur l'eau claire qui regorge d'oursins… Avis aux amateurs ! Profitez-en pour prendre un peu de hauteur en grimpant près de la petite chapelle (on trouve des chapelles partout en Grèce ! ) blanche et bleue (couleurs typiques de la Grèce), entourée de figuiers de barbarie et de fleurs multicolores… Sur les montagnes environnantes, des maisons aux pierres grises sont à flanc de collines, tandis que les moutons pâturent au milieu de la végétation luxuriante. À Kéa, les maisons sont en pierre grise (avec des toits de tuiles) contrairement aux habitations blanches et bleues typiques. Mais ne vous y trompez pas, si l'herbe est si verte, c'est que nous sommes encore au printemps et que le soleil n'a pas encore tout brulé sur son passage…

Pour vos repas, prévoyez ce qu'il faut à bord, car hors-saison, tout est fermé à Otzias…

Si vous avez le temps, et un peu de courage, enfilez vos baskets et votre sac à dos pour partir découvrir Vourkari, petit village de pêcheurs, fréquenté par des plaisanciers en balade, avant de pousser jusqu'à Korissia, le port principal de l'île. Ça grimpe un peu entre les colinnes mais les paysages sont époustouflants et le calme reposant. Attention cependant aux voitures, les grecs roulents très vite, même sur les petites routes de campagne !

Vourkari, petit village de pêcheur

Depuis Otzias, il suffit de prendre la route principale qui longe la jolie plage d'Otzias (laissé à l'abandon hors saison c'est dommage !). Admirez les moutons et les chèvres, les coquelicots au milieu des herbes hautes, les nombreux figuiers, les chapelles et n'hésitez pas à prélever quelques feuilles de fenouil sauvage – que l'on trouve partout sur l'île — pour agrémenter vos plats ! Sur votre trajet, profitez également d'un repas typique dans la taverne de Tapebna.

Située à 5 km d'Otzia, il nous aura fallu 1 h 45 pour arriver au petit port de pêche de Vourkari, assez peu protégé et donc assez venté. Quelques voiliers sont au mouillage et des oies se baladent sur la plage… On trouve ici quelques commerces, mais en mars la majorité est fermée, et tout le monde s'active pour démarrer la saison qui débute début avril…

Nous décidons de continuer notre chemin en suivant la route qui monte un peu. Nous longeons de nombreuses résidences locatives (en saison, tout est complet !) et profitons d'une très belle vue sur Korissia ! Avant de rejoindre le port, nous longeons une jolie plage entre les deux villes, malheureusement encore une fois peu entretenue mais pourvue de commodités.

Korissia, le port principal de l'île

Cette petite anse avec ses maisons construites sur la montagne dispose d'une grande plage, de nombreux commerces (dont une supérette pour s'avitailler) et de petites tavernes typiques. Un énorme navire à passager d'un rouge éclatant attends les touristes venus flaner sur l'île et renvoie un étrange constraste dans ce village traditionnel, tandis que des cygnes nagent tranquillement sur le rivage (des cygnes dans la mer ?! Oui, oui…).

Après 9 km de marche depuis Otzias, nous décidons de profiter des charmes de la ville et de tester quelques plats typiques dans une taverne située au bout de la jetée : salade grecque, calmars frits, bières locales… Malheureusement, attirant les "touristes" grecs en provenance d'Athènes, les prix sont fonction. Ainsi, pour 5 plats, on s'en tire pour 30 € (qui a dit que la Grèce était bon marché ?).

Pour les moins téméraires, un service de bus et de taxi dessert l'île de Kéa, dont la capitale est Loulis située sur les hauteurs de l'île, comme beaucoup de villes des Cyclades, les Grecs craignant les pirates à l'époque.

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Robert Curbet
Robert Curbet
Eh quoi, on ne parle pas du Lyon de Ioulis, la Chora de l'île, une statue datant de -1000 avant JC, et représentant un lion qui sourit?
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