Escale en Grèce : Kythnos et ses sources d'eau chaude naturelles

Loutra, ancienne station thermale de l'île de Kythnos © Bateaux.com

Kythnos est une île de moins de 100 km2 à 52 milles d'Athènes, qui malgré son activité touristique a su garder un côté rural et authentique. Nous vous proposons de découvrir deux villes incontournables de ce petit ilot montagneux : Loutra, ancienne station thermale et ses sources d'eau brulantes et Chora, la capitale de l'île, avec son dédale de rues bordées de maisons blanches et bleues et ses rues pavées et joliment décorées. Une escale reposante et ressourçante en ce début de printemps (début mars).

Les pieds dans l'eau

Kythnos est une île grecque des Cyclades occidentales, située entre Kéa et Sérifos et à 52 milles du port du Pirée (Athènes). Cette petite île montagneuse de moins de 100 km2 (99 km2 exactement) reste rurale malgré son flot de touristes qui débarquent chaque saison estivale. Ses nombreuses plages (près de 60 !) n'y sont pas pour rien… Malgré tout, Kythnos une image authentique, avec ses montagnes fleuries, ses oliviers, ses ports de pêche, mais aussi et surtout ses très nombreux églises et monastères (et autels qui bordent les routes)… Il y en aurait environ 365 sur l'île ! La capitale de Kythnos est Chora et se révèle un charmant village aux rues tortueuses, aux façades blanches et aux volets et portes colorées et aux rues pavées et dessinées.

Mais ce qui a fait la renommée de Kythnos, ce sont ses sources d'eaux thermales et ferreuses, aux vertus médicinales qui sillonnent à travers la ville de Loutra. Il paraitrait que l'eau qui y coule (entre 40 et 50°) soignerait différentes maladies comme les problèmes de peau ou les maladies nerveuses… Même si la station thermale a été abandonnée, on peut néanmoins encore profiter des bienfaits d'une cure "en plein air" au bord de la mer.

Loutra, des sources d'eau chaude bienfaisantes

C'est depuis Kéa, que nous avons rejoint Kythnos, à 20 mille de notre première escale, et après un peu moins de 3 h de navigation. Cette fois-ci, nous avons décidé de nous amarrer dans le port de pêche de Loutra, où la profondeur est de 4 m (au plus profond). L'arrivée de nuit nécessite un peu de maitrise puisque le port de Loutra est plutôt enclavé. Surveillez également la profondeur, puisqu'elle réduit très rapidement. On passe de 27 m de profondeur à l'entrée de la baie à moins de 4 m au port.

Bien qu'en hors-saison tout soit fermé à notre arrivée (vers 21 h), l'officier portuaire (qui nous avait sans doute vus arriver depuis les hauteurs) est venu nous accueillir et nous proposer eau et électricité. Pour diner, prévoyez donc ce qu'il faut à bord, le soir, il n'y a pas âme qui vive… Notre nuit à quai nous aura couté 12 € (on a un peu l'impression que le prix est à la tête du client). Pour une douche (une pièce unique accessible directement dans le bureau du capitaine de port… Sa propre douche ?), il faut compter 2 €. À noter la gentillesse de l'officier qui nous a emmené nous ravitailler en carburant à la station-service située à quelques kilomètres, le port en étant dépourvu.

Le lendemain, profitez d'un petit déjeuner "les pieds dans l'eau" dans le seul restaurant/bar ouvert de Loutra en mars, au centre de la ville. Nous sommes d'ailleurs les premiers clients de l'année. Les prix sont raisonnables et les propriétaires vraiment sympas ! Nous décidons ensuite de partir découvrir les sources chaudes de Loutra, l'attraction de la ville.

Il suffit de longer la plage et de profiter d'un spa en plein air dans un petit bassin au bord de l'eau (à côté de la Tour de Loutra), enclavé entre des roches, où se mélange l'eau brulante à celle plus froide de la mer… Nous avons dû patienter un peu pour pouvoir profiter d'un moment de calme et d'un bain d'eau chaude, mais ça reste idéal pour terminer sa journée en beauté et soulager son corps d'une longue marche au soleil, à travers les montagnes. L'été, il doit y avoir foule !

L'ancienne station thermale de Loutra

Le spa en plein air de Loutra

La ville de Loutra

Chora, la capitale "médiévale" de l'île

Pour s'avitailler, il faut faire un peu de route… Chora (qui se prononce Rora) – la "capitale" de Kythnos se trouve sur les hauteurs de l'île, à environ 4 km de Loutra. Chora c'est aussi le nom utilisé sur les îles pour décrire la capitale nous a-t-on expliqué.

Encore une fois, plusieurs choix s'offrent à nous puisque nous sommes piétons : le taxi (environ 5 € pour rejoindre la ville), le stop (qui marche plutôt bien sur l'île puisque nous avons achevé notre périple aller et retour de cette manière), ou encore la marche.

Nous partons donc à pied pour rejoindre les hauteurs de l'île. L'occasion de découvrir de nombreux élevages de moutons et de chèvres qui pâturent dans les collines encore vertes, des champs de fleurs sauvages, des figuiers qui bordent les routes ou encore des églises qui poussent partout sur les collines… Mais surtout, nous profitons d'une incroyable vue sur Loutra, en contrebas. La route grimpe et serpente à travers la montagne, mais le silence et les paysages très verts sont un fabuleux spectacle. Plus on se rapproche de la ville, plus le "chaos" qui qualifie la Grèce est présent autour de nous : usines, matériaux de construction, gravats, constructions inachevées, tôles, etc. jalonnent les champs alentour…

Le port de Loutra en contrebas

Lorsque nous arrivons à Chora, nous trouvons immédiatement supérettes et boulangerie. Les prix sont très accessibles et les choix de fruits et légumes importants : fraises, mangues, bananes, kiwis, orange… Une droguerie permet également d'acheter des consommables et tout ce que l'on pourrait avoir besoin à bord : piles, lampes, vaisselle, bricolage, outils…

La boulangerie et la supérette de Chora

Surtout, ne rebroussez pas chemin tout de suite, vous risqueriez de louper cette magnifique ville typique de la Grèce. Continuez votre chemin et enfoncez-vous dans les ruelles étroites de la ville de Chora où les voitures ne circulent pas. Des maisons blanchies à la chaux aux fameux toits plats et aux volets bleus bordent les routes, des églises toujours blanches trônent fièrement un peu partout dans la ville, au détour d'une petite place… Les rues pavées sont ornées de dessins à la peinture blanche, représentant des fleurs, des cœurs et autres ornements… Peu de commerces sont ouverts en ce mois de mars, mais profitez-en quand même pour visiter les quelques boutiques ouvertes (qui dit boutiques dit touristes et effectivement, en saison, la ville est bondée !), mais surtout, passez une tête dans la boutique qui jouxte le bar à cocktail (le nom est impossible à transcrire en français…) où un incroyable parfum d'orange se dégage jusque dans la rue…

Chora vaut vraiment le détour ! Il s'y dégage un sentiment de quiétude et de bien-être, une ville habitée, mais pourtant tellement déserte à cette période de l'année. Le contraste entre les habitations vieillissantes voire en ruine et les constructions modernes est paradoxal….

Ca sent bon l'orange !

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