Alan Green, le visionnaire derrière Quiksilver, tire sa révérence

Alan Green, pionnier du surfwear et cofondateur de Quiksilver, s'est éteint à 77 ans. Celui qui a révolutionné les vêtements de surf laisse derrière lui un héritage durable dans la culture et l'industrie du surf.

Une vie dédiée au surf et à l'innovation

Né en 1947 à Melbourne, Alan Green a découvert sa passion pour le surf en sillonnant les plages de Torquay, une région devenue emblématique pour les amateurs de glisse. En 1969, avec ses amis Brian Singer et Doug Warbrick, il crée des combinaisons de plongée sous le nom de Rip Curl. Mais c'est avec Quiksilver, fondée peu après avec John Law, que Green laisse son empreinte la plus profonde sur l'industrie.

Le lancement de ses boardshorts révolutionnaires, dotés d'une braguette Velcro et d'une taille empiècement adaptée aux mouvements des surfeurs, a marqué un tournant. Ces shorts, à la fois fonctionnels et stylés, sont rapidement devenus un incontournable pour les amateurs de surf du monde entier.

Un homme, une vision

Barbara Green, son épouse, a suggéré le nom "Quiksilver", inspiré d'un roman. Ce terme, évoquant fluidité et transformation, illustre parfaitement l'esprit novateur de Green et la philosophie de la marque. En 1990, il étend sa vision en lançant Roxy, une gamme féminine baptisée du prénom de sa fille.

Malgré le succès fulgurant de Quiksilver dans les années 1970 et 1980, avec des extensions aux États-Unis, en Europe et au Japon, Alan Green est resté fidèle à ses valeurs. Humble et discret, il soulignait l'importance du travail collectif dans les succès de l'entreprise.

Hommages à une légende

La communauté du surf pleure la disparition de Green. Le surfeur Kelly Slater, ancien ambassadeur Quiksilver, a salué son mentor : "Je t'aime, Greeny. Tu étais unique, un grand ami et un mentor pour tant de personnes. Tu me manqueras pour toujours. "

Rod Brooks, président de Surfworld Gold Coast, a déclaré : "Le mot légende est souvent galvaudé, mais hier, une véritable légende du surf nous a quittés."

Alan Green laisse derrière lui son épouse Barbara, ses trois enfants, et une industrie transformée par ses innovations.

Un investissement dans la course au large

Au-delà du secteur du surfwear, Quickisilver, via sa filiale Roxy, a apporté son soutien à plusieurs reprises à des skippers engagés sur le Vendée Globe. En 2004, Anne Liardet a porté les couleurs de l'entreprise américaine lors du 5e Vendée Globe, qu'elle boucla à la 11e place.

Roxy continuera à s'investir dans la course en solitaire en soutenant Samantha Davies, qui pris le départ de la 6e édition à bord de l'ancien PRB, victorieux avec Michel Desjoyeaux. C'est avec ce bateau que Samantha signa une splendide 4e place, s'illustrant à la fois par cette performance sportive, mais également d'incroyables velléités de communicante.

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