Cap sur Itajai et première arrivées le 7 novembre sur la Transat Jacques Vabre

Le Trimaran Macif © Vincent Curutchet DPPI MACIF

Alors que les Ultimes - Macif et Sodebo - devraient franchir la ligne d'arrivée dans la nuit du vendredi 6 au samedi 7 novembre, les premiers Imoca et le premier Multi50 viennent de franchir l'Équateur. Les Class40 essayent de se dépêtrer du Pot au Noir quand certains sont encore coincés.

Macif mène la danse

Le nouvel Ultime Macif, skippé par François Gabart et Pascal Bidégorry a repris la tête de la flotte il y a maintenant deux jours et distance dorénavant son poursuivant d'un peu plus de 120 milles. Il ne lui reste plus que 528 milles pour rejoindre Itajai, mais son arrivée prochaine est plus qu'incertaine. Des orages parsèment les 400 derniers milles entre le Cap Frio et l'arrivée.

Les deux skippers du trimaran Macif ont choisi de jouer la sécurité en débordant largement le cap frio : un long bord sous gennaker vers le Sud avant de bifurquer franchement vers l'Ouest, vers la ligne d'arrivée. Le but est de passer rapidement d'un flux portant de secteur Nord à un régime de secteur d'Est à Sud-Est qui souffle sous le tropique du Capricorne.

Coucher de soleil depuis le trimaran Macif - crédit : DR

Chez Sodebo, Thomas Coville et Jean-Luc Nélias ont opté pour une stratégie différente. Ils ont opté pour une trajectoire près des côtes et ont empanné à la hauteur de Vitoria. Leur but serait alors de longer les rives pour couper au plus court et donc non seulement de gagner des milles, mais aussi de bénéficier des brises côtières devant Rio de Janeiro. Quitte à risquer un écart plus conséquent à l'arrivée. Mais c'est la seule manière pour Sodebo d'espérer passer devant le leader.

Les deux Ultimes devraient arriver au Brésil dans la nuit de vendredi à samedi. Entre 2 h et 4 h pour Macif, le samedi 7 novembre, mais tout dépendra de la traversée du front orageux.

Un trio de tête chez les Imoca aux coudes à coudes avec FenêtréA Prysmian

1000 milles plus au nord, les trois premiers Imoca (PRB, Banque Populaire VIII et Queguiner – Leucémie Espoir) et le premier Multi50 (FenêtréA Prysmian) ont franchi l'Équateur.

Banque Populaire VIII - crédit : DR

Mais 150 milles plus à l'Est, FenêtréA-Prysmian a de grandes chances de laisser l'archipel de Fernando de Noronha sur son tribord quand PRB, Quéguiner-Leucémie Espoir et Banque Populaire vont passer à l'intérieur, du côté des rives brésiliennes. Pour ces trois duos, il est important de serrer le vent de secteur Sud-Est d'une quinzaine de nœuds afin de ne pas se retrouver dans le "tampon" de Recife, la zone côtière d'une vingtaine de milles où les alizés mollissent et prennent une composante plus Nord, très défavorable pour glisser vers Itajaí…

Erwan Le Roux sur FenêtréA Prysmian - crédit : DR

Désormais, Erwan Le Roux et Giancarlo Pedote ne sont plus sous la pression d'Arkema (Lalou Roucayrol et César Dohy) qui ont pris le parti d'une route est et qui n'arrivent pas à se sortir du Pot au Noir. Ce qui a permis à Ciela Village de prendre une toute petite avance sur le Multi50 rouge. MACSF, Bureau Vallée, Comme un seul homme et Newrest-Matmut qui progressent encore vers le Sud et espèrent se sortir rapidement du Pot au Noir, quand Initiatives Cœur et Le Souffle du Nord sont encore coincés.

Les premiers Imoca et les Multi50 sont attendus au Brésil dans la nuit du 11 au 12 novembre.

L'échappée du Conservateur

Enfin, chez les Class40, Le Conservateur (Yannick Bestaven et Pierre Brasseur) ne cesse de gagner de la distance avec ses poursuivants. Il est désormais à 312 mille devant son poursuivant, VandB (Maxime Sorel et Sam Manuard). Mais il va bientôt aborder la zone d'ombre : le tandem a choisi la même porte d'entrée que ses prédécesseurs plus grands, mais le Pot au Noir a l'art de changer d'aspect et d'intensité d'un jour à l'autre.

Le Conservateur (Yannick Bestaven et Pierre Brasseur) - crédit : DR

Alan Roura et Juliette Pétrès sur Club 103 - crédit : DR

Solidaires en Peloton (Thibaut Vauchel Camus et Victorien Erussard) sont arrivés en milieu de nuit à Mindelo et son arrêt au stand doit durer au moins douze heures d'après les règles de la Class40. Mais s'ils repartent, ce sera avec un seul safran.

Les premiers Class40 devraient rejoindre le Brésil dans 10 jours, mais la traversée du Pot au Noir peut bouleverser les choses.

Plus d'articles sur le thème
Réagir à cet article
Ajouter un commentaire...