Dangers en packraft : 4 pièges mortels à identifier en rivière

© Packrafting Queenstown

Les dangers liés à la pratique du packraft sont nombreux et variés mais en les connaissant et en adoptant une approche anticipative, il est possible de les éviter et de profiter de l'aventure aquatique en toute sécurité.

Le packraft, petit embarcadère agile et légère, séduit de plus en plus de passionnés d'aventure en eaux vives et calmes. Toutefois, les rivières sont des milieux sauvages et imprévisibles où certains dangers peuvent passer inaperçus mais s'avérer fatals. Voyons 4 risques, souvent difficiles à détecter, auxquels il convient d'être particulièrement attentif pour naviguer en toute sécurité.

Les siphons : obstacles invisibles, risque mortel

Un siphon est un piège redoutable, souvent invisible de prime abord. Ce phénomène, naturel ou artificiel, consiste en un courant qui pousse l'eau sous la surface créant une zone où les objets flottants peuvent être engloutis et aspirés. Privé d'air, le pratiquant risque alors la noyade s'il ne se libère pas rapidement.

© Packrafting Queenstown
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Les siphons naturels se forment généralement dans des secteurs géologiques spécifiques tels que les canyons ou les lits de rivières rocailleuses comme dans le Verdon.

Bloc siphonant sur la Souloise © Mekong
Bloc siphonant sur la Souloise © Mekong

D'autres, en revanche, sont d'origine humaine, liés aux aménagements hydrauliques comme les barrages. Parfois, un siphon peut se manifester de manière plus insidieuse si les installations sont dégradées ou sous forte crue. La vigilance est donc cruciale : si l'eau est anormalement calme à un endroit où le courant devrait être puissant, cela peut indiquer un siphon caché sous la surface.

Les rappels : le piège de la recirculation aquatique

Un autre danger mortel en rivière est le rappel. Ce phénomène se produit lorsqu'une chute d'eau génère une dépression à la surface, générant ainsi une zone de recirculation. Les objets ou les personnes pris dans cette spirale d'eau peuvent y être piégés, secoués par les flots et empêchés de revenir à la surface. La violence de la chute et l'airement de l'eau rendent l'évacuation d'autant plus difficile. Les rappels peuvent également être naturels ou artificiels. Les rappels artificiels, générés par des barrages ou des aménagements hydrauliques, représentent un danger particulièrement élevé en raison de leur caractère uniforme et de la difficulté de s'en échapper. En période de crue, ces rappels peuvent devenir encore plus puissants et créer une véritable menace pour les pratiquants de packraft. Les observateurs avertis sauront reconnaître un rappel en étudiant les mouvements d'eau après la chute : un flux circulaire sur l'eau signale que la recirculation est en place. Si vous êtes débutant, il est recommandé d'éviter les chutes verticales, particulièrement celles dues à des aménagements humains.

Les embâcles : des obstacles fatals dissimulés dans le courant

Les embâcles, ou ''passoires'', sont des amas de branches et de troncs qui se forment après des crues ou des glissements de terrain. Souvent visibles sous les ponts ou en amont des obstacles naturels, ces structures peuvent paraître inoffensives. Cependant, elles constituent un danger mortel car elles laissent passer l'eau tout en capturant les objets flottants. En cas de passage sous la surface, il devient quasiment impossible de se dégager de l'étreinte du courant. Les embâcles peuvent se former de manière naturelle, comme des arbres déracinés, ou être provoqués par des constructions humaines, notamment des clôtures, câbles ou filets qui viennent entraver la rivière. Les zones les plus à risque sont celles soumises à des crues torrentielles ou des changements saisonniers importants. Un embâcle peut être difficile à repérer, surtout si les branches sont submergées.

Embâcle sur la Drôme © Mekong
Embâcle sur la Drôme © Mekong

Les contre-dépouilles : un piège insidieux sous l'eau

Les contre-dépouilles sont des zones où l'érosion de la rivière a creusé la roche sous le niveau de l'eau, affaiblissant ainsi la structure au-dessus de celle-ci. Ces formations peuvent entraîner la création de grottes sous-marines, des espaces dangereux à éviter. Bien qu'elles soient souvent présentes à l'extérieur des virages où l'eau a rongé la berge, elles peuvent aussi se trouver dans des endroits plus surprenants comme sur les côtés amont des rochers en plein courant. Un signe d'alerte est le comportement étrange de l'eau : une onde de pression où vous ne vous y attendez pas ou un flux d'eau qui semble se faufiler dans une cavité sous la surface. Si un tourbillon semble absent à un endroit où il devrait y en avoir un, c'est un indice qu'un piège pourrait se cacher sous l'eau. La prudence est de mise.

© Packrafting Queenstown
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L'anticipation : la clé de la sécurité en packraft

La prévention des accidents en packraft repose avant tout sur une anticipation rigoureuse. Connaître les dangers et savoir les repérer permet de naviguer en toute sécurité, bien avant d'embarquer sur l'eau. Une préparation adéquate consiste en 3 phases essentielles :

  • Avant d'embarquer : informez-vous sur le parcours. Consultez les topos, interrogez les clubs locaux ou les guides pour connaître les risques potentiels comme la présence de siphons ou de rappels. Cette préparation peut vous éviter bien des surprises désagréables.
  • Avant d'arriver sur l'obstacle : sur place, observez attentivement le cours d'eau et les changements possibles de son comportement. Une reconnaissance visuelle permet d'identifier des dangers imminents comme des zones de turbulences ou des courants inhabituels. Soyez prêt à communiquer avec vos coéquipiers pour ajuster la trajectoire.
© Mekong
© Mekong
  • Avant de franchir l'obstacle : ne vous fiez pas à votre vue depuis l'embarcation. Prenez le temps d'analyser le terrain et d'identifier les zones où vous pourrez passer en toute sécurité. Si nécessaire, faites un portage de votre embarcation autour des obstacles dangereux.
Portage des embarcations sur la Drôme © Mekong
Portage des embarcations sur la Drôme © Mekong
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