Un procédé de construction industriel inspiré de l'automobile
Depuis environ 8 ans, le chantier Morningstar basé à Taiwan produit des bateaux en aluminium avec un procédé nouveau découlant de l'industrie automobile. Ce procédé industriel consiste à mettre des tôles en aluminium dans des presses pour obtenir les 4 pièces qui formeront la coque : tableau arrière, carène, et parties bâbord et tribord. Les parties sont assemblées les unes aux autres sans soudure apparente par un robot.
"Avec ce type de construction aluminium, on obtient un bateau de 5 m de long et de seulement 400 kg", explique Rémy Triboulat.
Le chantier produit 350 unités par an.
"Une grande partie de la coque est réalisée en pièce unique. Le pont est également en aluminium antidérapant et installé une fois la coque assemblée. Une charpente – une structure au procédé breveté qui rigidifie l'ensemble – est déposée dans la coque, puis le pont est soudé sur les côtés intérieurs de la coque ce qui lui confère encore plus de rigidité" détaille Rémy Triboulat.
Une coque pour 4 versions
Morningstar c'est donc une coque de 4,98 m (homologation C) qui se décline en 4 versions d'open :
- 498A – Angler – avec une console sur tribord pour une utilisation de promenade en famille et de pêche
- 498F – Fisher – avec console centrale et, en option, vivier de 36 ou 80 litres qui se destine à la pêche
- 498R – Rover – une vedette ouverte avec un grand pare-brise panoramique qui se destine plus spécifiquement aux sports de glisse et à la vitesse
- 498S, le cuddy type baroudeur entièrement en aluminium et capable de naviguer par mer bien formée grâce à son rouf surélevé qui protège le poste de pilotage et qui se destine à la pêche plus sportive.
La particularité de ces bateaux à la coque alu c'est le fait de ne pas distinguer l'aluminium puisque la coque est peinte avec une peinture issue du milieu automobile. "D'un point de vue entretien, c'est facile puisqu'il n'y a pas de gel coat à entretenir" explique Rémy Triboulat.
"Avec le poids du moteur, le plein de carburant, l'accastillage et la remorque, on arrive à moins de 750 kg ce qui permet d'une part d'avoir une sans frein. Un avantage quand on sait que les freins des remorques ne supportent pas bien l'eau salée" nous informe Rémy Triboulat.
Une présentation sur les salons d'Automne
La marque Morningstar fera son apparition officielle sur le marché français en septembre 2018. Quatre bateaux seront exposés sur le Grand Pavois : un Fisher, un Rover, une coque non terminée pour que l'on puisse découvrir la conception du bateau et une barque de 4,15 m. Même si ce n'est pas le cœur de métier du chantier, la société importera également une gamme de barques à fond plat pour les lacs et les mangroves.
Un prix accessible
La gamme de prix pour la coque nue sans moteur, prêt à mettre à l'eau s'échelonne de 12 000 à 15 000 €. "On est sur le même prix qu'une coque en fibre, mais moins cher sur le marché de la coque alu. Ce qui nous permet d'obtenir un prix aussi bas c'est l'industrialisation des process. Le chantier produit des petites quantités, mais industrialise la production" indique Rémy.
Les bateaux sont vendus prêts à être mis à l'eau, mais quelques options peuvent être envisagées comme des sièges plus luxueux, des viviers sur le Fisher, etc.
Côté motorisation, les bateaux reçoivent de 60 à 90 CH pour une vitesse allant de 35 à 37 nœuds, mais l'importateur conseille la puissance la plus petite, et largement suffisante. "Le bateau est léger et le profil de carène est efficace et vraiment très stable. Nous avons fait un test chantier avec 5 personnes à bord, toutes installées sur bâbord et la coque ne bougeait pas. Le bateau est très bien conçu" détaille Rémy. L'importateur est actuellement en pourparlers avec Suzuki France pour proposer des packs moteurs.
