Portrait / Marc Van Peteghem, un architecte naval passionné par le développement durable

© VPLP Design

Marc Van Peteghem est à la tête du cabinet d'architecture navale VPLP, qu'il a fondé avec Vincent Lauriot-Prévost. Course, croisière, développement durable, il nous explique les différentes missions du cabinet.

De très beaux bateaux de course

Marc Van Peteghem est à la tête du cabinet d'architecture navale VPLP, qu'il a cofondé avec Vincent Lauriot-Prévost.

"J'ai commencé à naviguer à 9 ans et j'ai tout de suite eu envie de faire ce métier. C'était une sorte de révélation", débute Marc.

Il suit des études scientifiques tout en continuant à dessiner puis débarque à Southampton en Angleterre, où il fait la rencontre de Vincent Lauriot-Prévost. Après 3 années passées à apprendre les bases de ce métier d'architecte naval, les deux hommes développent une forte amitié. S'ensuivent trois autres années de travail, notamment chez l'architecte Gilles Vaton pour Marc.

"On a fondé VPLP en dessinant un premier bateau, Gérard Lambert, un foiler de 50 pieds pour Vincent Levy. C'était notre premier client. Il nous a fait confiance. Le bateau a été construit par Jean-François de Premorel (NDLR : Ex-directeur général de Jeanneau).

Pendant 37 ans, on a dessiné de très beaux bateaux de course pour de très grands marins. Certains étaient très proches. Florence Arthaud était une amie d'adolescence par exemple."

Le trimaran Gérard Lambert © Christian Février
Le trimaran Gérard Lambert © Christian Février

Les premiers multicoques de croisière

Le cabinet ne dessine pas que des bateaux de course, puisqu'ils sont également à l'initiative des gammes Lagoon, Excess ou encore Outremer.

"Dans les années 86/87, on a dessiné le premier catamaran Lagoon dont le cahier des charges avait été rédigé par une famille de propriétaire. On a ensuite proposé la construction de ces bateaux à Jeanneau Technologies Avancées (NDLR : le département "compétition" de Jeanneau), dirigé justement par Jean-François de Premorel. Il était enthousiaste. On a commencé par deux bateaux avec des moules qui n'étaient pas conçus pour la grande série, puis encore deux autres bateaux et ainsi de suite.

Le cahier des charges c'était la stabilité et l'habitabilité. On nous demandait de nous débrouiller pour que ça ressemble à un monocoque vu de profil. Au début, tout le monde regardait ces bateaux en pensant que ce n'était pas des bateaux. Ça a été long à démarrer. Les monocoques sont tout à fait intéressants, mais correspondent à un programme, des habitudes. Le catamaran fait naviguer tous les gens qui n'ont pas l'habitude des monocoques. Aujourd'hui, dans la famille des multicoques, le panel est large, allant du tout confort au très rapide.

On a vécu toutes ces évolutions-là ! Personne n'y croyait. Quand on a dessiné les Lagoon aux hublots verticaux, tout le monde nous a pris pour des fous. C'était il y a une vingtaine d'années en arrière.

On a toujours été un peu précurseur, avec les avantages et inconvénients."

La première génération Lagoon © VPLP
La première génération Lagoon © VPLP

Le monde de la course et de la croisière

Au début de VPLP – l'agence est née à Marseille - il n'y a pas d'activité séparée entre la course et la plaisance. Certes, Marc a beaucoup d'amis dans le milieu de la course qui lui font confiance pour dessiner leur bateau : Florence Arthaud, Alain Gautier, Olivier de Kersauson, Laurent Bourgnon.

Finalement, l'agence déménage à Paris et Vincent Lauriot-Prévost s'installe en Bretagne. Il était donc plus logique qu'il s'occupe du secteur de la course au large, étant au contact des marins.

Marc développe alors le secteur de la croisière – bateau de série et grand yachting - et celui du développement durable.

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