Alcyon 1871, le plus moderne des voiliers classiques navigant en Méditerranée

Alcyon fait partie de ces bateaux qui font tourner toutes les têtes. Basé au pôle tradition de la société nautique de Marseille, il attire le regard de tous : badauds, plaisanciers ou professionnels du nautisme. Retour sur l'histoire et la reconstruction d'un voilier classique intemporel.

Une aquarelle à la base du projet

L'aquarelle source du projet
L'aquarelle source du projet

A l'origine de ce projet un peu fou, on retrouve Edith et Marc Frilet, marseillais d'origine et de cœur, qui naviguent depuis toujours. C'est à la vue d'une aquarelle représentant Alcyon que l'idée leur est venue de reconstruire ce coursier houari datant de 1871. A cette période faste pour le yachting provençal, des coursiers gréés en houari (ancêtre du gréement Marconi) s'affrontaient lors de féroces régates aux enjeux financiers très importants.

A une époque où la marine marchande était encore à la voile, les marins cap-horniers les plus aguerris prenaient place à bord pour participer à des régates suivies par le grand public et source de paris très rémunérateurs. Disputées entre Sète et San Remo, ces régates dont les prize money pouvaient atteindre un quart de la valeur d'un bateau rassemblaient le gratin du yachting européen.

Alcyon en 1891, à la sortie du Vieux Port
Alcyon en 1891, à la sortie du Vieux Port

La jauge était des plus libre, et n'est pas sans rappeler les principes originaires des jauges open actuelles. En effet, la seule contrainte à respecter était la longueur de coque, qui ne devait pas dépasser 6, 9 ou 13m selon la classe choisie. Toutes les extravagances étaient permises, ...

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François Vogel
François Vogel
rappelle un peu les Sand baggers US
Arnaud Robert
Arnaud Robert
Mmmmm, le houari, ancêtre du Marconi ? Ça reste un gréement à corne, quadrangulaire même s'il est parfois très apiqué (ce qui n'est pas trop le cas ici, où l'on privilégie l'étalement de la surface pour limiter l'élevation du centre de voilure). Avec l'apparition des cornes modernes sur latte forcée, on voit même des houaris (Cormoran Jézéquel) à GV "pentagulaire" ! Rien à voir avec le Marconi, issu du gréement bermudien, plus élancé, dont le guindant correspond peu ou prou au tirant d'air.
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