Voyage de plaisance sur la Grande Saône, de Saint-Jean-de-Losne jusqu'à Mâcon

La halte de Verdun-dur-le-Doubs

Classée en cinquième position des rivières de France par sa longueur, la Saône est composée de plusieurs tronçons qui ont tous des visages et des plaisirs différents. Nous nous intéressons au premier tronçon de la grande Saône, de Saint-Jean-De-Losne jusqu'à Mâcon.

On peut l'appeler "Saône" ou "Grande Saône", il s'agit d'un trait d'eau de plus de 219 kilomètres qui serpente au travers de la campagne de cette zone sud-est de la France. Alternant de grandes zones agricoles en aval de Châlons-Sur-Saône et de forêts en son amont, la rivière propose une navigation aisée et largement balisée.

Auteur de guides touristiques, plaisancier et amoureux de sa région, Philippe Costeur va nous guider sur ce tronçon et sera le conseiller des bons endroits où se restaurer, se reposer ou juste laisser le temps passer sur ce long tronçon qui nous amènera de la paisible Saint-Jean-De-Losne à la bouillonnante Mâcon.

Un fleuve de trafic marchandise avant tout

"La Saône est un fleuve grand gabarit passé Saint-Jean" commence Philippe "qui va en s'élargissant au fur et à mesure qu'on va vers Lyon, plus au Sud."

En effet, les cinq écluses qui régulent les niveaux d'eau sont toutes sans exception prévues pour des convois allant jusqu'à 190 mètres d'un seul tenant, sur 12 mètres de largeur. "Autant dire que toutes ces écluses sont automatisées et qu'on a des éclusiers à chacune" s'amuse le guide.

L'impressionnante écluse de Seurre
L'impressionnante écluse de Seurre

Effectivement, même avec une vedette de 20 mètres, le franchissement d'une écluse de telle dimension est une occasion des plus impressionnantes !

D'ailleurs, chacune de ces écluses est veillée à la fois par VHF (les canaux sont indiqués plusieurs kilomètres avant l'ouvrage) et par vigie. "Même si les éclusiers sont toujours réactifs, la priorité est donnée au trafic commercial. Il est recommandé de contacter l'écluse environ 3 ou 4 kilomètres avant de l'aborder, pour s'annoncer et vérifier s'il n'y a pas de bassinage en cours. Le cas échéant, en tant que plaisancier, il vaut mieux se mettre au ponton d'attente - il y en a un par écluse - et patienter le temps de pouvoir passer." explique Philippe.

L'écluse de Seurre, port du gilet oblitatoire ! (Photo : FX Ricardou)
L'écluse de Seurre, port du gilet oblitatoire ! (Photo : FX Ricardou)

Pour l'anecdote, il n'est pas rare de voir des convois de 165 mètres ou encore des paquebots à passagers traverser ces écluses. De belles photos souvenir en perspective !

Intense trafic commercial sur la Saône
Intense trafic commercial sur la Saône

"Dans l'ensemble, la Saône présente quelques endroits restés très sauvages, mais la largeur du fleuve tend à donner une impression d'équipement et de modernité qui, en fait, est assez fausse, car on traverse des paysages particulièrement jolis et variés" commente Philippe. Il faut reconnaître que la rivière dessert parmi les plus grandes villes du pays et se jette dans le Rhône, en la capitale des Gaules.

"Qui dit trafic plus commercial induit aussi que les haltes nautiques seront moins sauvages que sur la portion amont de Saint-Jean" explique Philippe "oubliez l'amarrage sauvage ici, c'est même dangereux !"

Suivre impérativement le chenal et ses règles 

Pour combattre l'ensablement de la rivière, un système de murets subaquatiques (les clayonnages) a été mis en place. Il est parfois visible, parfois pas. Mais presque toujours présent, en bordure du chenal de navigation. D'où la nécessité de se tenir à vingt mètres à l'intérieur des balises lorsqu'elles sont présentes.

Lorsqu'il est en place, le balisage est à suivre impérativement sur la Saône !
Lorsqu'il est en place, le balisage est à suivre impérativement sur la Saône !

Le principe est connu de tous les plaisanciers fluviaux. La balise verte (rive gauche) et la balise rouge (rive droite) indiquent un chenal entre elles deux. Une seule de ces deux balises induit que le chenal va de celle-ci à la rive opposée sans écueil ou danger. L'absence de balise indique qu'il n'y a pas de chenal spécifique.

Le balisage est à respecter scrupuleusement sur la Saône ! (Photo : FX Ricardou)
Le balisage est à respecter scrupuleusement sur la Saône ! (Photo : FX Ricardou)

Beaucoup de petits villages au cours de la navigation

"Au sortir de Saint-Jean-De-Losne se trouve une ancienne écluse. Elle n'a aucun service, ne sert que de stockage à bateaux et peut, éventuellement, être utilisée pour une halte repas" commence Philippe. Elle est suivie de la déviation de Seur "longue ligne droite de 8 kilomètres qui ne présente pas d'intérêt touristique majeur, sauf être limitée à 15 km/h pour passer le temps plus rapidement".

Au PK 188, on passe la première des cinq écluses de la rivière, à Seurre (au débouché de la ligne droite éponyme). "L'écluse est située à 300 mètres de la ville où se trouvent un port de plaisance et une halte fluviale. C'est une ville très intéressante à visiter. A ne pas manquer, la superbe maison Bossuet, construite en 1504. Elle présente une architecture originale et vraiment intéressante." En ville, à Seurre, on trouvera tous les commerces classiques pour s'avitailler.

La halte nautique de Seurre
La halte nautique de Seurre

"Passé Seurre, il est possible de remonter jusqu'à la commune de Lechâtelet en quittant le canal de dérivation de la Saône qu'on était en train d'emprunter" indique Philippe. "Il faut prendre l'embranchement à gauche juste en face du port de plaisance de Seurre et remonter sur 8 kilomètres pour y arriver. On y trouve un petit port de plaisance et on peut continuer jusqu'au barrage, c'est un cul-de-sac. C'est une promenade vraiment agréable à faire, très bucolique et calme" recommande-t-il.

Le port de Seurre
Le port de Seurre

Revenons sur nos pas pour retourner vers Seurre, et reprendre le parcours principal de la rivière.

Au PK 175 se présente l'écluse d'Ecuelle, seconde sur le parcours.

Au kilomètre 167, voici Verdun-Sur-Le-Doubs "C'est ici que se rejoignent le Doubs et la Saône. La rivière est très sinueuse ici, il faut bien veiller car on croise de gros convois de marchandises !" alerte Philippe.

En partant sur la gauche - sur le Doubs donc - et en remontant de quelques centaines de mètres, on trouve la halte fluviale de Verdun. Elle est équipée de pontons avec eau et électricité. "C'est une jolie commune à visiter qui propose tous les services et commerces. Attention, il faudra faire demi-tour sur le Doubs en lui-même, car le petit Doubs, qui est bien attirant quand on est au port de plaisance, est interdit à la navigation" indique le spécialiste de la région.

La jolie halte de Verdun-Sur-Le-Doubs (Photo : FX Ricardou)
La jolie halte de Verdun-Sur-Le-Doubs (Photo : FX Ricardou)

C'est passé Verdun-Sur-Le-Doubs que le parcours et le chenal deviennent clairement balisés "Et obligatoires si on ne veut pas de mauvaise surprise" insiste Philippe. Pour rappel, la navigation doit se faire à 20 mètres à l'intérieur des balises pour tous les usagers, le chenal y est garanti à 3,50 mètres.

C'est précisément dans ces chenaux que se trouvent les clayonnages, chaque année des plaisanciers viennent en heurter, les dégâts peuvent être importants sur les bateaux. "Donc une seule consigne, respectez le chenal" rappelle le plaisancier prudent.

"Après Verdun néanmoins, de nouveau une partie très sinueuse et agréable de la Saône. Beaucoup de grandes boucles qu'on peut emprunter en prenant son temps et en admirant les paysages. C'est une zone particulièrement plaisante quand on prend son temps."

Villa les pieds dans la Saône ! (Photo : FX Ricardou)
Villa les pieds dans la Saône ! (Photo : FX Ricardou)

A Gergy, au point kilométrique 159 "une halte fluviale avec électricité et eau. Il y a de la place pour 5 ou 6 bateaux tout au plus. C'est un endroit agréable et détendu pour une bonne halte."

La halte et la guinguette de Gergy
La halte et la guinguette de Gergy

"En arrivant vers Alleriot, aux alentours du kilomètre 150, levez le pied et admirez les superbes maisons construites les pieds dans l'eau en bord de Saône. Si certaines disposent de leurs propres pontons privés, évitez de vous amarrer car certains propriétaires sont peu enclins à vous accueillir. Il vaut mieux passer son chemin, car l'amarrage sauvage est très compliqué."

Un plaisancier averti en vaut deux !

De superbes maisons en bord de rivière, comme ici à Alleriot
De superbes maisons en bord de rivière, comme ici à Alleriot

"Au point kilométrique 145, en bifurquant vers la droite, c'est le canal du centre que vous rejoindrez en passant l'écluse de Crissey, l'une des plus profondes écluses de France, avec une correction de 10,75 mètres entre les deux cours d'eau. Ici, amarrage sur bollards flottants et obéissance aux ordres des éclusiers sont de rigueur !" insiste Philippe.

L'impressionnante écluse de Crissey, qui sépart le canal du centre de la Saône
L'impressionnante écluse de Crissey, qui sépart le canal du centre de la Saône

Passé Crissey arrive très rapidement Chalons-Sur-Saône. "En entrant à Châlons, un club de voile avec deux pontons privés sur la gauche, au parc de la roseraie Saint-Nicolas. Mais, traditionnellement, à Châlons, les plaisanciers s'amarrent au port de plaisance qui se trouve sur le côté de l'Île Saint Laurent. On le rejoint en prenant à gauche par le bras de la Genise" recommande Philippe.

Le port de Châlons-Sur-Saône
Le port de Châlons-Sur-Saône

Et pour cause : "Un second port de plaisance existe à Châlons, un peu plus loin, quai Sainte Marie. Il est au tarif prohibitif de 30 euros la nuitée !".

"La halte à Châlons s'impose, la vieille ville, l'île Saint-Laurent et les parcs sont à visiter, c'est une très belle ville à l'atmosphère plaisante et historique."

Activité commerciale en sortie de Châlons-Sur-Saône
Activité commerciale en sortie de Châlons-Sur-Saône

Passé la grande ville, la Saône se borde de plus de terres agricoles, on croise moins de bois ou de forêts.

En arrivant à Gigny-Sur-Saône, au point 123, "on trouve une petite halte nautique avec tous les services sur place. Il y a peu de places libres en été, il vaut mieux donc partir assez tôt de Mâcon pour ne pas être déçu en arrivant. On trouve sur place un petit restaurant, un chantier naval et un loueur de bateaux, Saône Bateaux. En ville, quelques commerces et, surtout, un joli château à voir" indique Philippe.

"Une particularité de l'écluse d'Ormes au point kilométrique 119. En cas de crue de la Saône, ses portes sont maintenues ouvertes et on peut franchir indifféremment par-dessus le barrage ou dans le sas de l'écluse."

Le ponton d'attente de l'écluse de Ormes (Photo : FX Ricardou)
Le ponton d'attente de l'écluse de Ormes. (Photo : FX Ricardou)

Attention, en cas de crue cependant, la navigation peut s'avérer dangereuse, il vaut donc mieux ne pas s'aventurer à tenter ce passage, sauf impérieuse nécessité.

Rapidement apparaît la cité médiévale par excellence, Tournus. "Au point 112, on trouve la halte nautique de Tournus, située en plein centre-ville. Tous les services y sont disponibles, eau comme électricité. Pour un arrêt de courte durée, une seconde halte nautique se trouve le long du quai du Nord, en amont du pont de la route départementale. Elle n'offre aucun service, juste des bollards."

La halte fluviale de Tournus
La halte fluviale de Tournus

Attention aux deux haltes présentes à Tournus, le stationnement est limité à 3 jours maximum pour éviter les bateaux "ventouses".

L'Abbaye de Tournus
L'Abbaye de Tournus

En continuant la descente, on croisera au kilomètre 106 la Corne de Vachon, qui permettra de rejoindre la Seille.

A Fleurville (PK 197) une mise à l'eau est possible, juste après le pont de Vaux. Toujours à proximité du pont de Vaux, juste en aval de l'édifice, il faut prendre à gauche, par l'écluse qui mène sur le canal de Vaux, long de quatre kilomètres. Tout au bout du bief, en cul-de-sac, se trouve un très joli port de plaisance qui offre une profondeur de 1,60 mètre au maximum. "A Fleurville, on trouve tous les services et tous les commerces, c'est un petit village bien agréable et une halte suffisamment éloignée de la Saône pour être calme et apaisante" explique Philippe.

"Revenu sur le lit de la Saône, ne tentez surtout pas de rejoindre les pontons situés rive gauche. Un muret affleure et est extrêmement dangereux pour la navigation. Il faut absolument respecter, dans cette zone, le balisage et les règles de distance" alerte le plaisancier local.

Quelques centaines de mètres plus en aval se trouve l'île de Brouard, où on ne peut pas débarquer. Ici, le lit de la rivière devient plus étroit, le passage se fait donc au ralenti pour les plaisanciers qui doivent laisser de la place aux bateaux professionnels.

"On peut s'amarrer assez aisément un peu plus bas, vers la route du Port Celet. S'y trouve l'ancienne maison du passeur, avec la trace de la chaîne qui servait, il y a quelques dizaines d'années de cela, à manœuvrer le bac qui permettait de traverser la rivière. C'est intéressant à voir et explique le patrimoine qu'on croise de-ci ou de-là le long de la Saône". Il est amusant de constater que demeurent, sur chaque rive, les vestiges des anciennes routes qui donnaient accès au service.

"A Asniere-Sur-Saône, sur la rive gauche en face de l'usine Régilait, on trouve un ponton flottant, bien pratique pour une courte halte. Peu de possibilités de s'amarrer rive droite, sauf un ponton sans aucun service situé le long de la voie bleue, un peu plus en aval. C'est dommage, car on trouve pas mal de magasins et de services dans Asnière même" regrette le guide.

Arrive une zone de navigation dangereuse et qui nécessite une attention de tous les instants. "Entre les points 90 et 89 se trouve la digue basse appelée Saint-Martin. Elle est très bien balisée et il faut respecter absolument ce balisage."

"On laissera sur sa droite l'île Palme sur laquelle il est interdit de débarquer. Elle est de façon étonnante un repère pour les cigognes qui viennent y nicher et s'y reproduire."

Immanquable, le port de Mâcon
Immanquable, le port de Mâcon

"On ne peut pas manquer le port de Mâcon, il est au point kilométrique 83, juste à droite à l'entrée dans Mâcon. On trouve tous les services à Mâcon, dont une pompe à eaux noires (une des seules sur le parcours)" explique Philippe qui ne peut s'empêcher d'ajouter "Le port de Mâcon est le plus beau de France". La légende raconte qu'il est mâconnais et que son bateau y reste souvent … Quoi qu'il en soit, le port de Mâcon est, en effet, particulièrement bien équipé. 425 emplacements, un magasin d'accastillage, des ateliers de mécanique et tous les services portuaires sont disponibles sur place, mise à l'eau par grue notamment.

Le pont Saint Laurent, à Mâcon, assez bruyant de nuit !
Le pont Saint Laurent, à Mâcon, assez bruyant de nuit !

"Le port de Mâcon se trouve à 3 kilomètres du centre-ville, c'est son inconvénient" reconnaît Philippe. "Si on souhaite absolument s'amarrer plus dans le centre, il est possible de le faire après le pont Saint-Laurent, le long de l'esplanade Lamartine. Pour la journée seulement, car c'est bruyant le soir et la nuit" indique le connaisseur.

Avant d'arriver au pont Saint-Laurent, sur la rive gauche, se trouve la ville de Saint-Laurent-sur-Saône. Elle propose aussi un ponton sans services. A proximité du port, on trouve des bars et des restaurants. "C'est un peu plus calme que sur l'autre rive, en journée du moins. Le soir, c'est un repaire de fêtards !"

Néanmoins, à Mâcon même, on trouve tous les commerces et tous les services. La ville est très belle à visiter. A ne pas manquer, l'office de tourisme de Mâcon propose des circuits à thème (Mâcon Monumentale, Mâcon Insolite, Les Contes D'apothicaire ou encore Mâcon By Wine).

"En sortant de Mâcon, il faut être prudent car on croise beaucoup de trafic commercial" prévient Philippe.

Quelques kilomètres encore pour rejoindre l'ambiance bucolique et calme de la navigation fluviale.

Une halte nautique est disponible près du camping, au kilomètre 72. On peut faire du téléski sur l'étang attenant à la halte, entre autres activités nautiques.

Enfin, au pont de Thoissey (point 63), "prendre à gauche une rivière appelée la Chalaronne. Une cinquantaine de mètres plus bas on trouve une halte fluviale retirée du monde, calme et apaisante." Attention, le passage sous le pont est assez bas (moins de 3 mètres) et la profondeur relativement modeste (moins de 2 mètres).

La halte sur la Chalaronne, à Thoissey
La halte sur la Chalaronne, à Thoissey

Trucs et astuces locaux

Les bords de Saône sont une succession surprenante de zones d'industrie extrêmement dense, de petits coins de verdure et de zones quasiment désertes. Si la navigation demeure soutenue, on trouve beaucoup d'endroits où se poser, pour une heure comme pour une nuit.

C'est le cas, par exemple, de la halte fluviale de Cergy qui, en été, propose une guinguette joyeuse et animée. "L'eau à la bouche, c'est le nom de l'endroit, est idéal pour boire un verre en fin d'après-midi."

La guinguette l'eau à la bouche, à Gergy
La guinguette l'eau à la bouche, à Gergy

"A Châlons-Sur-Saône , on trouve une multitude de restaurants notamment du côté de l'île Saint-Laurent. Il faut sortir de l'île par une passerelle qui conduit directement dans le centre-ville qu'il faut visiter absolument" insiste Philippe qui tenait, avant une retraite bien méritée, un restaurant en ville.

Arrivée à Châlons (Photo : FX Ricardou)
Traversée de Châlons (Photo : FX Ricardou)

Tournus fut, à une époque, la ville la plus étoilée (au sens guide Michelin du terme) du monde. On ne comptait pas moins de 4 restaurants étoilés pour 6 000 habitants ! "Pour se faire plaisir, le Greuze, le rempart et les terrasses. Il y a aussi des restaurants plus familiaux et abordables en ville" continue Philippe.

Mais limiter Tournus à la gastronomie serait faire injure à cette belle cité médiévale, son abbaye, son marché et la foule de passages et de venelles qu'il faut visiter. "Le mieux pour visiter Tournus, c'est de s'y perdre !" dit-on.

Même s'il ne paye pas de mine, "le restaurant du port d'Asnière-Sur-Saône mérite la halte, le ponton flottant y donne accès direct."

A Vézines, le restaurant la guinguette à papa dispose de son propre ponton flottant. L'arrêt est obligatoire, calme et de bonne humeur.

La guinguette à papa et sa halte nautique, à Vézines
La Guinguette à Papa et sa halte nautique, à Vézines

Un temps plus ou moins abandonné, le restaurant Les Mouettes, à Mâcon, s'est modernisé et a su créer une ambiance de détente et de relaxation vraiment sympathique.

Un peu plus bas, autour de Saint-Laurent et de l'île éponyme, ce ne sont ni les bars ni les restaurants qui manquent, "avec le lot de bruit et de fêtards que cela engendre" indique le Mâconnais.

Bien qu'il soit surtout adapté à des bateaux de petites dimensions, "on trouve dans le port de Saint-Romain-Des-Iles un restaurant (Le restaurant du pont) parmi les meilleures cuisses de grenouilles de la région" selon un adepte des batraciens.

Une rivière bien équipée pour les professionnels

"Dans l'ensemble, les ports et haltes nautiques sont tous de bonne qualité, au moins technique" explique le plaisancier. "Car la rivière est très fréquentée et qu'il y a beaucoup de trafic, il faut veiller attentivement pendant sa navigation et, plus que tout, suivre les instructions nautiques, qu'elles figurent sur la carte ou sur la signalisation, car de nombreux écueils sont présents. En certains endroits, la Saône est largement ensablée. Ces bancs de sable sont tous signalés et il faut y prêter attention."

A Mâcon, point le plus large de la rivière, ce sont plus de 300 mètres qui séparent chaque rive. "On parle de la Saône comme d'un fleuve paresseux car ses dimensions donnent cette impression." Et aussi car, sauf à l'approche des barrages ou des zones de confluence, le courant est assez faible sur l'ensemble du parcours.

Rivière très commerciale, on trouve facilement du carburant, de l'eau et de l'électricité, moins facilement de pompe à eau noire sur le parcours.

La navigation sur cette portion de la Saône peut nécessiter quelque attention, elle réserve de très belles surprises et il ne faut pas se laisser décevoir par l'aspect parfois un peu trop aménagé des berges. Chaque grande ville, chaque zone industrielle ou chaque usine laisse rapidement la place à un morceau de verdure aussi apaisant et calme que la ville peut être grouillante.

La Grande Saône en résumé

  • Longueur : 122 kilomètres
  • Écluses : 5
  • Vitesse limitée : 8 - 15 - 30 km/h selon les zones (Signalisation en place)
  • Passage de frontières : Non
  • Vignette / taxe de navigation : Oui (VNF
  • Établissement gestionnaire : Voies Navigables de France
  • Loueurs : Saône Bateaux - Crisboat - Locaboat - Nicols - Les Canalous
  • Départements : Les Vosges, la Haute Saône, la Côte-d'Or, la Saône-et-Loire, l'Ain et le Rhône
  • Tirant d'air mini : 4,90 mètres 
  • Tirant d'eau mini : 3,50 mètres
  • Période de chômage : Aucune
  • Application smartphone : Non
  • Site internet d'information : https://navigation-saone-mediterranee.vnf.fr/
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Pierre Constantin
Pierre Constantin
Vu dans le texte: "Le principe est connu de tous les plaisanciers fluviaux. La balise verte (rive droite) et la balise rouge (rive gauche) indiquent un chenal entre elles deux" Il me semble que c'est le contraire ??!!
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