Le plaisir de barre d'un trimaran de croisière

Neel 51, pour le plaisir de barre

Les catamarans ont une mauvaise image quand il est question de prendre la barre. Sans sensation, sans "retour de barre" il est souvent difficile de garder le cap et l'on confie rapidement le travail au pilote automatique, largement meilleur que nous dans cet exercice. Mais qu'en est-il quand on passe sur 3 coques ? Ce désagrément existe-t-il encore ? Nous avons interrogé le chantier Neel qui propose une gamme de trimarans dédiés à la croisière. Leur réponse : "Rien n'a voir avec le cata ! ".

Les multicoques de croisière sont souvent lourds et volumineux. Prendre la barre, souvent hydraulique, n'offre aucun plaisir, à tel point que l'on en arrive à rapidement la confier au pilote automatique. Cette description est valable sur un catamaran. Mais totalement inexacte dès que l'on parle de trimaran.

Neel 51, plaisir de barre
Neel 51, plaisir de barre

Un seul safran sur la coque centrale

Prenons l'exemple du Neel. Ce trimaran (disponible en 3 modèles : 45, 51 et 65 pieds avec bientot un nouveau modèle attendu : le neel 47) a fait le choix de n'avoir qu'un seul safran installé sous la coque centrale. Ce choix architectural est dicté par plusieurs objectifs dont le premier est d'offrir le meilleur touché de barre aux navigants.

Neel 51, plaisir de barre
Neel 51, plaisir de barre

En effet, le Neel est équipé d'un seul safran très profond. Sa longueur ne nuit pas au tirant d'eau puisqu'il est protégé par l'aileron de quille. Étroit et profond, le profil est efficace sans forcer sur la barre.

Neel 51, plaisir de barre
Le secteur de barre du neel 51 très accessible à l'arrière de la coque centrale

Un chemin de drosse direct

Avec un seul safran, le chemin des drosses est très simple. Restant dans la coque centrale, elles reviennent vers un seul secteur avec un cheminement très simple depuis la barre à roue. Cela évite les frottements, exactement comme la barre d'un monocoque. Les angles très faibles des drosses offrent un circuit court et efficace. En plus les drosses et le secteur restent très accessibles dans la coque centrale. Cet accès facilite les réglages  pour obtenir la meilleure tension et limiter le jeu.

Neel 51, plaisir de barre
Neel 51, plaisir de barre

L'adoption de 2 safrans (un sur chacun des flotteurs) aurait impliqué d'imaginer un circuit complexe vers les 2 secteurs, obligeant à passer en barre hydraulique ou bien de passer en système de câbles push/pull, deux solutions techniques qui suppriment toutes sensations de barre. Voilà pourquoi elles n'ont pas été retenues.

Neel 51, plaisir de barre
Neel 51, plaisir de barre

Retour dans la barre

Un trimaran navigue comme un monocoque : il gîte. Moins qu'un monocoque, certes ! Mais le voilier prend tout de même entre 6 à 8° de gîte. Au près, le flotteur sous le vent qui s'enfonce dans l'eau sert de plan antidérive.

À la barre, les sensations sont identiques au monocoque. Le bateau réagit, il est vivant. Même le Neel 51, répond aux moindres sollicitations du barreur. Le bateau "parle" avec des remontées d'information dans la barre.

Neel 51, plaisir de barre
Neel 51, plaisir de barre

C'est souvent lors d'essai du bateau que les langues se délient et que les sourires apparaissent : les barreurs sont enchantés et ne veulent pas céder leur place. Cette question du "plaisir de barre" est un réel sujet que se posent les prospects dans l'acquissions de ce type d'unité. Avec un Neel, on ne pense pas systématiquement à enclencher le pilote automatique, même si ce dernier reste très performant et confortable.

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