Base de vitesse, des records à réaliser sur l'eau en totale autonomie

© Ewan Lebourdais

La Base de Vitesse de Brest a été relancée en 2013 par Ewan Lebourdais. Son objectif est d'homologuer des challenges de vitesse nautique à travers divers records et supports de navigation. Originellement gérée par une association, la base de vitesse a signé un partenariat avec la FFVoile pour déployer le concept à un niveau national.

Des records sur l'eau et des classements à l'échelle nationale

La Base de Vitesse Brest Métropole a été lancée en 1990 pour permettre aux amoureux des sports nautiques d'établir des records de vitesse. Le premier challenge historique est à l'époque le record de vitesse sur 500 milles nautiques. Relancée en 2013 et après un temps mort lié au Covid, l'association amorce la reprise avec de nouveaux challenges et une compétition polyvalente et multicritères, comme nous l'explique Caroline Le Naour, Chef de projet pour la Base de Vitesse.

"On monte en puissance en exportant le concept au niveau national avec un encadrement de la Fédération Française de Voile. Nous avons signé avec ce partenaire fédéral lors du Nautic de Paris en 2021 de manière à proposer un encadrement sportif et arbitral plus crédible à l'échelle national."

Base de vitesse © Ewan Lebourdais
Base de vitesse © Ewan Lebourdais

Un appel à candidature a été lancé à la fin de l'année sur tout le littoral français auprès des clubs nautiques désireux de porter ce projet. Les résultats dévoilés début avril 2022 devraient annoncer au moins une dizaine de nouvelles bases de vitesse. Les athlètes pourront ainsi se mesurer sur des records à l'échelle nationale et intégrer un classement de plus grande envergure.

"La Base de vitesse est soutenue par Brest Métropole. C'est un super levier d'animation mais également d'image et de visibilité. Pour les clubs et les territoires, il s'agit d'une nouvelle opportunité pour dynamiser un plan d'eau, attirer de nouveaux adhérents au sein des clubs nautiques, fédérer un réseau de partenaires… Nous portons des valeurs de saine compétition et d'innovation. En effet, certains riders développent leur propre matériel et viennent le tester sur l'eau. Ce sont des valeurs très positives de sport en rapport à l'animation d'un territoire."

Base de vitesse © Ewan Lebourdais
Base de vitesse © Ewan Lebourdais

Entériner de nouveaux types de records

Pour attirer plus d'adeptes, la base de vitesse a également développé une multitude de challenge :

"Le détenteur du record est Julien Bernard, qui a parcouru 211 km sur une session en planche à voile en février 2022. Florian Madec, champion national en planche à voile à foil, utilise également la base de vitesse pour tester son matériel qu'il développe lui-même. Il a atteint 32 nœuds sur 1 mille."

Base de vitesse © Ewan Lebourdais
Base de vitesse © Ewan Lebourdais

Une démarche libre et autonome

Pour établir un record, il suffit de créer un compte sur le site Internet de la Base de Vitesse et d'y télécharger ses traces, obtenues lors d'une session et enregistrées avec un chronomètre, un téléphone, un GPS… Une fois téléchargées, ces dernières sont traitées de manière automatique par un outil de calcul, capable d'extraire les meilleures performances réalisées sur la session.

Pour encourager la polyvalence, la Base de vitesse a acté avec la FFVoile 11 supports homologués : planche à voile, planche à voile à foil, wingfoil, kite, kitefoil, dériveur, dériveur à foils, multicoque, multicoque à foil, habitable et engins à la voile et à la rame.

"Les participants pratiquent en toute autonomie et liberté. Le rider sort quand il veut toute l'année sur le support qu'il souhaite tant qu'il fonctionne à la rame ou par la force du vent. Il se crée un compte sur la Base de Vitesse, enregistre sa session avec l'appareil de son choix (montre GPS, téléphone...) et télécharge sa trace sur le site. En l'espace de quelques minutes, ses résultats sont automatiquement intégrés au tableau de classement. Nous surveillons régulièrement les nouvelles traces pour valoriser les derniers records et recordmans. C'est une saine compétition dématérialisée sans parcours fixe mais avec une zone de navigation définie. Pour Brest, celle-ci est comprise de la rade jusqu'à l'entrée du goulet avec une zone d'exclusion au niveau d'île Longue."

Base de vitesse © Ewan Lebourdais
Base de vitesse © Ewan Lebourdais

Des records sur l'eau récompensés

Depuis le rapprochement avec la FFVoile, les riders souhaitant apparaître au classement national devront être titulaire d'une licence de voile. Celle-ci n'est pas nécessaire pour le classement local. Chaque base établira son classement localement et organisera sa soirée de remise des prix. Une soirée de remise des prix conjointe avec la FFVoile sera également organisée chaque année pour récompenser les meilleurs participants à l'échelle nationale.

"C'est un événement convivial qui permet aux participants de se retrouver. Il y a des dotations qui sont remises aux recordmans généreusement offertes par nos partenaires locaux… Jusque-là, il s'agissait d'une compétition bon enfant et avec cette montée à un niveau national, la compétition risque d'être plus difficile. On veut néanmoins conserver cet esprit de compétition saine, sans pression, avec du fun et du plaisir."

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