En 1832, le lieutenant Julien Hippolyte Fénoux invente un mât qui va porter son nom. Précurseur du sémaphore, ce dispositif astucieux vise à faciliter la navigation des marins à l'entrée des ports les plus redoutables. Celui d'Etel a fonctionné jusque tardivement, tandis que de celui du Pouldu, à l'entrée de la Laïta, il ne reste que le bâtiment. Longtemps tombé dans l'oubli, celui d'Audierne vient d'être restauré.
Au départ : un constat
Le capitaine de corvette breton Julien Hippolyte Fénoux, de passage à Audierne en 1831, constate à quel point l'entrée du Goyen est difficile, avec ses bancs de sable mobiles, même lorsque la barre n'est pas formée. Souhaitant guider un navire en difficulté, il tente d'établir de grands signes avec un drap fixé sur un manche à balai.
Cette expérience le conduit, dans les années suivantes, à concevoir un système, inspiré du télégraphe à bras, pour informer les navires sur l'accessibilité des ports et la route à suivre.
En 1839, les Annales maritimes et coloniales publient un article dans lequel le Conseil général du Finistère suggère "qu'un mât-pilote soit établi à l'entrée d'Audierne pour prévenir les naufrages", et le Conseil général du Morbihan propose "que l'usage de ce moyen de diriger les navires en danger soit généralisé sur tous les points convenables du littoral de ...

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