Petite philosophie de la mer - Réféchir la mer pour aller mieux

"Petite philosophie de la mer" met en avant ce que peut nous inspirer l'océan, et la manière dont il est abordé dans notre société. L'autrice, Laurence Devillairs, utilise différentes analogies entre la mer et la société afin de nous faire réfléchir et de vivre mieux, plus en conscience. En ressort un livre alliant le maritime à une certaine tonalité de développement personnel.

Comment la mer ou l'océan peuvent-ils aider, inspirer, l'être humain pour aller mieux ?

Dans la Petite philosophie de la mer, nous pouvons observer deux types d'éléments abordants la mer. Des éléments qui fondent la réflexion de chaque chapitre. D'une part ceux qui y sont directement liés et qui ne sont pas spécialement tangibles, comme ce qu'on entend par mer ou océan, le phénomène des marées, la couleur de la mer, être en haute mer, les limites terre - mer. D'autre part, les éléments plus tangibles ou liés à des imaginaires en relation à la mer comme les ancres, les phares, les sirènes, les pavillons. A travers ces premiers éléments, nous verrons la manière dont la navigation et notre relation à la mer inspirent les réflexions philosophiques.

Réfléchir à la catégorisation

L'autrice, Laurence Devillairs, amène une réflexion autour de la catégorisation et des attributs y étant liés par le simple fait de nommer les choses. En ce sens, en partant des termes « mer » et « océan » et de l'univers descriptif, selon elle erronément fermé, qu'ils suscitent, elle appelle à sortir des cases pour laisser place à l'originalité de chacun et chacune. Originalité non définitive. Originalité qui évolue et peu changer avec les temps au travers des expériences du vécu. Pour elle, la mer a des faces cachées, elle est changeante. En ce sens, il est difficile de la qualifier. Pour l'autrice, il en va de même pour les personnes et c'est de cela qu'il est important de se libérer.

Voir la mer bleue comme manière d'appréhender le monde

Une autre réflexion amenée par l'autrice part de la couleur de la mer, qu'on définit comme bleue… alors qu'elle ne l'est pas. L'eau est transparente. "La mer bluffe, elle fait du bleu ou du vert avec du blanc, et l'on n'y voit que du feu. Elle se joue de la lumière du soleil, se magnifie. Pourquoi ne serions-nous pas, nous aussi, des artistes de notre vie ?". Pour Laurence Devillairs, exister ne suffit pas, et elle s'inspire de la couleur de la mer et la merveille que celle-ci représente, pour nous amener à réfléchir à la place qu'occupe le changement dans notre vie. À ce que nous mettons en place pour que celui-ci ait lieu.

Les limites que nous connaissons en sont-elles vraiment ?

Revenant sur les débuts de la navigation où les côtes étaient longées, où les navigateurs n'osaient pas aller au-delà des espace déjà connus, elle met en avant un questionnement sur l'état dans lequel serait le monde si aucun n'avait franchi le pas. Essayer de les dépasser a permis de découvrir de nouvelles mers, de nouveaux univers. Elle transpose ça à l'être humain, en l'invitant à remettre en doute une négation directe pouvant surgir à une proposition de changer de manière de faire. Finalement, naviguer est une manière constante d'aller vers l'inconnu. La mer n'étant jamais la même, nous ne savons pas à quoi nous attendre.

Aller au large, se libérer des contraintes

Comme dans le livre de Corinne Morel Darleux "Plutôt couler en beauté que flotter sans grâce", le large inspire l'entrée dans un autre monde : un monde sans contraintes. Un monde sans limites. Un monde où la personnes navigante entre dans un autre univers. Il ne s'agit pas juste d'un changement de monde, c'est un changement d'univers. Une autre énergie trouve sa place. Un certaine magie opère. La relation au temps change. La relation à l'espace change. C'est la liberté. Peut-être. Sans doute. Comment serait-il possible de transposer cela à notre quotidien ? Comment sortir de ces contraintes ? Ces contraintes qui compriment nos existences comme le dit l'autrice. Serait-ce seulement possible ?

Une partie de la réponse à cette question se trouve peut-être quelques lignes plus haut :" Alors qu'on lui demande, à son retour, s'il a vu la panthère tant convoitée, il répond : « Non, n'est-ce pas merveilleux ? » La plus grande politesse que l'on puisse faire à la beauté est de ne pas la traquer, mais d'aiguiser nos sens pour en accueillir l'imprévisible surgissement. Ne pas encombrer le monde de nos agitations permanentes, ne pas saturer nos heures d'affairements incessants".

Peut-être est-ce ce que nous allons chercher lorsque nous partons naviguer, ou cet apprentissage que nous ramenons avec nous après avoir dansé avec cet univers que nous ne contrôlons pas et qui nous surprendra toujours.

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