Le phare du Créac'h cherche sa prochaine révolution technique
Implanté sur la côte ouest de l'île d'Ouessant, le phare du Créac'h reste, cent soixante-deux ans après sa mise en service, un repère emblématique pour tous les navigateurs qui longent les abords de la mer d'Iroise. Avec sa double lentille de Fresnel pesant 17 tonnes, sa portée et sa puissance figurent parmi les plus importantes d'Europe. Mais sous la beauté de cette prouesse optique se cache un mécanisme vieux de plus d'un siècle, aujourd'hui sous surveillance : la cuve de mercure utilisée pour faire tourner l'optique.

Cette technologie, aussi ingénieuse que toxique, est progressivement abandonnée sur l'ensemble du réseau des phares français. Dans plusieurs sites – comme celui des Sept Îles – des opérations de retrait du mercure ont déjà été menées avec succès. Pour le Créac'h, l'opération s'annonce plus complexe. Le poids de l'optique, la conservation des mécanismes d'origine et la nécessité de maintenir la qualité de signalisation rendent l'équation délicate.

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