Transat pratique - Mais pourquoi font-ils tous escale à Las Pamas ?

Ça commence à la fin de l'été et ça se termine fin janvier ; on ne parle pas d'oiseaux migrateurs, mais bien de voiliers. La plupart s'arrêtent quelques jours ou quelques mois aux Canaries et plus particulièrement à Las Palmas, sur Gran Canaria. Il doit bien y avoir une raison, non ?

Un archipel sur la route des Alizées

Pas pour rien que Christophe Colomb, sur la route des Amériques, y a fait plusieurs fois escale… c'est que les Canaries, situées au large de la Mauritanie, sont placées pile-poil au démarrage de l'alizé, ce vent de Nord-Est capable de vous pousser tranquillement ou presque jusqu'aux Antilles, bien au sud des dépressions atlantiques.

Pour atteindre l'archipel, comptez 8 à 10 jours depuis le sud de l'Europe (Espagne ou Portugal). La meilleure saison pour ce trajet, c'est fin août/début septembre. Octobre et novembre peuvent être un peu plus durs en termes de météo. C'est pourquoi de nombreux voiliers arrivent tôt dans la saison et passent volontiers deux mois dans l'archipel.

En attendant la fin des cyclones

Pourquoi restent-ils si longtemps ? Pour s'élancer dans l'Atlantique quand la saison des cyclones tropicaux est bien terminée… et que l'alizé s'installe. La période idéale pour cette transat démarre donc mi-novembre pour se prolonger jusqu'en avril… mais la plupart des équipages ont le souhait de profiter au maximum de la belle saison aux Antilles (de novembre à juin).

Las Palmas, l'escale idéale pour se préparer

Sur les 5 à 6 000 voiliers qui traversent l'Atlantique chaque année, pas moins d'un quart d'entre eux relâchent à Las Palmas. Plus grande ville de l'archipel avec ses 350 000 habitants, il y fait bon vivre et surtout les infrastructures nautiques sont particulièrement complètes. C'est donc l'endroit idéal pour refaire les pleins, s'équiper, réparer… En plus de la grande marina, un vaste mouillage gratuit est possible, mais l'ambiance y est portuaire. Santa Cruz, capitale de Tenerife, constitue également une escale prisée.

Un archipel qui mérite le détour

Si les Canaries traînent l'image de villes bétonnées et remplies de touristes, cette réalité se cantonne finalement aux rivages sud – les plus secs, sous le vent – des deux îles principales, Tenerife et Gran Canaria. Pour le reste, la nature sauvage est très largement dominante ! L'archipel compte sept îles et quelques îlots inhabités. Volcaniques et exposées à la houle atlantique, les îles n'offrent que peu de mouillages, exceptés ceux de Graciosa et de Lobos. Mais les ports et marinas sont nombreux et accueillants.

Les atouts des Canaries : un climat idéal – température moyenne en janvier de 18°C et 24°C en juillet -, une eau jamais froide, des précipitations quasi inexistantes – et donc plus de 3 000 heures de soleil par an – et… du vent ! Mais aussi des paysages infiniment variés : montagnes, dunes, falaises abruptes, plages…

Des îles à visiter de l'intérieur

En résumé, pour une escale technique, relâchez à Las Palmas, profitez de l'ambiance décontractée de la ville – tout en ayant l'assurance que votre voilier sera entre de bonnes mains si besoin. Véritable continent miniature – Gran Canaria ne fait "que" 1 560 km2 –, l'île vous réserve des ballades sublimes, tout particulièrement le pic de las Nieves, à 1 956 m d'altitude, sans oublier le parc naturel, lequel occupe près de la moitié de l'île. Prévoyez une petite laine… Et si vous avez quelques semaines devant vous, partez à l'aventure dans l'archipel, vous ne serez pas déçu !

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