Deux chantiers ancrés depuis des générations dans les unités de tradition, le bois et les unités d'exception… à quelques dizaines de mètres l'un de l'autre, sur la pointe de l'Aiguillon. Sur fond de pinasses restaurées de A à Z, de Dragon affutés et de Riva rutillants, on aurait pu s'attendre à une véritable guerre de tranchées… Pas du tout ! Alexis Bonnin et Jean-Baptiste Bossuet, très proches depuis la maternelle, ont décidé de s'associer dès 2011 pour fonder Bô Yachting. Un vocable qui sonne juste dans le monde du yachting rétro, et qui reprend les premières syllabes des noms de chacun. À Jean-Baptiste les plans, à Alexis le gros de la construction, voilà pour la répartition des tâches. Le premier modèle présenté est le Bô 28, une quasi réplique d'un canot mixte. Gréement aurique ou marconi, c'est au choix. Ce modèle est décliné en version cabine en 2014. Deux ans plus tard, c'est le Ti'Bac qui fait le buzz (essayé par Bateaux.com). Plus petit, il offre néanmoins une surface de cockpit incroyable grâce à sa carène très large, inspirée de celle des bacs à voiles. Evidemment, les deux constructeurs ne vont pas en rester là…

35 pieds mais échouable
Jean-Baptiste s'est donc attelé à dessiner un grand frère au Bô 28. Son 35 présente une étrave droite et une longe voûte arrière. Comme son petit frère, il pourra s'échouer grâce à sa quille pivotante – attelée à un vérin hydraulique commandé par un moteur électrique – et ses deux safrans. Le programme de navigation de cette unité est la croisière côtière dans les Pertuis et des plus longues virées à quatre personnes vers la Bretagne et le Nord de l'Espagne. Le Bô 35 sera construit en strip planking et bois moulé ; le tout sera protégé par une stratification époxy. On note que le franc-bord (1,3 m à l'étrave et 1 m à la poupe), s'il reste inférieur à celui d'un croiseur standard de même taille, est proportionnellement plus haut que celui du Bô 28.


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