A 5 mètres près, l'aventure Kerguelen aurait (vraiment) pu très mal se terminer… 

Kerguelen au bon plein bâbord amure. Jusque-là tout va bien...

Naviguant sur leur Océanis 343, Gaëlle et Jérémy ont frôlé la catastrophe en se faisant aborder par un chalutier qui n'assurait pas de veille. Récit à 2 voix de cette mésaventure.

Gaëlle et Jérémy sont 2 trentenaires qui ont décidé de voyager en bateau. Néophytes en voile, ils ont pris des cours pendant 2 ans puis ont acheté Kerguelen, un Océanis 343 qu'ils préparent pour le grand départ.

Si la crise sanitaire ne les aide pas dans ces préparatifs, ils en profitent pour naviguer en Manche et parfaire leur formation. C'est au cours d'une sortie au large de Ouistreham que va se produire un accident qui aurait pu très mal tourner : un abordage avec un chalutier ! Gaëlle et Jérémy  nous racontent la mésaventure.

Gaëlle et Jérémy le jour de l'achat de Kerguelen
Gaëlle et Jérémy le jour de l'achat de Kerguelen

Revenir sur cette histoire n'est pas un moment facile pour nous, mais il nous permet de montrer que la voile, ce n'est pas juste la belle vie, les apéros, le soleil, les cocotiers et plonger dans des lieux paradisiaques. À 5 mètres près, un chalutier de 30 tonnes coupait Kerguelen en deux. Littéralement. Et peut-être nous avec. Et grâce à ces 5 mètres qui nous sauvent, le chalutier n'a "que" percuté Kerguelen par l'arrière, pliant le portique (là où on voulait mettre nos panneaux solaires) et le rendant inutilisable.

Alors évidemment, vous vous demandez comment est-il possible qu'on nous percute nous, petit voilier de 10 mètres, dans une mer aussi grande ? Certains se demanderont pourquoi nous n'avons pas évité le chalutier (promis on l'a fait, sinon on ne serait peut-être plus là aujourd'hui). D'autres diront que le chalutier est prioritaire (ce n'est pas le cas, même si en mer c'est souvent celui qui a la plus grosse qui aura toujours "raison" au final - beh oui, le chalutier n'a rien senti). On vous laisse avec ce texte dans lequel nous écrivons une version pour les apprentis matelots (version simplifiée sans terme marin), et une version plus précise pour les voileux.

Version pour les "apprentis matelots" 

Nous partons donc de Deauville vers 6h30 du matin. C'est tôt, mais la plupart des ports découvrent à marée basse le long de la côte normande : c'est-à-dire qu'il n'est plus possible d'accéder au port. Nous partons donc quand la marée le permet. Il fait beau, le lever de soleil est magnifique et nous naviguons avec Marc et Maryvonne qui eux sont sur leur Dufour 36.

Le vent souffle de sud-ouest avec juste ce qu'il faut pour avancer sans le moteur, à 3 nœuds (environ 6 km/h).

Rien à signaler sur le début de la navigation, mais devant Ouistreham nous remarquons deux chalutiers. Un qui arrive sur notre droite et qui rentre au port, puis un autre sur notre gauche qui lui sort du port. Un chalutier, ça ne va pas à la même vitesse qu'un voilier et ils sont chacun à environ 12 nœuds. Quatre fois plus vite que nous. C'est comme si vous rouliez en ville, et que des voitures arrivent de la droite et la gauche à 200 km/h. Dans ces cas-là, la théorie (enfin plutôt le RIPAM, le Règlement international pour prévenir les abordages en mer) veut que nous soyons un "navire privilégié" (les chalutiers sont à ce moment-là des bateaux à moteur, pas en action de pêche, et nous sommes à la voile, donc moins manœuvrants). En théorie, on pourrait donc aller tout droit et basta. Évidemment, si vous voulez traverser un passage piéton et qu'un 38 tonnes arrive plein pot, est-ce que vous traversez ? Moi non. C'est pareil pour nous sur le voilier : on passe toujours derrière les chalutiers, et lorsque nous traversons la Manche, nous passons trèèèèèès loin derrière les pétroliers et autres porte-conteneurs (même si dans ce cas là, ils sont largement prioritaires sur nous).

Nous montrons donc notre intention au premier chalutier de passer derrière lui et nous changeons un peu de cap. Il comprend, change très légèrement de cap et passe à bonne distance devant nous.

Comme nous avons changé légèrement de cap, nos instruments nous disent que nous allons maintenant être en collision avec le second chalutier qui vient de notre gauche. Nous reprenons notre cap initial, et nous faisons la même chose avec lui, nous lui indiquons notre intention de passer derrière lui.

C'est là que tout s'accélère. Il déboule à 10 ou 15 nœuds et on ne le voit pas changer de cap. Si l'on part encore plus sur la gauche, on se retrouve face au vent et on fera du sur-place, la pire situation qui puisse arriver, car nous ne serons plus manœuvrants. Si l'on part sur la droite, on se met devant lui. Plus il approche, plus on comprend qu'il n'y a personne au poste de pilotage, et plus on comprend que lui comme nous dérivons. En fait, on va rarement tout droit sur la mer. Le courant fait qu'on avance souvent en crabe et que les trajectoires sont plus dures à prévoir

C'est un chalutier de ce genre qui a croisé de très près la route de Kerguelen
C'est un chalutier de ce genre qui a croisé de très près la route de Kerguelen

Il n'est plus qu'à quelques centaines de mètres de nous, nous allumons le moteur sans même une seconde de préchauffage. Je mets plein gaz et nous nous servons de la corne de brume. Il n'est plus qu'à quelques dizaines de mètres de nous. Nous crions de toutes nos forces en espérant un hypothétique coup de barre de sa part - qui n'arrivera jamais.

Le choc est inévitable. Il est immense. Un bruit métallique nous transperce. Le voilier se met à tourner sur lui-même. Nous ne pouvons nous arrêter de crier. On imagine le pire : est-ce qu'un bout de la jupe arrière de Kerguelen a été arraché ? Est-ce qu'on prend l'eau ?

Je me précipite à la radio sur le canal 16 (celui où on entend généralement les MAYDAY) pour appeler "le chalutier qui vient de nous percuter". Aucune réponse. Le CROSS Jobourg (Centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage) reçoit mon appel et me demande de passer sur le canal 68. Le CROSS (avec la SNSM - Société nationale de sauvetage en mer), ce sont un peu nos anges gardiens.

L'arceau arrière tordu dans le choc
L'arceau arrière tordu dans le choc

Toujours là pour répondre, toujours là pour nous aider. Pas de blessé à bord, on ne prend pas l'eau, le voilier peut naviguer, mais le portique arrière est plié. Deux minutes plus tard, une voix se fait entendre : "chalutier pour voilier, chalutier pour voilier". Il était donc là, le capitaine, à écouter nos échanges avec le CROSS (sinon il n'aurait pas atterri sur le canal 68). Il est "désolé", il était "dans la cuisine", il avait jeté un coup d'oeil avant d'y descendre, mais n'avait vu personne. Il faut pourtant savoir que nous sommes équipés d'un système émettant notre position en permanence, que les chalutiers le sont également, et qu'il était évident qu'il pouvait nous voir, aussi bien visuellement (nous étions toutes voiles dehors), qu'électroniquement.

Nous sommes évidemment choqués... mais en vie. Que se serait-il passé si ce chalutier de 30 tonnes était passé cinq mètres plus en avant, au niveau du mât, à une vitesse de 15 nœuds ? Un démâtage, c'est certain. Une voie d'eau, c'est probable.

Il nous reste plusieurs heures de navigation. Il faut remettre le voilier en marche. Nos amis Marc et Maryvonne, ayant entendu notre appel sur le canal 16, font demi-tour pour nous remonter le moral et nous escortent jusqu'à Port-en-Bessin où nous arriverons bien avant l'heure de l'écluse.

Les nuits qui suivent ne sont que cauchemars. Le film tourne en boucle dans nos têtes. On compte les heures, 2h du mat, 3h du mat, 4h du mat. Nous revoyons l'étrave de ce chalutier de 30 tonnes passer littéralement sur Kerguelen. Il m'aurait suffi de tendre le bras pour le toucher.

Les assurances vont maintenant prendre le relai. Le chalutier n'était pas prioritaire (ou plutôt privilégié selon les termes RIPAM), n'assurait aucune veille visuelle et aucune veille radio. Un expert va passer pour évaluer les dégâts (qui semblent contenus au niveau du portique et de la jupe arrière où nous avons de la peinture verte).

Depuis cet accident, il nous est arrivé d'allumer le moteur à plusieurs milles d'un bateau à moteur. Cette histoire laissera des traces, mais nous n'en serons que plus vigilants…

La prudence est de mise à bord de Kerguelen
La prudence est de mise à bord de Kerguelen

Version pour les voileux 

À environ 4 milles devant Ouistreham, nous naviguons toutes voiles dehors au près/bon plein bâbord amure dans un vent de sud-sud-ouest de force 4 en suivant un cap au 273° (plein ouest). La visibilité est bonne. Nous croisons dans un premier temps un chalutier venant sur notre tribord et rentrant au port de Ouistreham. Nous lui indiquons nos intentions de passer par son arrière en abattant légèrement. Ce dernier comprend nos intentions, change légèrement de cap et passe par le devant de notre voilier. Nous reprenons ensuite notre cap au 273°. Nous croisons ensuite un chalutier qui quitte le port de Ouistreham et qui vient cette fois-ci sur notre bâbord. Le chalutier est au moteur et n'est pas en action de pêche. Nous sommes tous deux équipés de l'AIS. Nous lui indiquons notre intention de passer par son arrière en lofant. Nous nous retrouvons à cet instant au près serré et nous ne pouvons plus lofer. Nous n'abattons pas, car nous nous retrouverions devant le chalutier.

Le chalutier continue sa route à une vitesse d'environ 10 ou 15 nœuds. Nous nous rendons compte que personne n'est au poste de pilotage et que personne ne veille. Nous allumons le moteur et mettons plein gaz. Nous utilisons notre corne de brume en parallèle, sans effet. À cet instant, il est clair que nous ne parviendrons pas à passer par l'arrière du chalutier et j'estime que seul un passage par le devant du chalutier peut nous éviter une collision où le chalutier passerait sur le voilier. Nous passons devant le chalutier qui heurte notre portique.

En route sans veille...
En route sans veille...

Je me précipite à la VHF pour essayer de le contacter. Je demande à Gaëlle son nom (car nous l'avions vu quelques instants plus tôt sur l'AIS), et Gaëlle m'indique qu'il a maintenant disparu de l'AIS... Sans doute vient-il de le couper. Le CROSS Jobourg prend contact avec nous et nous passons sur le canal 68. Le CROSS Jobourg prend connaissance de la situation et s'enquiert des dégâts à bord. Après un bref échange avec le CROSS, le chalutier apparaît miraculeusement dans la conversation, indique ne pas avoir senti la collision et nous dit qu'il était ... dans sa cuisine, avec personne en veille et personne à la radio. Et par la même occasion, il réapparait sur l'AIS.

J'échangerai plus tard avec lui par téléphone, mais le mal est fait et le portique est plié. C'est maintenant au tour des assurances de jouer, en espérant que cela ne dure pas des siècles...

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Damien Telle
Damien Telle
jamais eu l'idee de virer? a priori le temps de demarrer le moteur, d'aller chercher la corne de brume, de l'utiliser d'attendre une eventuelle reaction du chalutier.....desole un 35 pieds par force 4 avec le diesel en marche on le vire en qqs secondes, quitte a finir avec le genoi a contre (ca le fera virer encore plus vite d'ailleurs) bref.....
Jp Liaunet
Jp Liaunet
Si vous ne voulez pas être dans ce genre de situation, il ne faut pas s'y mettre. Jamais un chalutier ne pourra me percuter, je donne un large tour, et ce n'est pas au dernier moment que je change de route. Le chalutier, à l'inverse du voilier à une trajectoire prévisible, il suffit de faire route sur son arrière dès qui y a route collision possible et c'est tout. Une histoire comme ça, moi, je ferais profil bas, le simple fait de la raconter démontre la méconnaissance des règles de navigation élémentaires... Deux ans de cours ? C'est votre premier bateau je suppose. Ce genre de message discrédite totalement la navigation de plaisance et les voiliers en particulier. C'est pas à100 mètres d'un bateau qu'il faut changer de route, la sécurité ne vient pas des règles de priorité qui ne sont là que pour régler les litiges devant les tribunaux. La sécurité vient de votre sens marin et il semble que ces deux ans de "formation" ne vous l'ont pas apporté. Premier avertissement sans frais... Bonne chance pour la suite !
Olivier Anouil
Olivier Anouil
Gaëlle et Jérémy merci pour votre l'honnêteté de témoignage, porteur d'enseignements pour tous ceux qui naviguent, et bon vent pour vos futures navigations ! N'attachez pas d'importance aux commentaires méprisants de ceux qui savent tout, gardez votre enthousiasme pour votre beau voilier et pour vos futures traversées.
Claire Temp
Claire Temp
Votre rubrique est très bien écrite, bravo. Par contre je rejoins les messages précédents, votre réaction est complètement incroyable ? Savez-vous que le RIPAM précise que vous devez éviter toute collision meme si vous etes prioritaire ? (impossible de mettre des accents ici). Vous aviez largement le temps de virer et attendre tranquillement ou de mettre le moteur pour passer devant avant la collision... pourquoi ne pas avoir anticipé ? Bonne continuation quand meme.
Jerome P
Jerome P
Mais t'est sérieux !?! Tu as vu ce chalutier plusieurs minutes avant, tu es conscient qu'il n'y a peut-être personne en veille dessus, et tu vas quand même t'y frotter ! Ralentir ou virer de bord étaient les 2 meilleures solutions, la mer est si grande, put**n. Ridicule, Non histoire. Une règle écrite nulle part, le professionnel de la mer (peche, cargo, ferry,..) a priorité sur moi, plaisancier.
Jéré My
Jéré My
@Damien : oh si on a eu plein d'idée, et quand tu vois un chalutier de 30 tonnes arriver sur toi, en fait il avance en crabe, et tu te dis qu'en virant il va te passer dessus. Heureusement qu'avec le moteur nous n'avons pas viré, si on l'avait fait le chalutier nous passait dessus .@jp : je confirme qu'il ne faut pas se mettre dans ce genre de situation, la faute au chalutier à nouveau. Et non le chalutier n'a pas une trajectoire totalement prévisible. On l'a vu, il avançait vraiment en crabe. Effectivement, deux ans de formation ne nous ont pas enseigné le fait que certains professionnels sont complétement inconscients. On vient de l'apprendre à nos dépends. Concernant le fait de "discréditer" quelque chose, je pense que le récit ne discrédite absolument pas la plaisance, mais il montre bien que certains professionnels pensent que la mer leur appartient. Après tout, si vous traversez un passage piéton, qu'il y a une voiture à 100 ou 200m qui arrive plein pot avec son conducteur au téléphone et qu'il vous fauche, ce sera de votre faute n'est-ce pas ? Vous aviez qu'à ne pas traverser au passage piéton. Vous devriez dire ça à tous les gens qui se sont fait faucher. @Claire : c'est effectivement ce que nous avons fait, sinon nous ne serions plus là aujourd'hui. Concernant l'anticipation, il y avait le premier chalutier que nous devions éviter. Comme le dit notre récit, impossible de partir sur babord sinon nous passions devant le premier chalutier, nous partons donc tribord pour laisser passer le premier chalutier (et donc à ce moment là on se retrouve théoriquement devant le second chalutier), ce qui nous oblige à repartir babord pour passer derrière le second. Effectivement avec des "et si" on fait beaucoup de chose : "et si nous étions parti 5 minutes plus tard le matin", "et si nous avancions à 0,5 noeuds de plus ou de moins". Mon scénarion préféré reste quand même celui-ci : "et si un professionnel de la mer dans un bateau de 30 tonnes lancé à 15 noeuds assurait une veille permanente ?"
Jéré My
Jéré My
@Jerome : "tu es conscient qu'il n'y a peut-être personne en veille dessus," ==> JAMAIS de la vie nous pouvions imaginer qu'un professionnel de la mer sur un bateau de 30 tonnes lancés à 15 noeuds ne puisse pas assurer de veille. Ca n'a absolument AUCUN sens. "Une règle écrite nulle part, le professionnel de la mer (peche, cargo, ferry,..) a priorité sur moi, plaisancier." => Donc un livreur, La Poste ou n'importe quel 38 tonnes sur la route a priorité sur toi et peut donc écraser n'importe qui ? Il est beau le monde aujourd'hui.
Bruno R.
Bruno R.
Certes la réaction de Kerguelen peut être critiquable et il est certainement en partie responsable de ce qui lui est arrivé, mais n'oublions pas qu'il n'est pas le seul à blâmer: Le chalutier, qui lui est un professionnel de la mer, n'a pas respecté les règles de base qui s'imposent... (Et le fait qu'il ne réagisse pas aux appels VHF et à priori disparaisse quelques instants de l'AIS me laisse à penser qu'il n'a pas l'esprit tranquille...mais je me trompe peut être...) J'ajouterais qu'il est facile de refaire le film après coup; personnellement je n'étais pas sur place, et je ne peux de ce fait que supposer, sans critiquer... Bien sûr il aurait fallu faire autrement, anticiper davantage, avoir certainement une meilleure préparation... Mais sur l'instant il n'est pas toujours aisé de prendre LA bonne décision dans une situation inattendue... C'est souvent la somme de plusieurs bêtises, négligences ou de mauvaises décisions de part et d'autre qui conduisent à l'accident...(Le voilier aurait pu faire autrement... Le chalutier aurait du assurer la veille...) Ce qu'il faut à mon avis retenir de cette mésaventure (qui aurait pu se terminer bien plus mal), c'est que personne n'a été blessé et il en tirer les leçons qui s'imposent. Pour un maximum de sécurité, le respect de la réglementation, la bonne préparation et le bon sens est l'affaire tous, car personne n'est infaillible... En tout cas, merci du partage car plutôt que de faire profil bas comme suggéré plus haut, la publication de ce récit pourra certainement servir à d'autres et aura le mérite de rappeler que la navigation n'est pas qu'un immense plaisir, mais qu'elle impose de la maîtrise, du sang froid, et que nous devons toujours rester vigilants, pour nous comme pour les autres...
Ariel Sagazan
Ariel Sagazan
Il y'a quelque chose d'un peu bizarre dans ce récit, le fait de se déresponsabilisé. Le sens marin n'est pas qu'un terme pour faire joli, c'est fondamentale. Là on a l'impression de lire une histoire d'accrochage de bagnole sur le périph avec toute la mauvaise foi qui en découle. C'est un peu inquietant. Cependant je vous souhaite évidemment le meilleur pour la suite, et de progresser
Jean luc Lancelot
Jean luc Lancelot
on peut toujours blâmer les autres mais si on veut eviter une collision on peut Surtout si la route du chalutier est stable et qu on le voit a 100m Cela n excuse en rien le chalutier mais il y a soit manque de formation et d experience soit panique Entrainez vous avant de vous retrouver au large du portugal de nuit au milieu d une flotille de pecheurs quasiment pas eclaires Dans tous les cas je trouve tres regrettable que votre magazine publie ce genre de recit sans commentaire ni prise de recul
Jéré My
Jéré My
@Marc : "malgré le risque de collision avec un chalutier louvoyant ..arrivant par l'arrière". Hein ? Arrivant par l'arrière ? Je ne comprends pas de quoi vous parlez. Si on vire de bord, qu'on le rate, qu'on se retrouve face au chalutier à l'arrêt, j'imagine que vous auriez écrit : "mais vous êtes débile, pourquoi bon dieu vouloir virer ? Il fallait continuer, vous pouviez passer devant !". Assez classique ;) @Jean Luc j'imagine que vous vous êtes déjà retrouvés dans la même situation que nous alors, avec un chalutier qui arrive plein pot sans personne en veille ?
Alain Tetard
Alain Tetard
Les règles de priorité sont justement faites pour éviter les malentendus. Un bateau qui a priorité DOIT continuer sa route sans en changer pour permettre au bateau non prioritaire de manoeuvrer sans ambiguïté. Le chalutier qui était dans une zone à fort trafic est impardonnable de n'avoir pas veillé dans de telles circonstances. Au delà des règles, sa responsabilité est immense et la justice devrait pouvoir le condamner.
Alain Tetard
Alain Tetard
En navigation de plaisance "moins on en sait, plus on l'étale" ! Il est vrai qu'il n'est pas besoin de permis pour naviguer à la voile. Les réactions de toutes ces personnes qui parlent de sens marin ou de règles de navigation sont pitoyables. Jérémy, vous n'avez absolument pas à vous en vouloir, vous avez fait tout ce qu'il fallait pour éviter la collision et vous y avez réussi en partie ! Bravo.
Yannick Moessard
Yannick Moessard
Votre infortune me fait mal au coeur vous avez réagis a votre façon et vous méritez toutes ma sympathie mais je souhaite dire à jean marc deluy que les abrutis quasiment incultes représentent la majorités des gens de la snsm alors j espère que tous les marins feront bonne route
Philippe Gonichon
Philippe Gonichon
Bonjour, je ne comprend pas le fait que le chalutier marche en «crabe » avec du courant l'ensemble des objets flottants subissent ensemble les effets du courant et cela n'a pas ou peu d.impact sur leurs positions relatives, comme si tout le monde était posé sur un tapis roulant. Quant aux chalutiers il est courant qu'il ils y aient des abordages aux abords des ports, voire même entre eux, la veille et mal assurée (tri du poisson à l'arrière, coup d'oeil dans la cale moteur...) Surtout sur les petits à équipage réduit, ce qui est le cas ici avec un «30 tonnes » Ripam ou pas c'est malheureusement une réalité et il est préférable de faire un large tour. Pour vérifier cela je conseille l'entrée du Guilvinec En fin d'après midi !!!
Jéré My
Jéré My
Je ne comprends toujours pas Marc. Nous passons devant le chalutier, il est à notre babord. Il n'est jamais "arrivant par l'arriere". Il arrive de babord.
Jéré My
Jéré My
Tout est ecrit tel quel ça s'est passé. Fin de l'histoire ;)
Jéré My
Jéré My
Ahah ok ;)
Jef Bayonne
Jef Bayonne
un coup de 12 au sel, oui ;))
Helmut Böttges
Helmut Böttges
une absence au poste de pilotage a une vitesse de plus des 10 noeuds en proximité d'autres navires avec AIS éteint ? On peut excuser ca? AH OUI!! le fric ca vaut plus que un vie
Gilles Asensio
Gilles Asensio
bravo les donneurs de lecons, la seule chose a dire a cet equipage est que l on doit se mefier des chaluts meme prioritaires. etant pres de seteje connais leur facon de proceder. sinon je ne commenterai pas vos decisions n y etant pas au moment ou cela s est produit. bon vent a vous
Helmut Böttges
Helmut Böttges
C'est vrai ! C'est en gardant un max. de distance j'ai pu éviter pas mal des frayeurs.
Lui Meme
Lui Meme
En lisant ce récit je suis atterré par l'incroyable incompétence de ces navigteurs. On a l'impression qu'ils ont accumulé toutes les erreurs possibles dans une situation d'une banalité affligeante. Ils finissent par comprendre qu'ils vont rentrer dans le chalutier, alors ils mettent le moteur et ils foncent vers son avant ! Ils avançait à trois nds, pourquoi n'ont-ils pas mis en marche arrière pour s'arrêter largement à temps ? Bref cela me confirme qu'il y a plein de plaisanciers dangereux et que je ne leur fait jamais confiance ni en mer ni en manoeuvres au port.
Helmut Böttges
Helmut Böttges
Oui, avec l'autopilot comme le chalutier ça va beaucoup mieux !
Sylvie Prodault
Sylvie Prodault
La réaction de Gaëlle et Jeremy me pose question...Avec mon amie, nous sommes allées aux îles Scilly et avons traversé ce dispositif de séparation du trafic ( # rails). Nous avons rencontré énormément de tankers et de chalutiers durant cette navigation (jour & nuit). Et même si nous étions souvent au moteur, nous redoublons toujours de vigilance. Il faut toujours anticiper avec un chalutier et encore plus lorsqu'ils sont plusieurs. Vous avez fini par mettre les gaz mais peut-être bcp trop tard. Le chalutier peut avoir une route étonnante....et il faut toujours être sur le «qui-vive ». La navigation à la voile, ne donne pas la « légitimité» en ce qui concerne la priorité. Normalement si, mais avec ce type de navire et encore plus avec un Tanker, c'est à nous de bouger et modifier largement le cap...Dom et moi avons toujours fonctionné ainsi. Nous sommes passées à une « proximité sécurisée ». Nous ne nous sommes jamais sentie menacés par l'un d'eux. L'anticipation et la prudence sont les maîtres mots qu'il ne faut jamais oublié. Restons humble face à ces forces de la nature. Vous dites avoir pris des cours pendant 2 ans. Ben ! Il faut aussi savoir sentir les choses...çà ne s'apprend pas dans les bouquins. Après c'est du bon sens ! on peut juste dire que vous avez eu bcp de chance....Si vous continuez à naviguer...anticiper et ne pensez plus que vous êtes prioritaires...même si vous êtes à la voile. Bonnes nav !!!
Jéré My
Jéré My
@Sylvie : je ne suis pas certain de comprendre votre référence à la DST. Nous n'etions absolulement pas dans une DST et pour avoir fait plusieurs fois la traversée de La Manche (à la voile, et pas comme vous au moteur) nous n'avons jamais eu de probleme ;)
Sylvie Prodault
Sylvie Prodault
Désolée de ne pas mettre fait comprendre...ne tirer pas des conclusions trop hâtives....la voile sans moteur, on connaît aussi !!! Donc pas de raccourci, je n'apprécie pas trop cette attitude de défense. Ne soyez pas à ce point susceptible... Je rejoins d'autres internautes qui s'étonnent de vos décisions. Maintenant, lorsque l'on diffuse ce type d'expérience, vous devez bien vous douter que vous vous exposeriez aux questionnements de passionnés de voile. Je termine ici mon post car de toute évidence nous n'avons pas la même perception des choses.
Jéré My
Jéré My
Effectivement, il y a globalement deux clans qui "s'opposent" : ceux qui considèrent que les chalutiers hors action de pêche sont prioritaires du fait qu'ils pèsent 30 tonnes, et que par conséquent tout autre navire est en tort, peu importe la manoeuvre qu'il a effectué (même en ayant réussi à éviter une collision qui aurait fait couler notre voilier). Et puis ceux qui pensent que les professionnels de la mer devraient respecter les bases de la navigation, qui plus est quand ils sont maitres d'un bateau qui peut tuer des gens. Vous aurez facilement compris de quel côté nous sommes.
Serge Diradourian
Serge Diradourian
A JPLiaunet. L'oceanis est sous voile et veille. Il se trouve dans la situation embarrassante dans laquelle tout le monde peut se trouver de devoir faire face à 2 bateaux qui se dirigent vers vous. Le chalutier n'est pas en action de pêche, ne veille pas (ni en visuel, ni sur l'ais) et déboule à 12 noeuds. "Faire route sur l'arrière d'un bateau qui vient vers vous" il faudra m'expliquer. Inutile de la ramener dans ces circonstances.
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