Edito / Un tour du monde enfermé dans une caisse en carbone

François Gabart a mis à l'eau à Concarneau son Ultim SVR-Lazartigue. L'occasion de découvrir le plan de pont très radical. Aucun cockpit ni winch ne sont apparents. Tout se passe sous le pont…

Vous auriez envie de parcourir le monde enfermé dans la coque du nouveau trimaran SVR-Lazartigue ? Certes vous aurez la chance de naviguer avec François Gabart, l'homme qui détient le record autour du monde en solitaire. Certes, ce tour du monde ne devrait pas durer trop de temps puisque ce bateau est dessiné pour battre les records.

En revanche, les équipiers qui prendront place à bord ne monteront plus sur le pont (ou très peu). Toutes les manoeuvres, tous les winches, tous les moulins à café, se trouvent sous le pont.

Bien entendu, cette option a été choisie pour la performance. En effet, à plus de 40 noeuds, l'aérien, la pénétration dans l'air, a une importance capitale. En plus, pour tenir sur tout le parcours, les marins ne peuvent plus supporter des vents apparents de plus de 50 noeuds en continu. Essayez un peu de sortir la tête par la vitre de votre voiture quand elle est lancée à 100 km/h. Vous verrez que vous ne résisterez pas longtemps…

Ce me rappelle une Admiral's Cup où une équipe avait essayé de placer son équipage au rappel à l'intérieur de la coque, installé dans des harnais. Question couple de rappel, le poids des hommes était mieux disposé ainsi. Cela avait fait tout un foin avant d'être interdit. En régate, les équipiers restent sur le pont !

Sauf que désormais, le tour du monde en Utlim sur SVR-Lazartigue se fera sans aucune vue mer.

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Dominique Dominique
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