Interview / Vincent Riou : "Il y a une idée de compétition quand on fait des choix architecturaux"

© Eloi Stichelbaut

Vincent Riou est de retour en compétition avec un projet solo novateur en Class40. Il a fait construire un Class40 unique en son genre, doté d'un seul safran et d'une quille à trimmer. Il prendra part à sa première compétition sur The Transat CIC, le 28 avril 2024. Ce sera l'occasion de se confronter aux autres et de valider ses choix de conception.

Après plusieurs années sur le circuit IMOCA, et une victoire sur le Vendée Globe, Vincent Riou renoue avec la compétition avec un projet solo. Il fait désormais partie de la Class40, et a construit pour l'occasion un bateau aux couleurs de Pierreval – Fondation Goodplanet, qui se démarque des autres par ses choix architecturaux.

Pour commencer, pourquoi cette envie d'un retour à la compétition ? Et pourquoi en Class40 ?

J'avais envie de renaviguer suite à mon arrêt de l'IMOCA en 2018. J'ai imaginé faire du Figaro, mais les choses ne se sont pas bien mises et je me suis blessé au dos, ce qui m'a pénalisé. J'ai continué à naviguer en double et en équipage sur pas mal de support, notamment en Ocean Fifty, et en Class40.

En dehors de l'IMOCA, les deux autres séries pros sont les Ocean Fifty et les Class40. Le Class40 me convenait bien, il y a des protos et pas mal de choses à faire. Le programme est aussi plus lisible. La classe Ocean Fifty a un programme qui change, et connu au dernier moment, qui peut être compliqué quand on a un partenaire à mettre en avant.

La Class40 ressemblait à ce que j'avais déjà fait avant. Il y a de gros compétiteurs, un beau plateau. J'ai fait ce choix et j'en suis ravi.

Le Class40 Pierreval – Fondation Goodplanet © Robin Christol
Le Class40 Pierreval – Fondation Goodplanet

Les Class40 sont-ils véritablement moins exigeants que les IMOCA ? Notamment en navigation en solitaire ?

Cela reste des bateaux engagés. La voile, ce n'est pas très compliqué. Jusque 15 noeuds, c'est de la finesse et des sensations. Au-delà, c'est engagé. Le Class40 est moins engageant qu'un IMOCA, mais ça reste sportif.

J'ai arrêté l'IMOCA de manière volontaire. J'avais déjà fait 15 ans. La grande course dans cette classe, c'est le Vendée Globe, et je n'avais plus la motivation pour le faire. J'avais l'impression d'avoir fait le tour du truc.

La Class40 a un haut niveau, de super coureurs, une grosse flotte. On trouve des protos et des règles de classe intelligentes. C'est aussi moins de gestion de ...

Plus d'articles sur le thème
Réagir à cet article
Ajouter un commentaire...
Navigateurs Plus d'actualités
Globe 40 : Crédit Mutuel remporte une étape 3 menée à un train d'enfer
MSIG Europe : duo inattendu et sans énergie fossile pour la Transat Café l'Or 2025
À bord du Class40 avec Vincent Riou : confidences avant la transatlantique
L'interview décalée de Tanguy Le Turquais et Erwan Le Draoulec avant le chavirage du trimaran Lazare

Publié sur Yacht-Club.com

09 Dec À la recherche d'idées cadeaux utiles, belles et solidaires ? Livres, bateau LEGO, ourson Mécénat... il y en a pour tous les goûts ! Et en plus,... - Lire la suite