Des armadas de Muscadet, des planches à voile, le semi-rigide du Docteur Bombard… Les exemples de frêles embarcations ayant accomplis de grandes traversées océaniques ne manquent pas ; tous comme les adages mettant en avant les capacités des unités de modeste taille. Ainsi, n'est-il pas coutume de dire que les petits bateaux sont ceux qui vont le plus loin ? Pour autant, force est de reconnaître que mis à part les participants à la mini transat, bien peu seraient prêts à tenter l'aventure sur une coque mesurant moins de 30 ou 40 pieds. L'idée n'en demeure pas moins attrayante pour une foule de raisons. Qu'elles soient financières ou logistiques, ces dernières nous ont motivé à choisir un humble 23 pieds baptisé Nordkyn pour nous porter dans notre rêve de grand voyage à la voile.

Une base solide pour voyager
Les fjords du Spitzberg, les lochs d'Ecosse, les côtes irlandaises… Peu de voiliers de sept mètres se risqueraient à musarder dans de tels parages. C'est pourtant là que notre valeureux Nordkyn s'est aventuré lors de sa vie antérieure. Ses anciens propriétaires avaient notamment choisi l'Etap 23 pour ses aptitudes de transportable qui leurs permettaient de découvrir ces rivages lointains en acheminant le bateau sur le pont d'un cargo ou sur une remorque par la route. Ce point n'était pas déterminant dans notre cas (bien que l'attelage amène un certain nombre de facilités, notamment dans les secteurs où il ne faut pas trop compter sur les places de port). Inévitablement, après avoir écouté les récits de ses précédentes pérégrinations, il était difficile de ne pas avoir le coup-de-cœur pour ce petit bateau particulièrement bien conservé pour son âge (35 ans). Soigneusement entretenu et méticuleusement équipé, nous avions la certitude, avec Nordkyn, de disposer d'une base solide pour préparer notre projet.


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