Sao Nicolao et Sao Vincente : aperçu de 2 îles du cap Vert aux attraits variés

© Malou Montésinos

Sao Nicolao et Sao Vicente font partie du groupe Nord-Ouest du Cap-Vert, appelé Barlavento pour bien indiquer leur position "au vent". Quand Sao Nicolao invite à plonger dans les coutumes et les traditions, Sao Vincente, terre natale de Césaria Evora et la ville de Mindelo sont une escale musicale et technique recherchée

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Sao Nicolao un escale paisible et traditionnelle

Il n'est pas rare de rencontrer des vents soutenus dans les îles du Cap Vert. Le trajet entre les îles n'en est que plus rapide. Pour notre grand plaisir, il était agrémenté lors de notre arrivée à Sao Nicolao par un spectacle rare : des centaines de dauphins nous accompagnant jusqu'à la baie très paisible de Tarafal, sous le vent de l'île. Bien qu'affectée par de fréquentes sécheresses, elle connait une activité agricole significative. Les paysages sont montagneux et arides sur les versants sud, alors que les pentes nord sont plus verdoyantes, et permettent quelques cultures.

Les marches au coeur de l'île, peu peuplée ménage de belles surprises. Moins touristique que ses consoeurs, Sao Nicolao permet de belles découvertes.

Une escale sauvage

En poursuivant vers l'Ouest, Santa Luzia, île inhabitée et sauvage, bénéficie du statut de réserve naturelle. On peut y mouiller pour une escale sauvage avant d'aborder la vie plus trépidante de Mindelo, au terme de quelques heures de navigation sur mer agitée.

Sao Vincente, escale centenaire entre Europe et Caraïbes

Sao Vincente, située sur le trajet logique Europe-Caraïbes, voit défiler en permanence bateaux et équipages de tous horizons. Les paysages y sont plutôt austères. L'accès à l'eau potable constitue un problème majeur pour toutes les terres de l'archipel. La sécheresse est endémique. Une courte saison des pluies d'environ trois mois ne gratifie les îles que de précipitations éparses. En dépit d'activités touristiques croissantes, près d'un tiers de la population dépend de l'agriculture pour survivre.

La ville de Mindelo abrite le port le plus important des îles du Cap Vert. Le centre urbain est organisé autour d'une grande baie bien abritée et encerclée de montagnes arides. Elle ne manque pas de charme avec ses rues pavées et ses bâtiments coloniaux couleurs de "gâteaux anglais". On trouve, ici encore, un mélange de sérénité et de dénuement. Le tourisme se développe, apportant avec lui un peu d'argent, certes, mais bien peu de" bien-être" pour le peuple. Mindelo est également le centre culturel de l'archipel où s'expriment nombre d'artistes dans toutes sortes de lieux plus ou moins typiques.

Cap-Vert terre de musique

Chaque vendredi soir, la musique est omniprésente. Dans les bars, les restaurants, sur les places publiques, au clube nautico, des groupes distillent les mélodies cap-verdiennes, assez éloignées et plus entrainantes que les "mornas" mélancoliques, issues de la tradition portugaise. L'Idole, ici, c'est "Césaria" qui a beaucoup œuvré pour mettre un peu d'espoir dans le cœur des jeunes Cap-Verdiens à travers la musique. Plaise au ciel que son repos éternel soit accompagné d'accords harmonieux…

Mindelo
Mindelo

L'état cap-verdien conduit plusieurs projets vertueux. Des actions sont menées dans les énergies renouvelables, le dessalement de l'eau de mer ou la réutilisation des eaux usées pour l'agriculture, entre autres… Les problèmes de famines sont aujourd'hui révolus, en partie grâce à l'envoi de fonds, par nombre de concitoyens, émigrés dans des contrées moins dures à vivre et qui partagent leurs revenus avec ceux qui sont restés « au pays ».

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