L'antifouling : petite histoire d'un mal nécessaire pour les coques de bateau

© Maxime Leriche

Depuis que l'homme navigue, il se bat contre un ennemi invisible mais redoutablement tenace : la vie marine qui s'accroche aux coques. Algues, coquillages, bernacles... Ces organismes ralentissent les navires, augmentent leur consommation, et à terme endommagent la structure. C'est pour lutter contre ce phénomène que l'antifouling a vu le jour. Retour sur une aventure technique, chimique et écologique.

Des coques en cuivre à la chimie moderne

Dès l'Antiquité, les navigateurs observent le fouling, c'est-à-dire l'encrassement biologique des coques. Les Égyptiens utilisaient déjà des huiles ou de la cire pour ralentir ce phénomène. Mais c'est surtout au XVIIIe siècle que les choses s'accélèrent : la Royal Navy commence à revêtir les coques de ses navires en bois de plaques de cuivre, un métal naturellement toxique pour les organismes marins.

La protection en cuivre du Cutty Shark
La protection en cuivre du Cutty Shark

Ce fut un succès naval majeur : les bateaux cuivrés restaient plus rapides, plus longtemps. Mais ce métal était cher, et difficile à entretenir.

Avec l'essor des bateaux en métal au XIXe siècle, les ingénieurs cherchent des peintures contenant du cuivre ou du plomb pour reproduire l'effet. Le terme "antifouling" entre dans le langage maritime. ...

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