Un petit tour du Cap-Horn à la voile et puis s'en va, ça compte quand même ?

© Katell Quideleur

Nos voiliers modernes confortables, rapides et suréquipés nous permettent, au prix d'une solide préparation, de nous aventurer dans les océans les plus hostiles de la planète avec beaucoup moins de risques que nos ancêtres. Mais a-t-on encore le droit de se dire « cap-hornier » quand on en fait le tour avec toute l'assistance technologique que l'on trouve sur les navires du 21e siècle ? 

Traditionnellement, franchir le Cap-Horn signifie pour les marins, la fin de la navigation dans les 40e voire 50e. La fin des mer dures avec le passage répété des dépressions. En effet, quand on fait le tour du monde en accompagnant les vents, le Cap-Horn arrive après la traversée du Pacifique Sud. Les marins prennent alors le titre de "cap hornier". Mais peut-on en dire autant de ceux qui s'élancent depuis canaux de Patagonie pour faire le tour de l'île et revenir rapidement se protéger ensuite ? C'est justement cette expérience que je vous raconte aujourd'hui.

Cap-hornière de pacotille ?

Il est 6h du matin, le ciel est d'un bleu uniforme, sans nuages. Le soleil illumine Puerto Toro et sa poignée de cabanes, dernier village avant l'Antarctique. Je saute dans l'annexe et manque de me casser une jambe en glissant sur la fine couche de glace qui s'y est formée pendant la nuit.

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Patrick Jeandidier
Patrick Jeandidier
La Centolla ne se cuit pas avec la tête :)) seules les pattes se mangent.
Patrick Jeandidier
Patrick Jeandidier
Les règles pour être Cap Hornier sont claires, elles sont édictées par l’association des Cap Hornier (aujourd’hui dissoute), il faut avoir coupé la ligne des 40eme dans l’atlantique Puis celle des 40eme dans le pacifique sans avoir touché la terre entre les deux.. évidement ça marche aussi dans l’autre sens.
Vlad Lammer
Vlad Lammer
Le vrai cap-hornier est celui qui le franchit à la nage. Les autres sont des cap-horniers de pacotille.
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