Cabo de Hornos, le célèbre Cap Horn franchi par les concurrents du Vendée Globe

Sur la route des IMOCA du Vendée Globe, le Horn arrive comme une délivrance. Ce célèbre cap annonce la fin des mers du Sud et ses coups de vent fréquents avant la remonter dans l'Atlantique, direction Les Sables-d'Olonne.

Cap ô combien mythique que le Horn, marquant le passage entre le Pacifique et l'Atlantique, c'est en centaines que l'on compte le nombre de naufrages au large de ce point le plus méridional des Amériques.

Si Ferdinand de Magellan restera comme celui qui conduisit les premiers Européens à passer de l'Atlantique au Pacifique en contournant le continent américain, c'est l'anglais Francis Drake qui passera pour la première fois au Sud de ce continent et qui aperçut, sans la nommer, cette falaise de l'île la plus australe des Amériques en 1578.

En février 1616, le hollandais Willem Schouten, croisant dans le canal de Drake, baptise de cap le plus austral qu'il vient de franchir du nom de sa ville d'origine de son commanditaire, la Compagnie australienne, sise à Hoorn et du nom du second navire de l'expédition, le Hoorn commandé par l'héritier de la compagnie commerciale, Jacob Le Maire, disparu dans l'incendie de son bateau quelques jours plus tôt.

Le kaap Hoorn deviendra cabo de Hornos, cap Horn, ou plus communément le Horn.

Les vents dominants y soufflent d'Ouest en Est, on est entre les 40e rugissants et les 50e hurlants. Jusqu'à l'ouverture du canal de Panama en 1910, c'était un passage obligé pour tous les cargos et navires voulant passer entre les deux océans, Atlantique et Pacifique. Désormais, lorsque vous regardez le trafic maritime dans cette zone, mis à part les navires assurant les dessertes locales et les pêcheurs, sa densité n'a rien de comparable avec d'autres zones du globe.

Tiens, ça me donnerait presque envie de relire "Le sillage de la baleine", de Francisco Coloane tant il me semble qu'on ne serait pas vraiment surpris de croiser dans ces eaux, le Léviatàn, navire baleinier du capitaine Julio Albarran et d'apercevoir sur le pont le jeune aide-cuisinier, Pedro Nauto. Un "Moby Dick" avec du rythme dans l'écriture. Il fait en tous les cas partie des bateaux de ma bibliothèque.

Il y a deux phares au Cap Horn, celui que l'on peut visiter, le phare monumental de l'île de Horn ici représenté, et une petite tourelle de 4 mètres de haut située non loin et un peu plus bas, le phare du cap Horn.

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