Laser aux Jeux Olympiques, une discipline universelle accessible au plus grand nombre

© Sailing Energy / World Sailing

Le Laser Standard (Ilca 7) et le Laser Radial (Ilca 6) sont une des disciplines phares des Jeux olympiques. Dériveur monotype, il dispose d'une unique grand-voile, ce qui le rend accessible au plus grand nombre. Il est d'ailleurs l'une des stars des écoles de voile.

Un support universel

Le Laser est un petit dériveur monotype de 4,23 m de long pour un poids total de 59 kg. Il voit le jour en 1969, conçu par les Canadiens Bruce Kirby et Ian Bruce. Facile à prendre en main, simple à mettre en œuvre et à barre, il est l'une des disciplines les plus pratiquées au monde ! Contrairement aux autres supports, il ne possède qu'une unique grand-voile, ce qui le rend également accessible au plus grand nombre. Les bateaux étant tous identiques, c'est donc le talent du barreur qui fait la différence.

"C'est une discipline universelle pour notre sport, très facile à pratiquer dans les écoles de voile. Quelqu'un qui veut découvrir la voile peut le faire sur un bateau des Jeux olympiques" explique Guillaume Chiellino, directeur de l'équipe de France de voile olympique.

Laser Standard © Sailing Energy / World Sailing
Laser Standard © Sailing Energy / World Sailing

Deux catégories : Laser Standard et Laser Radial

Cette discipline se pratique en solitaire – catégorie homme (Laser) et femme (Laser Radial). Si la coque est la même pour tous, les bateaux féminins ont un mât légèrement plus court et plus flexible et une surface de voile inférieure de 18 % à celle des hommes. Visuellement, la classe Laser Radial se distingue du Laser Standard par le losange rouge porté sur la grand-voile des bateaux utilisés dans l'épreuve féminine.

Le Laser Standard (connu aujourd'hui sous le nom de Ilca 7) est utilisé aux Jeux olympiques depuis 1996, tandis que le Laser Radial (dont le nouveau nom est l'Ilca 6) a fait son apparition aux Jeux de Pékin en 2008.

À Tokyo 2020, ils seront 34 concurrents masculins et 44 féminines à participer à l'épreuve. Qui dit classe monotype, tous les athlètes navigueront avec des bateaux construits et fournis par le même fabricant.

Laser Radial © Sailing Energy / World Sailing
Laser Radial © Sailing Energy / World Sailing

Des titres de champion(ne)s olympiques

Deux marins détiennent le titre de double médaillé olympique dans la classe Laser Radial. Lijia Xu (Chine) a remporté le bronze à Pékin 2008 et l'or à Londres en 2012. Marit Bouwmeester (Pays-Bas) a remporté l'argent à Londres en 2012 et l'Or à Rio en 2016. Qualifiée pour Tokyo 2020, cette dernière pourrait peut-être devenir triple médaillée.

En Laser, le brésilien Robert Scheidt est le marin olympique le plus titré. Il est l'un des trois seuls athlètes à avoir remporté 5 médailles olympiques en voile, dont trois en Laser : l'or à Atlanta en 1996, l'argent à Sydney en 2000 et l'or à Athènes en 2004. Après deux campagnes en Star (2008 et 2012), le brésilien revient à Tokyo sur son support de prédilection. S'il termine sur le podium cette année, il deviendra le marin olympique le plus titré de l'histoire.

Sir Ben Ainslie est également détenteur de 5 titres olympiques, dont deux en Laser. Le slovène Vasilij Žbogar s'est également fait un nom dans la classe Laser avec des médailles de bronze et d'argent en 2004 et 2008. Enfin, Pavlos Kontides est entré dans l'histoire en devenant le premier athlète chypriote à remporter une médaille olympique, l'argent à Londres en 2012.

Laser Standard © Sailing Energy / World Sailing
Laser Standard © Sailing Energy / World Sailing

Bizuth et habitué des JO pour l'équipe française

Chez les femmes, c'est la Brestoise Marie Bolou – 29 ans – qui représentera la France. Après une déception en 2016, où elle loupe la qualification pour les jeux de Rio, la jeune femme qui s'entraine au pôle France, sera de retour en 2020 pour faire ses premiers Jeux.

Marie Bolou et son coach François Husson © Robin Cristol / FFvoile
Marie Bolou et son coach François Husson © Robin Cristol / FFvoile

Du côté des hommes, on ne présente plus Jean-Baptise Bernaz, qui participera à sa 4e campagne de Jeux olympiques après Pékin en 2008 (8e), Londres en 2012 (10e) et Rio en 2016 (5e). S'il n'a encore jamais décroché de médaille olympique, il possède une grande expérience du support et compte bien décrocher la première médaille olympique du Laser français.

Jean-Baptiste Bernaz et son entraineur Stéphane Christidis © Robin Cristol / FFvoile
Jean-Baptiste Bernaz et son entraineur Stéphane Christidis © Robin Cristol / FFvoile
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