Interview / Titouan Lamazou : navigateur, artiste, écologiste ?… un peu de tout cela !

Titouan Lamazou à la table à dessin sur un bateau aux Tuamotu © Pierre Guillaume

Rencontre avec Titouan Lamazou, navigateur, peintre, auteur… et aussi - peut-être « surtout » d'ailleurs - écologiste ! Qui rime vraiment avec « humaniste » en ce qui le concerne. En Polynésie où il réside aujourd'hui, il est entouré par l'océan, mais également par les hommes de là-bas. Il les montre et parle d'eux et de leur environnement au fil des pages de ses livres d'art. Et bientôt, espère-t-il, c'est depuis le bord de son bateau-atelier qu'il continuera ses rencontres et découvertes…

Rencontre avec Titouan Lamazou, navigateur, peintre, auteur

Rappelez-nous votre parcours nautique…

J'ai interrompu mes études conventionnelles en seconde. Je savais, sans le savoir tout à fait encore, que je finirai artiste. Je suis rentré alors aux Beaux-Arts… Mes lectures m'ont, à cette époque, sans doute beaucoup influencé. Je lisais des récits d'aventuriers, d'explorateurs, de navigateurs… dont la plupart a vécu en Polynésie d'ailleurs, là où je vis aujourd'hui ! Je me souviens, par exemple, de « La longue route » de Bernard Moitessier. Bref, j'ai fini par quitter les Beaux-Arts : j'ai été attiré par le monde maritime parce que je voulais aller voir ce qui se passait derrière l'horizon. Ma motivation c'était aussi de rejoindre ceux qui partaient en mer, appartenir à leur communauté et gagner leur respect. C'est ça qui m'a d'ailleurs poussé à faire de la course à la voile.

Comment avez-vous vécu cette période de votre vie maritime ?

C'est Eric Tabarly qui m'a mis le pied à l'étrier. Je l'ai rencontré quand j'étais mousse aux Antilles. Et je l'ai suivi pendant deux ans et demi sur les mers du monde ! (Lire l'article) Ça m'a confirmé que j'avais de bonnes prédispositions pour devenir skipper. Les courses se sont enchainées et puis j'ai remporté le premier Vendée Globe. En fait, je suis venu à la course nautique tardivement par rapport aux autres coureurs de ma ...

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Mc Emsi
Mc Emsi
Quand on balance ses voiles (matériel carboné) en plein océan pour alléger son bateau, dans le but de mieux se classer, comme l'a fait Titouan Lamazou dans une course du Vendée Globe, on se dit que la vision de l'écologie du navigateur a ses limites... Ou en tout cas avait ses limites... Dommage que Titouan, en évoquant le Vendée Globe, n'ait pas parlé (en le regrettant) de ce geste pour le moins contestable écologiquement... Cordialement, MC
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