Longtemps, le service de la navigation a relevé du service public. L'État était le garant de la navigabilité des voies d'eau et de leur entretien. A l'issue de la première guerre mondiale, la concurrence du rail et de la route s'est faite plus forte, au point de supplanter la batellerie artisanale pour le transport de fret. De nombreuses voies d'eau ont été délaissées par les "péniches" et à partir de 1926, l'État a entrepris de déclasser celles qui étaient les moins utilisées. Une fois qu'elles étaient rayées de la nomenclature des voies navigables, l'État n'avait plus à garantir un tirant d'eau ou un service d'éclusage. Il s'est progressivement défait de ces encombrants cours d'eau au profit des départements.

Le déclassement des voies d'eau délaissées
Ainsi les canaux bretons, la Sarthe et la Mayenne, puis le Lot et la Charente, pour ne citer que celles-ci, ont perdu leur statut de voie "navigable" pour devenir "flottables". Les Départements concernés se sont retrouvés à la tête d'un domaine public fluvial dont ils ont assuré tant bien que mal l'entretien jusqu'au boom du tourisme fluvial à partir du milieu des années 1970. Là, tout a changé : en quelques années, les voies fluviales ont révélé leur potentiel touristique et les collectivités, locales ou non, ont mis en œuvre des moyens importants pour les rendre à la navigation.


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