Du passé à nos jours, les navires ont souvent été enveloppés d'une symbolique féminine, tant dans l'attribution de pronoms que dans les noms qui leur sont donnés. Une tradition nominative qui révèle une relation singulière entre les marins et leurs vaisseaux, mêlant archaïsme, attaches affectives et mutations linguistiques.
Entre archaïsme et tradition
Bien connue de ceux évoluant dans le monde maritime, l'habitude des Anglais de désigner les navires comme des femmes en utilisant les termes ''she'' ou ''her'' ne passe pas inaperçue.
D'un point de vue grammatical, l'anglais utilise traditionnellement les pronoms "he" ou "she" pour désigner un sujet qui se rapporte à des personnes, et ''it'' pour faire mention d'un objet, d'une chose ou même d'un animal. Les pronoms peuvent toutefois évoluer lorsque la relation avec le sujet est particulièrement personnelle. Lorsque cette règle s'applique aux navires, l'utilisation du pronom féminin "she" remonte aux temps anciens. Une tradition britannique du 18e siècle, époque où seuls des hommes se trouvaient à bord des navires, justifie parfois cette désignation avec des expressions sexistes telles que ''It takes an experienced man to handle her correctly and without a man at the helm, she is absolutely uncontrollable'', autrement dit "Il faut un homme expérimenté pour la manœuvrer correctement, et sans un homme à la barre, elle est absolument incontrôlable".

Même si cette explication héritée d'une tradition archaïque se justifie d'un point de vue linguistique, elle perd tout son sens de nos jours puisque les navires ne sont plus considérés comme incontrôlables, et les femmes sont reconnues comme tout aussi capables de commander un navire. Au 17e siècle, des femmes pirates avaient pourtant déjà fait leur preuves.

Une autre théorie qui justifie l'emploi du féminin pour désigner un navire en raison du genre grammatical provient de l'origine du mot ...

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