Le quotidien de photoreporter à bord des bateaux d'expédition du Ponant racontée par Margot Sib

© Margot Sib

À bord des bateaux d'expédition Ponant, la photoreporter Margot Sib conjugue sa passion pour l'image et son attrait pour la nature sauvage. Naviguer vers des régions lointaines impose toutefois une certaine adaptation pour la vie à bord.

Sur un bateau de croisière-expédition, chaque journée s'enchaîne entre moments intenses et rigueur du travail pour répondre aux exigences de la mission. Dans ce 2e volet, Margot Sib nous ouvre les portes de son quotidien de photoreporter à bord des bateaux du Ponant en nous faisant découvrir les plaisirs et les difficultés propres à son métier.

Comment décrirais-tu une journée type à bord, entre navigation, observation et photographie ?

En tant que photographe du bord, il est important de connaître l'heure de début des opérations qui est fixée par le commandant et son équipage. Vers 6h du matin le jour même, on va repérer le lieu du landing pour savoir s'il est praticable pour les passagers ou s'il n'y a pas d'animaux en difficulté.

Arrivée au landing © Margot Sib
Arrivée au landing © Margot Sib
Repérage © Margot Sib
Repérage © Margot Sib

Quand il y a de mauvaises conditions météo, on doit changer de plan. À 8h, les passagers commencent leurs randonnées. L'équipe photo-vidéo a libre accès de 8h à midi au landing. On est autonomes. On fait des images brutes, vierges, lorsque les passagers ne sont pas présents. C'est très beau parce qu'il y a le silence du matin, les animaux qui se réveillent. Ce sont des moments privilégiés !

Le midi, on décharge la première partie de nos images du matin. On recharge les batteries pendant le temps du déjeuner. Si on a le temps, on fait une micro-sieste car le temps de repos est extrêmement important compte tenu de notre rythme de travail. Parfois, il nous est arrivé de faire une navigation scénique pendant le déjeuner en allant dans les fjords avec le semi-rigide.

L'après-midi, on repart à nouveau en patrouille avant les passagers. On reste en fonction du temps que l'on veut y consacrer, selon ce qui se passe et de plein d'autres facteurs. L'après-midi, quand on rentre, on a des heures de permanence car on est responsable d'un magasin à bord où l'on vend nos images. On doit s'occuper des passagers qui ont des questions sur les produits que l'on vend.

Dans l'idéal, le soir, on doit montrer les images de la journée donc, on peut bosser facilement jusqu'à 23h. Dans ce cas, c'est généralement que tu as vu des choses incroyables. Quand on fait du whale watching, par exemple, ça peut durer des heures avec des souffles de baleine à ne plus savoir quoi en faire ! À partir du moment où tu as des animaux, tu sais que tu photographies en rafale et pour le ...

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