La transat de Rémi, les incontournables quarts - Épisode 5/10


Si le pilote automatique tient son cap sans avoir besoin de la surveiller, il faut toujours jeter un oeil sur la route et sur le réglage des voiles. Voilà pourquoi lors d'une transatlantique, il y a toujours un homme de veille sur le pont. Le jour comme la nuit. C'est ce que découvre Rémi en prenant son quart.

Il se lance sur l'Atlantique sans jamais… avoir mis le pied sur un bateau. Et quand on navigue longtemps il faut prendre son quart. C'est la veille sur le pont qui dicte la bonne marche du voilier, qui rythme la vie à bord. C'est un peu l'horloge du bord comme le souligne Rémi dans son journal de bord.

"Jour 9 - Journal de bord transatlantique

Je suis en train de finir mon quart, il est 3h20 du matin. Enfin, c'est ce qu'indique ma montre. Nous avançons à contre temps et depuis notre départ, nous avons traversé quelques fuseaux horaires sans prendre le temps de mettre nos pendules à l'heure. Cela fait deux heures que je contemple l'horizon. Ce soir, point de ciel étoilé, mais un ciel parsemé de nuages. L'océan - enfin le vent - est particulièrement calme. La lune joue à cache-cache et son reflet éclaire la mer. Chaque nuit, elle se découvre un peu plus.

Ce soir elle est presque pleine, diffusant sa lumière sur tout l'océan. J'ai eu le droit à mon premier coucher de lune. Une lune grosse comme une orange qui a vite disparu à l'horizon. Au même moment le jour se lève, laissant apparaitre de jolies couleurs contrastant avec une mer noire. Une demi-heure plus tard, c'est au soleil de faire son apparition et de réchauffer l'atmosphère. Putain que c'est beau et paisible. Seuls les cliquetis de l'eau sur la coque du bateau viennent perturber ce beau silence. Ah, j'aime commencer mes journées de la sorte. Il est temps d'aller me recoucher."

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