Solitaire du Figaro : Parcours raccourci à 535 milles pour la 2e étape

Départ de la 2e étape de la Solitaire du Figaro © COURCOUX Alexis

Le départ de la 2e étape de la Solitaire du Figaro a été donné ce dimanche 9 juin 2019 devant Kinsale. À 18 h pétante (heure française), les 45 solitaires en course se sont élancés dans une brise de secteur ouest modérée pour un parcours réduit de 535 milles.

C'est dans une brise modérée d'Ouest à Sud-Ouest d'une bonne douzaine de nœuds que la flotte des 45 solitaires s'est élancée devant la ria de Kinsale. Deux skippers étaient absents : Cassandre Blandin (Klaxoon-C) après son abordage d'un cargo au large de Ouessant, et Gildas Morvan (Niji) suite à la percussion violente d'une roche à l'île d'Yeu.

Ce sont 535 milles qui les attendent, suite à la modification du parcours qui ne passe plus par l'île de Man mais par les Needles, devant l'île de Wight. Yoann Richomme (HelloWork-Groupe Télégramme) prenait le meilleur départ, mais c'est Yann Éliès qui enroulait en tête la bouée de dégagement au large de Head of Kinsale… direction Roscoff.

Malheureusement, Benjamin Schwartz (Action contre la faim) rentrait au port suite à une collision avec Alain Gautier (Merci pour ces 30 ans) avant le départ. Ce dernier abandonnait en raison d'un trou dans sa coque…

Départ © COURCOUX Alexis

Le 10 juin au matin, les écarts étaient pour l'instant assez faibles avec les cinq leaders qui se tenaient en 1 mille. Vers 11 h, les leaders ont pu apercevoir les Scilly à l'horizon. Un petit groupe de six bateaux, menés par Armel Le Cléac'h a fait le break au phare de Bishop Rock, première marque de parcours.

Les conditions se sont détériorées dans la nuit du 10 au 11 juin et trois solitaires ont abandonné : Cécile Laguette (Eclisse), Martin Le Pape (Skipper MACIF 2017) et Thomas Ruyant (ADVENS - La Fondation de la mer). En tête, le classement n'a pas vraiment changé : Yoann Richomme a pris le commandement, toujours dans un mouchoir avec Armel Le Cléac'h. Derrière, Gildas Mahé (Breizh Cola Équi'Thé), Morgan Lagravière (Voile d'Engagement), Adrien Hardy (Sans nature, pas de futur) et Fabien Delahaye (Loubsol) sont même revenus, ce dernier étant crédité de la meilleure moyenne à 10,30 nœuds sur les quatre dernières heures.

Les Figaros après le passage du phare de Bishop © COURCOUX Alexis

On joue la sécurité

Par précaution, les solitaires n'iront pas jusqu'à l'île de Man. La mer d'Irlande et surtout le canal Saint-Georges annonçaient des conditions de navigation à la limite de la sécurité : un flux très puissant de Nord qui balayait la zone de l'Écosse à Ouessant avec des rafales à plus de 40 nœuds et une mer forte.

Or entre le resserrement d'une 30aine de milles entre le Pays de Galle et l'Irlande, les bancs de sable, les puits de pétrole et les champs d'éolienne, le tout sur un bateau tout récemment pris en main, cela faisait beaucoup à gérer.

Un nouveau tracé s'imposait donc pour préserver le sens de la course tout en proposant un parcours technique qui permette de privilégier l'endurance et la stratégie.

Les Figaros après le passage du phare de Bishop © COURCOUX Alexis

Le parcours

Après avoir paré le phare de Bishop Rock (aux îles Scilly) soit à 125 milles de Kinsale, les 45 solitaires vont piquer sur l'île de Wight à 190 milles de la pointe de la Cornouaille britannique. La bouée des Needles n'est alors pas la plus simple à contourner avec les courants de marée qui sévissent dans le Solent ! Puis ce sont 180 milles à courir pour traverser obliquement la Manche en direction des roches de Portsall, à la pointe bretonne et enfin, un sprint final vers Roscoff de 40 milles…

Les Figaros après le passage du phare de Bishop © COURCOUX Alexis
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