Place aux filles, CMB-Bretagne recrute un skipper au féminin

Les Figaro 3 Bretagne CMB, skipper Espoir Tom Laperche, skipper Performance Loïs Berrehar © LIOT Jean Marie

C'est une bonne nouvelle que vient d'annoncer la filière Bretagne-CMB. En 2020, une navigatrice rejoindra les bancs de la filière d'excellence de course au large. Les candidatures sont ouvertes.

Développer une filière féminine

La Région Bretagne et le Crédit Mutuel de Bretagne souhaitent développer une filière féminine, à la manière du projet Espoir et Performance. Ce dernier permet de détecter et de former des coureurs au large dans un but d'excellence.

Ce nouveau projet à l'objectif de donner leurs chances aux femmes sur le circuit de course au large. La voile est un des rares sports où hommes et femmes naviguent à égalité et la filière Bretagne-CMB aspire à leur donner les mêmes moyens.

Course au large et voile olympique

Cette démarche vise à la fois un projet féminin de course au large en solitaire de haut niveau, mais aussi à renforcer la présence féminine dans la course au large, notamment dans la perspective des Jeux olympiques de Paris 2024 (épreuve de course au large en équipage mixte).

Les conditions

Les candidates doivent être âgées de 18 à 30 ans et posséder une solide expérience en dériveur et course au large. Enfin, elles ne doivent n'avoir jamais participé à la Solitaire Urgo Le Figaro et être totalement disponibles sur la durée de cet engagement sportif et professionnel, d'un total d'un an (renouvelable).

La navigatrice retenue pendra la barre d'un Figaro Bénéteau 3 et bénéficiera d'un budget de fonctionnement (salaire compris) pour disputer le circuit du Championnat de France Élite de Course au Large.

Elle sera formée au Pôle Finistère Course au Large, à Port La Forêt, aux côtés des meilleurs navigateurs français.

Les femmes et la voile

Il y a toujours eu de grandes navigatrices dans le monde de la voile, à l'image d'Isabelle Autissier, première femme à boucler un tour du monde à la voile en 1991, de Florence Arthaud, vainqueur de la Route du Rhum 1990, de Catherine Chabaud, première femme à boucler un Vendée Globe en 1996-1997, ou encore Ellen Mac Arthur, deuxième du Vendée Globe 2000-2001. Et encore, pour ne citer qu'elles.

Ces femmes ont montré la voie, et depuis quelques années, un véritable vent de mixité souffle sur le monde de la voile. En 2016, la Volvo Ocean Race cherche à féminiser les équipages en limitant le nombre d'équipiers masculins. En 2018, elles sont six à prendre le départ de la Route du Rhum et elles seront au moins le même nombre à participer au Vendée Globe 2020, un nombre record !

Même les grandes écuries de course au large laissent leur chance aux jeunes recrues du circuit (qui excellent en mer, il faut quand même le dire). À l'image de Banque Populaire qui confiera la barre de son IMOCA à Clarisse Crémer.

C'est en tout cas une très bonne nouvelle pour les navigatrices qui prennent de plus en plus de place dans le milieu de la voile avec de beaux projets porté par de grands sponsors. Récemment, Miranda Merron nous confiait d'ailleurs que les femmes dans la voile en France, ont beaucoup de chance. Encore une démarche qui le prouve.

Plus d'articles sur le thème
Réagir à cet article
Ajouter un commentaire...