Interview / Les IMOCA de dernière génération tiendront-il le choc sur le Vendée Globe 2020 ?

© Yvan Zedda

Ils seront 8 foilers de dernière génération à prendre le départ du Vendée Globe le 8 novembre 2020. Tout l'enjeu consistera à composer avec des machines de plus en plus puissantes, comme nous l'expliquent les architectes Sam Manuard du cabinet Sam Manuard Yacht Design et Quentin Lucet, du cabinet VPLP.

Quatre ans d'évolution pour les IMOCA à foils

La précédente édition du Vendée Globe en 2016 mettait déjà à l'honneur des foilers. Ces IMOCA dotés d'appendices leur permettant de "voler" sur l'eau. Mais en quatre ans, les cabinets d'architecture navale ont travaillé pour créer de véritables bolides volants ! Des bateaux ultras technologiques dotés de très grands foils !

Aujourd'hui, les vitesses de ces machines sont telles que les skippers ont plutôt tendance à tirer sur le frein qu'à mettre les gaz ! Cette édition 2020 va permettre d'éprouver ces nouveaux bateaux dans des conditions parfois très difficiles, notamment dans les mers du sud. Car crise sanitaire oblige, les IMOCA n'ont pu participer qu'à une seule course, la Vendée Arctique avec des conditions plutôt légères. S'ils la génération d'IMOCA la plus technologique, ils sont aussi ceux qui ont le moins navigué.

"Les bateaux ne sont pas plus fragiles qu'avant. Ce qui a changé par rapport à la génération 2016 - Banque Populaire ou Hugo Boss qui avaient été conçus avec des foils – c'est que les bateaux sont vraiment un cran plus loin que ce qui se faisait auparavant. La taille des foils a augmenté et donc le comportement du bateau a changé. Ils ont été échantillonnés sur des critères assez sévères. Les saisons 2019/2020 ont permis de rééchelonner tout ça. La plupart des teams ont d'ailleurs renforcé leur bateau. Pas pour une question de fragilité, mais en raison de la façon d'utiliser les bateaux, des vitesses et des performances. Les bateaux sont soumis à des stress mécaniques et structurels différents de ce que l'on avait anticipé" explique Sam Manuard, architecte de l'IMOCA L'Occitane en Provence.

L'IMOCA Banque Populaire en 2016 ©Y.Zedda - BPCE
L'IMOCA Banque Populaire en 2016 ©Y.Zedda - BPCE

Un gap de vitesse impressionnante entre deux générations d'IMOCA à foils

À l'heure où tout le monde a les yeux rivés sur ces superbes bateaux se pose la question de savoir s'ils pourront résister sur le long terme à des conditions soutenues, à d'aussi grandes vitesses. Car tout va être une question de mesure.

"Concrètement, les skippers en IMOCA ont toujours eu la capacité d'endommager leurs bateaux. Ce sont des prototypes de course très optimisés et ça a toujours été une réalité. En 2016, les premiers foilers possédaient des petits foils, qui leur ont permis ...

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Publié sur Yacht-Club.com

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