3 questions à Vincent Lauriot-Prévot, architecte naval VPLP

© Thierry Martinez

Vincent Lauriot-Prévot a fondé en 1983 le cabinet d'architecture naval VPLP avec son ami Marc Van Peteghem. À la tête de nombreux bateaux de course et de série (Lagoon, Outremer, Excess…), le cabinet s'est bâti une solide réputation. L'architecte naval s'est prêté au jeu des 3 questions.

Quel est le bateau que vous avez dessiné et dont vous êtes le plus fier ?

Il y a plusieurs bateaux. C'est difficile de résumer sur 34 ans d'activité, sur toutes les étapes par lesquelles nous sommes passées. Bien sûr, il y a des bateaux clés.

Le premier bateau que l'on a fait, c'est un bateau clé puisqu'il nous a vraiment lancé. C'est un trimaran de 15 m conçu pour une transat en solitaire.

Le trimaran Pierre 1er, dessiné pour Florence Arthaud, et avec lequel elle remporta la Route du Rhum en 1990 est également un bateau clé.

Le trimaran Groupama 3, lancé en 2006, et qui compte à son actif trois victoires dans la Route du Rhum et deux records sur le Trophée Jules Verne fait également partie de nos plus belles réalisations.

Le trimaran BMW Oracle, qui a gagné la Coupe de l'America en 2010 est le point de départ du transfert de la technologie des ailes sur le bateau de transport.

Du point de vue de la plaisance, le premier bateau conçu pour Lagoon est aussi un bateau clé. Dans les années 86/87, on ne voyait que par le monocoque de croisière. Tout le monde pensant que les multicoques n'étaient destinés qu'aux illuminés. On a pris le pari que les gens viendraient à naviguer sur des multicoques, notamment ceux qui n'avaient pas la culture du yachting et c'était un pari gagnant.

Première génération Lagoon © VPLP
Première génération Lagoon © VPLP

Quel bateau auriez-vous aimé dessiner ?

Aujourd'hui il y a des bateaux fascinants. Les bateaux de la Coupe de l'America – les AC75 – le sont et je regrette que l'on n'ait pas pu participer à cette aventure. C'est encore un truc assez incroyable, en tout cas à l'instant T je dirais.

Quel est le projet sur lequel vous auriez aimé travailler ?

On développe des projets. On a notamment créé un pôle transport maritime. Il est tout jeune et neuf. C'est une approche différente de notre métier, pour d'autres usages. C'est un milieu compliqué, car assez fermé et réservé à des professionnels.

Pouvoir présenter de nouveaux concepts dans cet univers-là c'est quelque chose que j'aimerais bien faire. Ou les transports à foils. Pas révolutionner le transport maritime, mais en transformer l'usage.

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