Mini-Transat 2021 : la course aux milles est lancée

© Julie Simon

Des avaries et une épidémie du Covid peuvent vite mettre les ministes dans des situations délicates pour la prochaine édition de la Mini-Transat. C'est le cas de Julie Simon qui n'a pas hésité à rejoindre l'Italie pour participer aux premières courses de la saison.

Les places sont chères pour participer à l'édition 2021 de la Mini-Transat, et cette année 2021 encore plus ! Il y a un an, la France entière se retrouvait confinée, mettant à l'arrêt toutes les compétitions sportives. Les courses de Mini 6.50 n'ont pas échappé à la règle et pour certains ministes, l'équation prenait une tournure bien plus complexe que prévu. La règle est en effet simple pour s'inscrire à la mythique transatlantique à bord d'un Mini 6.50 : plus le nombre de milles parcouru en course est élevé, plus les chances de qualification sont grandes. En 2020, sur neuf courses devant avoir lieu en Atlantique, quatre ont été annulées, représentant un total de 1250 milles de course supprimés.

Faire des kilomètres pour engranger des milles

En raison de nombreuses avaries sur son bateau, Julie Simon, skipper du 963, n'a donc pas eu la possibilité de participer à des courses durant l'année 2020. Aujourd'hui sur liste d'attente pour la Mini-Transat avec un compteur de milles en course nul, elle a fait le choix de traverser la France pour gagner l'Italie, afin de lancer au plus tôt sa saison : « Le championnat italien démarrant avant le championnat français, c'est une opportunité d'ouvrir le compteur de milles le plus rapidement possible ! ». Julie s'aligne donc sur deux courses : l'Arcipelago 650, dont le départ sera donné le 18 mars de Punta Ala et le Gran Premio d'Italia qui partira de Gênes le 10 avril. Respectivement de 180 et 540 milles, les deux parcours permettront à la skipper de repartir de Méditerranée avec 720 milles à son compteur.

L'esprit Mini en Italie

Bien entendu, un tel déplacement ne s'improvise pas et les skippers s'adaptent au mieux à cette nouvelle organisation : « J'ai l'habitude d'être très entourée dans mon pôle d'entrainement et sur les courses Atlantique. Là je dois gérer dix fois plus de choses en étant toute seule. Il faut également sacrifier au moins quatre week-ends en logistique au lieu de passer du temps sur l'eau à s'entrainer. C'est un peu frustrant. » Heureusement, Julie et les quelques autres skippers de la côte Atlantique ayant fait le même choix qu'elle, ont su attirer la sympathie des locaux qui n'hésitent pas à les dépanner en cas de besoin : « Globalement je retrouve la même ambiance. Tout le monde se parle, se prête du matériel et s'entraide ».

À l'issue de ces courses italiennes et surtout des milles engrangés, les skippers repartiront vers l'Ouest pour continuer le parcours qualificatif du côté de l'Atlantique, avec on l'espère, un peu plus de sérénité et de confiance pour la suite de leurs parcours ! Le championnat français, quant à lui, démarrera le 15 avril 2021 prochain avec la Plastimo Lorient.

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