C'est en Bretagne, à Hennebont, que j'ai rencontré Kirikou qui se nommait alors Ardiden. Après 8 belles années de vie à bord d'un bateau fluvial que j'avais rénové, je venais de remettre sac à terre, cédant le bateau à mon fils. Celui-ci, vacciné à la voile et à l'eau salée avait goûté avec moi aux joies du fluvial. Il a transporté le bateau sur le Blavet où il navigue lorsque le chantier naval qu'il dirige lui en laisse le loisir. Considérant que son paternel ne pouvait rester sans naviguer, il me fit faire le tour de son parc d'occasion. J'avais envie d'un voilier, mais étais d'autant moins prêt à assumer les contraintes d'une place de port, que mon métier m'offre de naviguer souvent à bord de toutes sortes de bateaux. Le Figaro 5 avec ses dimensions modestes et sa remorque, convenait à la fois à mes goûts, à mes moyens et à mon programme. Ses lignes à la fois classiques et modernes m'ont tapé dans l'oeil !

Des bottes à ma taille !
Il avait été débarrassé pour le prix de la place de port après le décès de son propriétaire et nul ne savait trop qu'en faire. Il gisait sur une remorque aux roues crevées et le moins que l'on puisse dire est qu'il avait connu des jours meilleurs : la peinture s'écaillait autour d'un accastillage dépareillé tandis que le pont et le cockpit présentaient d'inquiétantes traces de pourriture.


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